Puispendant toute la durée de la couvade, elle ne pond pas d’œufs. Mieux vaut interrompre le processus avant de devoir évacuer une poule très faible. Plusieurs solutions s’offrent à vous. 1. La déloger du nid / poulailler. Vous pouvez la déloger du nid tous les matins. Comme le poulailler sera fermé en journée, elle ne pourra y
Un beau jardin sans pesticides Que sait-on aujourd’hui des pesticides sur la santé? En 2015, l'association Générations Futures lançait un pavé dans la mare. Elle analysait les urines d'une trentaine de personnalités publiques et le résultat était sans appel 100% des échantillons analysés contenaient du glyphosate, l'herbicide le plus utilisé au monde. Et la concentration moyenne de glyphosate trouvée dans les échantillons était de ng/ml d’urine soit 12,5 fois la concentration maximale admissible pour un pesticide dans l’eau ng/ml.Ce produit est depuis des années au coeur d'expertises scientifiques contradictoires. Ainsi, le 15 mars 2017, l'Agence européenne des produits chimiques ECHA estimait qu'il ne provoquait pas de risque cancérogène pour l’homme. Une déclaration qui contredit la position de l'OMS. Le 20 mars 2015, l'agence avait en effet classé cinq pesticides comme "cancérogènes probables ou possibles chez l’homme". Parmi eux, le glyphosate, qui "fait partie des perturbateurs endocriniens suspectés de favoriser le risque accru de développement de certains cancers" foie, lymphome non hodgkinien , myélome multiple. Cette substance, présente dans le Roundup Bayer-Monsanto, est l’herbicide le plus utilisé au monde… et la star des jardins français. Il a sauvé la mise de bien des jardiniers du dimanche 3 millions l’utiliseraient!Pour les médecins de l'Asef Association santé environnement France, c'est le moment d'agir à l'heure où la France déploie un ambitieux plan d’interdiction des pesticides dans les jardins publics d’ici 2020, puis chez les particuliers dès le 1er janvier 2019. "Comme le font quotidiennement les jardiniers du château de Versailles" aime à dire Ludivine Ferrer, directrice de l’Asef, transformez votre jardinet broussailleux en petit Versailles, sans faire appel aux produits phytosanitaires polluants et dangereux! Voici 8 conseils faciles à suivre! 1/Observez votre jardin Votre jardin est un écosystème, un organisme vivant qui abrite des animaux et des plantes. "Plus la diversité y règne, moins s’y trouveront les maladies et les ravageurs", souligne Ludivine Ferrer. Et ce que nous dénommons à tort "mauvaises herbes" participent aussi à sa santé autant les laisser prospérer dans un coin dédié car elles attirent insectes et oiseaux… Un cercle vertueux! 2/Utilisez des substituts naturels En lieu et place des produits phytosanitaires polluants et dangereux pour l'homme, vous pouvez nourrir la terre selon la nature du sol calcaire, humifère, argileuse, sableuse, en y ajoutant des ingrédients naturels comme le fumier de cheval pour un sol argileux, le phosphate naturel pour une terre sableuse, la tourbe blonde un sol calcaire. Et pour nourrir vos plantes en azote, potassium et phosphore, rien ne vaut l’engrais bio naturel sang séché, corne broyée, purin d’ortie ou le compost déposé au pied des végétaux après une petite ondée. 3/Faites votre compost 100% naturel Dans un coin ombragé, récupérez dans un bac ouvert à même le sol les déchets organiques, ceux de la cuisine épluchures, coquilles d’œuf, fruits de mer, fruits secs, sachets de thé, marc de café et les déchets verts fleurs, feuilles mortes non traitées, tonte de gazon, terre. Mélangez-les régulièrement pour les aérer. Décomposé par les micro-organismes bactéries, vers, champignons et régulièrement arrosé, aéré et couvert, votre compost allégera le sol tout en le lire aussi Le ver de terre, l'ami des jardins 4/Associez les plantes entre elles Le "compagnonnage" des plantes a des effets sur chacune d'elles. Elles se protègent et diminuent les maladies. Ainsi, vous pouvez marier la tomate avec carotte, chou, épinard, oignon, persil, poireau, salade, basilic mais pas avec betterave, chou rouge, fenouil, pois. Le navet ne supporte pas le voisinage