On savait que le rappeur amĂ©ricain Action BronSon avait la cuisine comme passion. Il aime aussi la moto, comme le montre son dernier clip, Easy Rider », hommage sous influence au film dans lequel Peter Fonda circule au guidon de Captain America. Oui, ce mĂȘme chopper qui va finir aux enchĂšres Ă 1M$⊠Il existe toutefois quelques diffĂ©rences entre le chopâ dâAction Bronson, qui est un shovelhead, et celui de Peter Fonda, un panhead ; le rĂ©servoir de lâancĂȘtre de 69 Ă©tait bariolĂ© de la banniĂšre Ă©toilĂ©e, qui, dans le clip de BronSon, nâorne que le bandana du guitar hero ». Enfin, le rappeur se promĂšne en solitaire, tandis que Fonda ne partait jamais sans son compĂšre Hopper. Ces dĂ©tails mis au point, le clip dâAction BronSon, rĂ©alisĂ© par Tom Gould, est complĂštement dingue Le film hippie nâest pas lâunique rĂ©fĂ©rence croisĂ©e au coin dâun plan. On y trouverait mĂȘme, dâaprĂšs une compile de 50 ans de pop culture amĂ©ricaine. Nous on a reconnu une allusion au trip sous acide et alcool de Johnny Depp et Benicio del Toro dans Las Vegas parano » de Terry Gilliam, mais aussi un hommage Ă Jimi Hendrix, qui aurait glissĂ© lors de nombreux concerts, un comprimĂ© dâacide sous son bandana ; enfin Sons of Anarchy nâest sans doute pas loin dâĂȘtre la source dâinspiration du fight entre BronSon et les bikers⊠Amusez-vous Ă reconnaĂźtre ces rĂ©fĂ©rences, mais surtout ne cherchez pas Ă imiter le rappeur, qui conduit sa moto sous influence⊠A dĂ©couvrir, le livre Bikers, les motards sauvages Ă lâĂ©cran », encyclopĂ©die de la sĂ©rie B amĂ©ricaine, en vente dans la Boutique Les coffrets DVD de la sĂ©rie Sons of Anarchy sont Ă©galement disponibles dans la Boutique Le chopper Harley-Davidson baptisĂ© Captain America, avec ses documents dâidentification et une lettre de Peter Fonda, va ĂȘtre vendue par la maison dâenchĂšres spĂ©cialisĂ©e dans le divertissement, Profiles in History, le 20 octobre Ă Calabasas, une banlieue de Los Angeles, en Californie. Peter Fonda, les jambes Ă©tendues sur son chopper dĂ©corĂ© de la baniĂšre Ă©toilĂ©e est lâune des icĂŽnes du cinĂ©ma amĂ©ricain», a expliquĂ© Joseph M. Maddalena, dirigeant de la maison dâenchĂšres. Cette moto gĂ©nĂšre des Ă©motions puissantes mĂȘme pour ceux qui ne sont pas des bikers. Elle symbolise les annĂ©es 60, les bons et les mauvais cĂŽtĂ©s de cette dĂ©cennie». Une Ă©motion qui se transforme en monnaie sonnante et trĂ©buchante dans les yeux de ce cher Joseph la mise Ă prix est estimĂ©e Ă 1 million de dollars âŹ, voire 1,2 M$ âŹâŠ Il y a eu deux motos Captain America crĂ©es pour Easy Rider », des choppers Harley-Davidson Ă moteur V-twin panhead, le rĂ©servoir dĂ©corĂ© de la banniĂšre Ă©toilĂ©e. Deux, pour que le tournage puisse continuer mĂȘme si lâune Ă©tait dĂ©truite ou en panne. La moto vendue est celle utilisĂ©e pour la scĂšne dâaccident Ă la fin du film. Easy Rider », Ă©crit par Peter Fonda, Dennis Hopper et Terry Southern, interprĂ©tĂ© par les deux premiers et rĂ©alisĂ© par Hopper, est, au-delĂ du film moto, lâun des Ă©tendards de la contre-culture amĂ©ricaine des annĂ©es soixante. Ca commence plutĂŽt bien, comme une ode Ă la libertĂ© de circuler dans les grands espaces amĂ©ricains, Ă la rencontre de la gĂ©nĂ©ration beatnik de lâĂ©poque. Le film profite dâune bande-originale rockânâroll et psychĂ©dĂ©lique parfaitement orchestrĂ©e, qui a notamment rĂ©vĂ©lĂ© Born to be wild » des Steppenwolf. Nâoublions pas If 6 was 9 » de Jimi Hendrix, ou The Weight » du groupe Smith. Mais lâAmĂ©rique des sixties reste le pays des antagonismes, entre babas-cool et policiers fĂ©roces, jeunes avides dâĂ©mancipation et paysans racistes, rĂ©actionnaires, armĂ©s qui plus est. Les motards lâapprendront Ă leurs dĂ©pens⊠En 2008, la CinĂ©mathĂšque Française organisait Ă Paris une expo rendant hommage Ă Dennis Hopper, acteur, rĂ©alisateur mais aussi peintre Ă ses heures. Moto Magazine, partenaire de lâopĂ©ration, faisait venir du musĂ©e italien de Cingoli une rĂ©plique de Captain America. LâĂ©motion Ă©tait Ă son comble lorsque Hopper, dĂ©jĂ malade, sâinstallait sur la selle du chopper dans le hall de la CinĂ©mathĂšque⊠Lâactrice Karen Black vient de mourir Ă Los Angeles. Cette AmĂ©ricaine fut rĂ©vĂ©lĂ©e dans Easy Rider », film culte de Dennis Hopper, dans lequel deux motards traversent en Harley les States partagĂ©s entre conservatisme et libĂ©ration des moeurs durant les annĂ©es 60. Karen Black joue une prostituĂ©e qui rencontre les voyageurs, Peter Fonda et Dennis Hopper. La scĂšne, restĂ©e fameuse, fut tournĂ©e dans un cimetiĂšre, oĂč les protagonistes dĂ©foncĂ©s au LSD divaguent en dâinterminables hallucinations. Drogue, sexe, libertĂ© et moto, tel Ă©tait le message qui a marquĂ© toute une gĂ©nĂ©ration. Enfin, moto⊠il est Ă noter que dans cette scĂšne, les bĂ©canes sont restĂ©es au parking, et câest sans doute mieux ainsi. Karen Black accĂšdera Ă la notoriĂ©tĂ© grĂące Ă son rĂŽle dans Cinq PiĂšces Faciles », de Bob Rafelson 1970 oĂč elle croise Nicholson photo, qui jouait lui aussi dans Easy Rider ». Elle gagne une nomination aux Oscars et un Golden Globe. Elle tourne Ă©galement dans Gatsby le Magnifique » de Jack Clayton 1974, avec Hitchcock Complot de famille » en 76 et Altman Nashville » en 75. Puis elle se perd dans des sĂ©ries B, prend de son propre aveu un mauvais chemin et ne parvient pas Ă retrouver la bonne route. En 2010, miss Black annonce Ă ses fans quâelle a un cancer, lance une souscription pour lâaider Ă payer ses frais mĂ©dicaux, rĂ©colte dollars mais ne peut suivre le traitement espĂ©rĂ© en Europe. Elle dĂ©cĂšde donc trois ans plus tard, Ă 74 ans, et rejoint Dennis Hopper parmi les Ă©toiles. Gageons quâil lui reste encore quelques pilules Ă partager avec Karen.
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Le personnage de Peter Fonda concrĂštise sa fuite romantique dans un voyage sur les ruines de sa civilisation, qu'il dĂšfie en mĂȘme temps! Hopper dĂšnonce l'intolĂšrance d'une AmĂšrique profonde hostiles aux marginaux dans ce road-movie profondĂšment pessimiste et envoĂ»tant dans sa forme! Film emblĂšmatique de toute une gĂšnĂšration, "Easy Rider" doit beaucoup Ă son trio d'acteurs, Dennis Hopper, Peter Fonda et Jack Nicholson, qui traversent une AmĂšrique dĂšmystifiĂše et hostile, entre rĂȘverie et cauchemar! "Easy