du radis mais est ravi de fréquenter ail, céleri, ciboulette, épinard, et petit mariage de certaines graines a pour effet de repousser les espèces nuisibles ce sont des insecticides naturels! En associant carotte, oignon ou carotte et poireau, vous chassez du jardin la mouche de la carotte ou la teigne du poireau. La mouche du semis fuit devant les haricots et les tomates tandis que la piéride succombe devant le couple chou-plante aromatique. Le puceron noir défaille face au couple haricot et sarriette tandis que le doryphore fuit face à la pomme de terre associée à l’aubergine. Le puceron prend la poudre d’escampette quand il voit des capucines ou bien des tomates associées à l’œillet d’Inde et au souci. Pour de belles framboises, plantez du myosotis qui fera fuir les vers de framboisier et pour sauver vos salades, plantez-les à proximité de fenouil, détesté des limaces. 5/Pratiquez la rotation des cultures Pour ne pas épuiser le sol, pratiquez l’assolement, ce qui limite aussi les mauvaises herbes. Chaque type de plante à feuilles, légumineuses, racines possède des éléments nutritifs particuliers. Ils fertilisent la terre, ce qui profite aux cultures suivantes ainsi, les légumes "racines" carotte, panais, radis apprécient les légumes à bulbes comme l'ail, l'oignon et l'échalote. Les légumineuses pois, haricot, fève fixent l' azote de l'air sur leurs racines. Les légumes à feuilles laitue, choux, épinard ont besoin d'azote pour pousser il suffit de les faire se succéder aux légumineuses. Vous pouvez imaginer des carrés thématiques pour ces rotations. 6/Paillez pour éviter la prolifération de mauvaises herbes Le paillage naturel, organique ou minéral empêche la repousse des herbes indésirables, garde le sol humide et frais, et économise l’eau d’arrosage. Des atouts non négligeable! Mais "les mauvaises herbes ont aussi leur utilité" rappelle Ludivine Ferrer. Créez-leur un petit coin tranquille, en friche, où elles fidélisent insectes et souris. 7/Accueillez les "auxiliaires au jardin"! La faune du jardin aide à entretenir votre jardin poser des abris en hauteur, des nichoirs et des mangeoires à oiseaux, mais aussi des hôtels à insectes et au sol, de petits branchages disséminés sous les haies pour les hérissons. Tous ces auxiliaires coccinelles, osmies, syrphes, chrysopes, abeilles domestiques... vous débarrasseront des nuisibles pucerons, chenilles, limaces…, tandis que les oiseaux et les hérissons ne feront qu’une bouchée des chenilles. Les mésanges sont friandes de pucerons tandis que les chouettes chasseront les mulots. 8/ Utilisez les astuces de grands-mères! Des répulsifs naturels existent dans votre cuisine! Plus efficace que le glyphosate, et nettement moins toxique contre les mauvaises herbes, l’eau chaude des pommes de terre est imparable l’amidon empêche la germination. Le marc de café déposé dans les sillons lors du semis marche aussi contre la mouche de la carotte et le grillon-taupe. Un demi-citron à proximité d’un semis éloigne les fourmis qui détestent l’acide citrique. Du simple savon noir et du savon de Marseille dilués 150g /l sont très efficaces contre les pucerons ou autres aller plus loin – L'Asef a édité en partenariat avec une grande marque de bricolage et de jardinage Le petit guide santé du bio-Jardinage rédigé par les médecins de l'association. Un guide gratuit avec des astuces et des conseils.– Le site de la Société nationale d'horticulture de France .| Аηип ሬаτиድ аհኧሷиχ | Ж եσωкθκо πէвελаξеሆግ |
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Lesguerres de la culture . Pourquoi le deuxième amendement ne protège qu'une milice bien réglementée et Lorsqu'un juge fédéral de Californie a annulé l'interdiction de 32 ans de l'État sur les armes d'assaut en Les femmes d'Amérique centrale fuyant la violence subissent plus de traumatismes après Le nombre de femmes centraméricaines qui effectuent des voyages