Rider" reprĂšsente le ras le bol de toute une gĂšnĂšration, un hymne Ă la libertĂš, Ă la diffĂšrence! A noter une bande son extraordinaire avec d'indĂšmodables classiques The Byrds, Bob Dylan, Steppenwolf, Roger McGuinn.... Une date dans l'histoire du cinĂšma, Ă plusieurs titres... Film culte et reflet de toute une Ă©poque, je dois avouer ĂȘtre quelque peu restĂ© sur ma faim en ce qui concerne ce "Easy Rider". Cela dit, il est tout de mĂȘme impressionnant de voir qu'aujourd'hui ce film garde un rĂ©el intĂ©rĂȘt, aussi bien par la personnalitĂ© de ces deux rĂ©alisateurs fous Peter Fonda est en rĂ©alitĂ© quasiment plus l'auteur du film que Dennis Hopper que par sa vision d'une AmĂ©rique que nous n'avions jusqu'alors que peu eu l'occasion de voir au cinĂ©ma. Il n'y a ainsi pas vraiment d'histoire, mais surtout des gueules assez inoubliables ainsi qu'un constat des plus intĂ©ressants sur cette face cachĂ©e des Etats-Unis, au fond ni meilleur ni pire que le reste du pays juste intolĂ©rante. De plus, la bande-originale s'avĂšre ĂȘtre un vĂ©ritable rĂ©gal, si bien qu'au final c'est tout de mĂȘme un assez bon moment que nous fait passer cet "Easy Rider". Cela dit, on restera quelque peu dubitatif sur certains choix de mise en scĂšne psychĂ©dĂ©lique, et qui en dĂ©finitive ne font qu'alourdir inutilement le propos du film. En somme, et mĂȘme si l'oeuvre n'est donc pas exempt de tout reproche, il reste encore aujourd'hui un film percutant, sachant qui plus est nous offrir quelques trĂšs bons moments je ne saurais donc que trop vous conseiller de le dĂ©couvrir, ne serait-ce que pour vous faire votre propre opinion. Une expĂ©rience. Un drame qui retrace la traversĂ©e des Etats-Unis par deux motards en marge de la sociĂ©tĂ©. Paysages superbes, ambiance hippie, aventure et libertĂ© sont au rendez-vous. Cependant, on sâennuie rapidement et Ă de trop nombreuses reprises ; il y a un manque certain de rebondissements, de rythme et beaucoup trop de dialogues pseudo-philosophiques. De plus, le film sâappuie sur des effets et un montage bien particulier. Une rĂ©alisation assez creuse et soporifique qui sâinscrit dans une Ă©poque bien spĂ©cifique dans laquelle il est dur de se plonger ! Un voyage plutĂŽt plaisant, aux quelques hallucinations attachantes. La faiblesse de l'ensemble est Ă©quilibrĂ©e par une rĂ©alisation sans reproche et une bande-son rĂ©ussie. En 1969, l'AmĂ©rique dĂ©couvrait un film qui allait bouleverser toute une gĂ©nĂ©ration la gĂ©nĂ©ration hippie. "Easy Rider" est en fait un "Bad Trip", le symbole de la destruction du rĂȘve amĂ©ricain en effet, les deux motards voyagent d'Ouest en Est . Le film est intĂ©ressant sur bien des points Ă commencer par le personnage de l'avocat premier grand rĂŽle de Jack Nicholson , vĂ©ritable personnage clef du film qui apparaĂźt comme l'ange gardien des deux motards. Puis vient l'interprĂ©tation de Dennis Hopper, qui se livre Ă un numĂ©ro de baba-cool plutĂŽt sĂ©duisant et attachant. Quant Ă la musique Jimmy Hendrix en tĂȘte , elle est aujourd'hui devenu mythique. Le film de Dennis Hopper souffre malheureusement d'un scĂ©nario inexistant s'apparentant plus Ă une chronique qu'autre chose. Mais les thĂšmes abordĂ©s sont riches en interprĂ©tations le choc des cultures, le racisme, la vie en communautĂ©, mais surtout la scĂšne du voyage psychĂ©dĂ©lique dans le cimetiĂšre qui s'apparente Ă un rituel chrĂ©tien . Le film de toute une gĂ©nĂ©ration en somme, qui possĂšde son charme et sa profondeur. A voir. La vision des Etats Unis Ă la fin des annĂ©es 60 que nous dĂ©peint le plus cĂ©lĂšbre des road-movies est admirable. A travers les diffĂ©rentes rencontres que font ces deux motards rebelles, tel que des ploucs antipathiques, une communautĂ© hippie accueillante et surtout l'avocat alcoolique magnifiquement interprĂ©tĂ© par Jack Nicholson, on y dĂ©couvre Ă la fois un beau panel de la bĂȘtise humaine et un choc des cultures et des classes sociales. A la fin, on assiste Ă©galement Ă une scĂšne inoubliable oĂč se multiplient priĂšres et drogues dures pour nous faire partager un trip surrĂ©aliste mĂ©taphysique. Et, avec sa superbe musique et ses dĂ©cors splendides, on peut aisĂ©ment comprendre que ce chef d'Ćuvre signĂ© par Denis Hopper soit rapidement devenu le film culte de toute la gĂ©nĂ©ration de soixante-huitards en quĂȘte d'anticonformisme. Un film symbole d'une Ă©poque et d'un Ă©tat d' parfaits et musique inoubliable pour un film Ă©ternellement culte. Je viens de voir "Easy Rider" en VO bien sĂ»r, mais sans sous-titres. Aussi, je n'ai pas pu saisir chaque dĂ©tail et une fine analyse de ma part serait prĂ©tentieuse. Je vais donc me limiter aux grandes lignes. Il s'agit d'un film dĂ©diĂ© au mouvement hippie, Ă la fois plein de charme et totalement dĂ©modĂ©. TournĂ© en 1969, un an avant Woodstock qui annonçait la fin de la pĂ©riode, il est complĂštement ancrĂ© dans sa culture. PortĂ© par de charismatiques interprĂštes le duo dĂ©tonnant Fonda-Hopper mais surtout l'explosion d'un second rĂŽle magnifique Jack Nicholson, il expose bien les idĂ©es et motivations de cette fascinante culture. Le meilleur sur ce point reste sans aucun doute les longues sĂ©quences routiĂšres accompagnĂ©es d'une bande-son formidable. Durant de tels passages, on est au coeur de l'ambiance, du paradis terrestre recherchĂ©, toutefois malheureusement impossible Ă obtenir. La mise en scĂšne est soignĂ©e et prend son envol lors d'une rĂ©union autour du feu oĂč Nicholson expose sa philosophie. De nuit, il est entourĂ© de noir et reprĂ©sente la clartĂ© du paysage. Autrement dit, une mĂ©taphore de ces hommes apportant un peu de lumiĂšre dans ce monde si sombre. Le dĂ©sespoir n'Ă©tait pas vraiment prĂ©sent durant la majoritĂ© de l'oeuvre, presque rĂ©confortante. On pouvait cependant percevoir un malaise qui guettait nos protagonistes avec leurs constants ravitaillements en substances illicites. Effectivement, ils ne rĂ©sisteront pas Ă la dĂ©bauche gratuite et auto-destructrice. Cela, le cinĂ©aste Hopper le fait ressentir dans sa fin de film, lors d'une sĂ©quence absolument terrifiante, accompagnĂ©e d'un montage accelĂ©rĂ© et jouant sur toutes les couleurs possibles. D'une sauvagerie presque Ă©coeurante, elle secoue littĂ©ralement le spectateur pour le laisser abasourdi au point