Par Sciences et Avenir le à 12h08, mis à jour le à 12h12 Lecture 7 min. Le glyphosate constitue le principe actif d’herbicides comme le Roundup, suspecté d’être cancérigène. Quelle est sa situation en France ? Qui l'emploie ? Quelles sont les alternatives ? Eléments de réponses. Le glyphosate est le principe actif du Roundup de Monsanto. © Sierakowski/ISOPIX/SIPA 1. Quelle est la situation du glyphosate en France ? Le glyphosate est le principe actif de l'herbicide Roundup de Monsanto, filiale depuis 2018 du géant allemand de la chimie Bayer en juin 2018, l'Allemand précisait par communiqué de presse que "Bayer demeurera le nom de l'entreprise. Monsanto en tant que nom d'entreprise ne sera pas maintenu". En novembre 2017, l'Union européenne a renouvelé son homologation du glyphosate pour cinq ans. En revanche, le président Emmanuel Macron s'est engagé à le bannir en France d'ici 2021. J’ai demandé au gouvernement de prendre les dispositions nécessaires pour que l’utilisation du glyphosate soit interdite en France dès que des alternatives auront été trouvées, et au plus tard dans 3 ans. MakeOurPlanetGreatAgain — Emmanuel Macron EmmanuelMacron 27 novembre 2017 2. Pourquoi des agriculteurs utilisent le glyphosate ? Parce que c'est un herbicide total. Il est redoutablement efficace pour tuer les mauvaises herbes, chardons et plantes vivaces qui empêchent le développement des plantes cultivées. Le glyphosate n'est pas cher à l'achat cela abaisse les coûts de revient. Si ce traitement est considéré comme nécessaire, c'est parce que les récoltes de blé, d'orge, etc comportant trop de mauvaises herbes risquent de ne pas être acceptées aux moulins, donc d'être invendables. Le glyphosate peut être utilisé en faible quantité et une seule fois par an de quoi nettoyer un champ avant semis, pour une agriculture dite de "conservation des sols", c'est-à-dire sans labour. C'est une sorte de "troisième voie agricole" qui permet de régénérer les sols en matière organique. Cela a aussi l'avantage de retenir l'humidité et le carbone dans le sol et ainsi de lutter contre le réchauffement climatique. Malheureusement seuls 2% des agriculteurs français pratiquent ce système d'agriculture, promu dans le cadre des conférences internationales sur le climat initiative Quatre pour 1000 et par l'Institut national de la recherche agronomique Inra. 3. Quel est l'impact du glyphosate sur la santé ? Le glyphosate a fait l'objet de plusieurs études scientifiques. Leurs avis divergents alimentent la controverse. En mars 2017, l'Echa agence européenne des produits chimiques a écarté le risque cancérigène on peut aussi employer "cancérogène" du glyphosate. Précédemment, une étude parue en mai 2016 et réalisée en commun par l'Organisation mondiale de la santé OMS et l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture FAO avait jugé "peu probable" que le glyphosate soit cancérigène "chez les humains qui y seraient exposés par l'alimentation". À l'inverse, en mars 2015, une étude du Centre international de recherche contre le cancer CIRC, également dépendante de l'OMS, avait identifié un risque cancérigène. Deux expertises non contradictoires, selon l'OMS, car la seconde portait sur un risque en cas de très forte exposition. Avant l'étude de l'Echa, la Commission européenne s'appuyait sur l'avis de l'Agence européenne de sécurité des aliments EFSA, paru en novembre 2015, pour qui le risque cancérigène est "improbable". Là encore le champ de l'étude est discuté, entre substance active et association à d'autre co-formulants utilisés pour concocter un herbicide. En novembre 2017, une étude de grande ampleur publiée dans le Journal of the National Cancer Institute et non financée par des industriels ne montre pas de lien entre l'exposition à cet herbicide et un risque d'augmentation des cancers ou des lymphomes non hodgkiniens. Cette étude, l'Agricultural Health Study, a été lancée dans les années 90. Elle impliquait plus de agriculteurs et épandeurs américains en Iowa et en Caroline du Nord, dont 80% utilisaient du glyphosate. Près de cas de cancer ont été observés au cours de ce suivi. Verdict de l'analyse le glyphosate n'est pas significativement associé à une augmentation du risque de cancer, quelle que soit sa localisation. Toutefois, parmi les épandeurs qui ont été le plus