d'Ă©clipser une conclusion dramatique. C'est cela que je retiendrai d'"Easy Rider", en dĂ©pit des annĂ©es prises pas forcĂ©ment bĂ©nĂ©fiques et surtout de baisses de rythme, et par consĂ©quent d'un film pas toujours tenu. Alors c'est l'histoire de deux mecs qui enfourchent la route, Ă la recherche de l'AmĂ©rique, et qui ne la trouve nulle part. C'est aussi l'histoire d'une gĂ©nĂ©ration en mal de tout, pĂ©trie d'envie, qui gonfle et dĂ©borde, qui aspire et rĂȘve d'ailleurs. C'est l'histoire de l'homme, le perdu, celui qui s'Ă©gare et se retrouve avec lui-mĂȘme. A connaĂźtre absolument. Joli est l'adjectif qui qualifie le mieux ce film. De belles images surmontĂ©es d'une belle bande originale, et de bons acteurs dans une histoire ou il faut repartir dans l'Ă©poque pour prendre en compte tout son intĂ©rĂȘt. Deux motards parcourent les lieux communs du western amĂ©ricain vers une odyssĂ©e Ă lâhĂ©donisme. Easy Rider» USA, 1969, premier film de Dennis Hopper, retrace le parcours de deux hippies Ă travers une AmĂ©rique rĂ©actionnaire, prĂȘte Ă les rejeter voire Ă les condamner. La rĂ©volution animĂ©e par Hopper repose sur le principe de rĂ©actualisation. En parcourant les monuments qui firent le succĂšs de lâHollywood classique, Hopper, Peter Fonda et Jack Nicholson, lui redonnent un aspect contemporain, extraient une image critique de lâAmĂ©rique. La bande-son qui accompagne les virĂ©es motardes -part active de la contre-culture- donne aux paysages une allure brisĂ©e, dĂ©faite de sa pruine officielle. Le Monument Valley cher Ă John Ford devient pour Hopper lâoccasion dâadmirer ce quâil y a au-delĂ . Easy Rider» repose sur le principe de voir au-delĂ , en-deçà , ailleurs que ce que lâHollywood classique ne voulait voir. Les faux-raccords bĂ©gayants, les comportements dilettantes, la manque liminaire dâambition narrative font dâEasy Rider» une film semblablement Ă©chouĂ©. PensĂ© le film initial de Hopper comme ratĂ© Ă©quivaut Ă croire que Les Quatre cents coups» serait un Ă©chec. Comme pour la Nouvelle Vague, Easy Rider», film introductif au Nouvel Hollywood repose sur la dĂ©connexion. DĂ©connexion des protagonistes aux mondes quâils habitent, dĂ©connexion de bout de monde de fragments de film entre eux, dĂ©connexion du spectateur Ă lâimaginaire amĂ©ricain classique. Ne pas aimer Easy Rider» revient Ă prĂ©fĂ©rer se choyer dans le confort. La brutalitĂ© et la douceur qui participent, en concordance, Ă bĂątir ce monument culte» du cinĂ©ma US reproduisent la nature de lâAmĂ©rique. Dans la filiation de The man who shot Liberty Valance», Easy Rider» rĂ©flĂ©chit Ă la cohabitation de la violence et de la loi qui la contrĂŽle. A la diffĂ©rence que ce thĂšme-lĂ est formulĂ© par la narration chez Ford alors que Hopper pense le sujet par le mode de production du film. Easy Rider est la base du road movie amĂ©ricain, de beaux paysages, de la musique et la route. Autrement dit, la libertĂ©. Dennis Hopper dresse parfaitement le portrait de l'AmĂ©rique des annĂ©es 60, conservatrice, intolĂ©rante et clairement raciste. On voit alors diffĂ©rents personnages qui essayent d'Ă©chapper Ă ce moule, principalement nos deux hĂ©ros interprĂ©tĂ©s par Dennis Hopper et Peter Fonda. A noter aussi l'excellente apparition de Jack Nicholson toujours aussi atypique et fou ! Cette AmĂ©rique est chamboulĂ©e par cette jeunesse de la gĂ©nĂ©ration Woodstock qui veut changer les choses, on voit dans ce film la difficultĂ© de la tĂąche. La bande originale est vraiment gĂ©niale. Bref, un grand classique du genre qui n'a pas vieilli. En 1969, l'inclassable Dennis Hopper rĂ©alise son Ćuvre majeure "Easy Rider", oĂč deux bonhommes sillonnent l'AmĂ©rique en Harley Davidson et font la connaissance du monde hippie Ă©mergeant. D'un bout Ă l'autre, "Easy Rider" a tous les traits du film culte ; des acteurs charismatiques, une bonne dose de subversion, quelques scĂšnes mĂ©morables et enfin une bande-son du tonnerre. L'Ćuvre marque surtout la rencontre entre deux AmĂ©riques, l'une hippie et l'autre conservatrice qui refuse de voir l'irrĂ©sistible Ă©volution en cours. Le moment oĂč le duo devient trio avec l'impayable Jack Nicholson reprĂ©sente l'apogĂ©e du film, riche en scĂšnes jubilatoires. MalgrĂ© ses charmantes malfaçons et sa fin bĂąclĂ©e, l'un des plus grands road movie du cinĂ©ma amĂ©ricain. Avec Easy Rider nous assistons Ă la mise Ă mort dâun mythe amĂ©ricain, le mythe de la libertĂ© qui change les armes Ă feu en paroles virulentes, la sĂ©dentaritĂ© en moto arpentant la somptuositĂ© naturelle du vide environnant, la vie en voyage sans fin. Seules griseries Ă lâĆuvre pour sâĂ©chapper un temps de lâinertie sociĂ©tale, les substances en tout genre, le vrombissement du moteur, la camaraderie ; tout ce qui, en somme, est taxĂ© de dĂ©viant, de dĂ©pravĂ©, de dangereux par une sociĂ©tĂ© obsĂ©dĂ©e par lâidĂ©e de libertĂ© mais incapable de lâadopter. Par un long et raisonnĂ© dĂ©rĂšglement de tous les sens on parvient Ă la trouver, Ă lâĂ©prouver ; cela ne va pas sans son lot de consĂ©quences, la premiĂšre Ă©tant la mort sociale, puis la mort tout court. Ćuvre de rĂ©volte tournĂ©e avec trĂšs peu de moyens, Easy Rider se dresse tel un monument instable et insaisissable Ă©levĂ© Ă la gloire de la libertĂ© vĂ©cue dâune part â Billy et son hĂ©donisme prononcĂ© â, rĂ©flĂ©chie dâautre part â Wyatt. Corrosif sans jamais agresser, lucide dans les excĂšs de ses protagonistes, le film donne envie de prendre la route pour se raccorder, ne serait-ce quâun temps, au hasard dâune rencontre, au destin quâĂ©crivent les pneus sur le bitume, Ă lâhumain dans ce quâil a de plus sauvage et certainement de plus sincĂšre. Easy Rider» est de ces films dont l'influence et le retentissement sont sans commune mesure avec leurs rĂ©elles qualitĂ©s artistiques. Easy Rider» est avant tout le fruit de la contre-culture de la fin des annĂ©es 60, le tĂ©moignage de la fin d'une Ă©poque, d'idĂ©aux et d'espoirs mis Ă mal. Il s'agit plus d'un manifeste en rĂ©action contre le conservatisme amĂ©ricain et le systĂšme hollywoodien qu'une oeuvre d'art se suffisant Ă elle-mĂȘme. Le propos est parfois naĂŻf, voire caricatural, l'idĂ©al hippie paraĂźt aujourd'hui bien dĂ©suet, l'intrigue est inĂ©gale et loin d'ĂȘtre toujours passionnante, le film part parfois c'est le cas de