exposés au glyphosate, les chercheurs constatent un risque accru de leucémie aiguë myéloïde par rapport aux autres utilisateurs, qui augmente avec la durée d'exposition et devient statistiquement significatif au-delà de 20 ans. La MSA, la sécurité sociale des agriculteurs français, est le seul régime d'assurance-maladie à reconnaître deux maladies professionnelles directement liées à l'exposition prolongée et répétée aux pesticides la maladie de Parkinson et le lymphome non hodgkidien le cancer dont souffre l'Américain Dewayne Johnson, qui a obtenu une condamnation de Monsanto, la firme devant lui verser 78,5 millions de dollars de dommages et intérêts. Environ nouveaux cas de maladies de Parkinson se déclarent par an chez les exploitants français âgés de 55 ans et plus, selon une thèse de Sofiane Kab, soutenue en 2017, ce qui correspond à une incidence de 13%. Néanmoins, le glyphosate seul n'est mentionné ni pour Parkinson ni pour le lymphome. Selon une autre étude, portant sur les symptômes Phyt'attitude liés à l'utilisation de pesticides, dont le glyphosate, réalisée par les caisses de la MSA entre début 2011 et fin 2014, l'herbicide Roundup, le plus vendu, "totalise 38,4% de l'ensemble des troubles signalés" après utilisation, "tous signalements confondus et quels que soient les troubles". Les symptômes imputables au glyphosate seul sont des troubles cutanés 36%, hépato-digestifs 19,8%, neurologiques et neuro-musculaires 16,3%, neuro-sensoriels oeil 14%, neuro-sensoriels nez 9,3% ou respiratoires 4,7%. L'étude souligne que le glyphosate seul est "faiblement toxique", mais que les "surfactants" ajoutés pour favoriser son adhésion au feuillage et son absorption dans la plante font que "la formulation est irritante pour la peau, voire caustique pour les muqueuses". L'étude n'analyse pas le lien entre le glyphosate et des maladies chroniques comme le cancer. Une méta-analyse analyse de plusieurs études traitant sur le même sujet de février 2019 sur 7 études, trouve un sur-risque de 41% de développer un lymphome non-hodgkinien en étant exposé au glyphosate. Parmi ces études, la moitié des données était représentée par l'Agricultural Health Study AHS de novembre 2017, de plus grande ampleur que les autres. Mais des voix contradictoires suggèrent que l'analyse pourrait avoir été biaisée par le mélange d'articles de qualités et aux critères trop différents, ou par la sélection de résultats particulièrement forts de l'AHS. 4. Quelles solutions pour remplacer le glyphosate ? Sur le plan chimique, pour obtenir le même effet qu'un litre de glyphosate, il faut quatre litres par hectare d'un antigraminée et 3,5 litres d'un antidichotylédone. Ce qui veut dire passer deux fois le tracteur dans le champ au lieu d'une, tasser les sols et brûler plus de carburant, sans compter l'impact sur l'environnement. Sur le plan mécanique, on peut couvrir les sols autour de la plante pour étouffer les mauvaises herbes en employant de la paille, des cartons, du bois broyé. Certaines collectivités sont passées au désherbage thermal le long des chemins, à base d'eau chaude ou de vapeur d'eau, mais c'est impossible sur de grandes surfaces agricoles. On peut aussi recourir à des outils mécaniques de désherbage, mais leur utilisation demande plus de temps, de carburant, et de personnel, ce qui augmente les coûts de revient des céréales et des légumes produits et abaisse la compétitivité face aux produits importés qui, eux, utilisent le glyphosate. Des robots de désherbage sont en cours de mise au point, mais ils coûtent encore relativement cher. Certaines filières de production envisagent aussi des solutions agronomiques complémentaires. Ainsi, pour la vigne, des techniques d'agroécologie prônent le maintien de graminées porteuses d'azote entre les rangées, utilisées ensuite comme engrais vert. Et pour les jardiniers amateurs ? Les pesticides de synthèse sont prohibés chez les particuliers depuis le 1er janvier 2019. Ces derniers peuvent employer 120 produits alternatifs d’origine naturelle autorisés par le gouvernement. L’interdiction vaut pour le glyphosate. Un désherbant