le dire en roue libre... mais la volontĂ© de regarder les Etats-Unis sous un nouvel angle, de remettre en question les pratiques et les opinions peu reluisantes de certaines personnes, la libertĂ© de ton originale pour l'Ă©poque, font de ce long mĂ©trage un jalon essentiel dans l'histoire du cinĂ©ma et mĂȘme de la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine. On l'aura compris, l'intĂ©rĂȘt d'Easy Rider» est donc surtout sociologique et culturel. NĂ©anmoins, la beautĂ© de certaines prises de vue, la qualitĂ© de l'interprĂ©tation excellent Jack Nicholson! ou encore l'audace de certaines sĂ©quences le trip psychĂ©dĂ©lique dans le cimetiĂšre sont autant de raisons lĂ©gitimant le visionnage d'un tel film. Bien sĂ»r les diverses longueurs, le nombre incalculable de scĂšnes oĂč l'on retrouve nos hĂ©ros devisant sur la vie un joint Ă la main pour finalement ne rien dire, ou le caractĂšre factice de plusieurs passages peuvent laisser de marbre et mĂȘme irriter. Mais en toute honnĂȘtetĂ©, Easy Rider» dispose de suffisamment de qualitĂ©s pour mĂ©riter le coup d'oeil. Et puis quelle BO! Des Byrds Ă Jimi Hendrix en passant par The Band et l'inĂ©vitable Born To Be Wild» de Steppenwolf, elle accompagne parfaitement ce road-trip dĂ©sabusĂ© et mĂ©lancolique. MĂȘme s'il a perdu de sa force avec le temps, il reste Ă Easy Rider» un charme certain. Pour sa culture personnelle ou pour le simple plaisir, un film Ă voir. [1/4] Les meilleurs films de tous les temps Meilleurs films Meilleurs films selon la presse
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Lacteur Peter Fonda, star du film "Easy Rider", est mort à Los Angeles. Accéder au contenu principal . France 24 - Infos, news & actualités - L'information internationale en direct
Carte mentaleĂlargissez votre recherche dans UniversalisRoad movieCe film, symbole d'un jeune cinĂ©ma indĂ©pendant, est rĂ©alisĂ© avec un petit budget de 325 000 dollars. Devenu un classique de la contre-culture amĂ©ricaine, il tĂ©moigne Ă l'Ă©poque d'une errance visuelle. Au-delĂ d'un rĂ©cit de voyage picaresque, il s'agit de montrer que le rĂȘve amĂ©ricain relĂšve d'un mythe. La course au bonheur utopique des annĂ©es 1960 finit par dĂ©boucher sur un vide. Parcourir le temps et l'espace relĂšve aussi de l'impossible. Dans un contexte politique liĂ©, en 1968, Ă l'assassinat de Martin Luther King, Ă la montĂ©e de la sĂ©grĂ©gation et au mouvement anti-guerre du Vietnam, Easy Rider dĂ©nonce l'hypocrisie et l'injustice de la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine, au nom du droit Ă la diffĂ©rence. Le film sera confrontĂ© Ă la censure Ă sa sortie pour ses scĂšnes de fait, ce voyage revisite une conquĂȘte de l'AmĂ©rique Ă l'envers et Ă contre-histoire. Il ne s'agit plus d'affronter des Indiens, mais la rĂ©alitĂ© d'une sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine solidement Ă©tablie. Ce film dĂ©ment aussi les slogans pacifistes de l'Ă©poque faire l'amour et pas la guerre » mis en scĂšne en 1969 dans la comĂ©die musicale Ă succĂšs Hair. L'intolĂ©rance exacerbĂ©e dans le film discrĂ©dite au contraire les conventions d'une morale puritaine dominante. Tels de nouveaux archanges, ces cavaliers contemporains traversent trois AmĂ©riques distinctes. Sous des contre-jours artistiques et souvent stylisĂ©s dĂ©filent les paysages urbains de Los Angeles, les dĂ©serts sauvages de l'Arizona puis l'univers provincial et violent des Ătats sudistes. Un fond de musique folk marque le lien gĂ©nĂ©rationnel de cette longue errance. Tour Ă tour Steppenwolf avec Born to be wild 1968 en ouverture, puis Jimi Hendrix ponctuent ce voyage sans but. La bande son, pourtant alors peu mixĂ©e et sans effets de dolby stĂ©rĂ©o, devient le ciment d'un film Rider dĂ©veloppe une rĂ©flexion impressionniste sur la violence inhĂ©rente de la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine. Parcourir les grands espaces ne renvoie pas ici Ă une forme de libertĂ©, mais aboutit Ă la mort. Le rĂȘve amĂ©ricain est devenu une fuite en avant. En 1969, Easy Rider se situe au carrefour de ce qu'incarnent, Ă d'autres Ă©poques, La Fureur de vivre de Nicholas Ray et plus rĂ©cemment Thelma et Louise Thelma and Louise, 1991 de Ridley Scott. Sur un mĂȘme mode, ces films dĂ©crivent l'errance mortelle. Mais Easy Rider sera porteur, dans l'aprĂšs-68 et au-delĂ des Ătats-Unis, d'une forme d'identification culturelle pour toute une gĂ©nĂ©ration 2 3 4 5 âŠpour nos abonnĂ©s, lâarticle se compose de 2 pagesĂcrit par maĂźtre de confĂ©rences, sociologue Ă l'universitĂ© de Paris-III-Sorbonne nouvelleClassificationArtsCinĂ©maCinĂ©matographies nationalesCinĂ©ma amĂ©ricainAutres rĂ©fĂ©rences EASY RIDER, Dennis Hopper » est Ă©galement traitĂ© dans HOPPER DENNIS 1936-2010Ăcrit par Christian VIVIANI âą 824 mots âą 1 mĂ©dia Attachant et contradictoire, Dennis Hopper fut un personnage aux multiples facettes. S'il a exercĂ© au cinĂ©ma en tant qu'acteur et rĂ©alisateur, il a Ă©tĂ© Ă©galement un photographe inventif et un peintre original, comme l'a montrĂ© en 2008 une belle exposition de la CinĂ©mathĂšque française. NĂ© Ă Dodge City Kansas, il dĂ©bute comme acteur dĂšs l'Ăąge de dix-huit ans Ă la tĂ©lĂ©vision, puis surtout au cinĂ©m [âŠ] Lire la suiteNICHOLSON JACK 1937- Ăcrit par JoĂ«l MAGNY âą 1 539 mots C'est avec Easy Rider , de Dennis Hopper 1969, aprĂšs dix ans de carriĂšre et une trentaine de rĂŽles au cinĂ©ma et Ă la tĂ©lĂ©vision, que Jack Nicholson rencontre la cĂ©lĂ©britĂ©. Ce film-culte de la jeunesse des annĂ©es 1970 et 1980 constitue un tournant dans l'histoire du cinĂ©ma amĂ©ricain. Il va Ă©galement marquer la trajectoire de Nicholson tout autant que son personnage, alors qu'il n'y interprĂ©tait l [âŠ] Lire la suiteVoir aussiMUSIQUE DE CINĂMARecevez les offres exclusives UniversalisUnstyle lĂ©gendaire popularisĂ© par Easy Rider et sa fameuse Captain America qui lie Ă jamais ce mode de vie et de dĂ©placement Ă un sentiment de libertĂ© absolue. Vous aussi, partez pour lâaventure dâune vie explorer lâHimalaya sauvage en road trip moto ! Rejoignez Vintage Rides lors d'un voyage Royal Enfield au Ladakh, placĂ© sous le
| ĐÎčĐČŃĐž ŃŐ€ŐĄĐČáłŃĐČÎčáᜠĐČĐŸĐČŃááą | á„аĐșĐ»Î±Ï á áж | ĐŃŐ„ ĐœŐžÖĐœ | УζОÏŃŐźÏ ŃĐž ŐšáĐŸĐœáÏаáȘ ОгŃáŐžÖŃ |
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