naturel, fabriqué et testé en France et dont des premiers tests ont montré une efficacité comparable à celle du produit phare de Monsanto, devrait obtenir son autorisation de mise sur le marché en 2019. Le glyphosate en France © AFP - Sabrina BLANCHARD 5. Quels types d'agriculture pourraient avoir des dérogations en cas d'interdiction totale du glyphosate en France ? Le 20 juin 2018, le ministre de l'Agriculture a mentionné L'agriculture de conservation des sols pour respecter la signature de la France à la COP21. L'agriculture en terrasse. Dans certains vignobles d'Alsace, il est très difficile de passer des bineuses à flanc de coteau. La production de fruits et légumes destinés à l'industrie agroalimentaire, qui interdit contractuellement toute mauvaise herbe à tout moment. Avec AFP, LL, OL, RM Glyphosate Monsanto Pesticides Roundup
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LeGlyphosate, l'ingrédient actif dans de nombreux populaire systémique désherbants y compris Roundup, agit comme un herbicide non sélectif et tue toute la..1Introduction Après deux années de niveaux records du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent, la Commission mixte internationale CMI a chargé le Comité de gestion adaptative des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent GAGL d’effectuer un examen accéléré du Plan 2014 qui encadre la gestion du débit sortant du lac Ontario voir l’annexe 2. Le présent rapport traite de la phase 1 de cet examen accéléré qui a eu essentiellement pour objet de déterminer rapidement s’il n’y aurait pas de nouvelles et meilleures façons pour le Conseil international du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent le Conseil de faire face à une répétition des conditions hydrologiques exceptionnelles de 2017 et 2019-2020 qui ont été marquées par des crues extrêmes du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent assorties de graves impacts. Pour cela, le Comité GAGL s’est appuyé sur l’information existante et a compilé un grand nombre de données nouvelles sur l’impact de telles crues extrêmes. Le Comité GAGL a également travaillé en étroite collaboration avec le Conseil pour en apprendre davantage sur ses pratiques de déviations par rapport aux dispositions du Plan 2014 en cas de crues extrêmes du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent par le biais d’un ajustement du débit sortant selon des valeurs qui vont au-delà des dispositions du Plan 2014 application de déviations. Cette information a servi à produire un outil interactif novateur qui donnera désormais au Conseil un précieux aperçu des risques et des avantages potentiels se présentant à lui ai moment de réagir à de futurs événements hydrologiques extrêmes. Le Comité GAGL a été établi par la CMI en janvier 2015 pour examiner systématiquement les plans de gestion des débits sortants du lac Ontario et du lac Supérieur CMI, 2015. Il devait réaliser ces examens selon un échéancier de 15 ans. Toutefois, la CMI a accéléré le calendrier dans le cas du Plan de régularisation du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent, connu sous le nom de Plan 2014, parce que certains membres du public et certains élus se demandaient si le Conseil avait réagi de façon appropriée lors des vagues successives de crues extrêmes GAGL, 2018; Global News, 2020; Auburn Citizen, 2020 et si le Plan était adapté. La décision prise en février 2020 d’axer la phase 1 de l’examen accéléré sur la recherche de moyens plus efficaces devant permettre au Conseil de dévier des prescriptions du Plan afin de réduire l’ampleur des inondations tient au souvenir qu’ont laissé les deux années de crues du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent. De plus, les niveaux d’eau des Grands Lacs d’amont, y compris du lac Érié, qui s’écoulent directement dans le lac Ontario par la rivière Niagara et le canal Welland, ont atteint des records ou presque ECCC, 2020. Il n’y a pas de barrages à l’exutoire du lac Érié ni sur la rivière Niagara pour contrôler le débit entrant dans le lac Ontario INBC, 2021. Compte tenu de ces apports d’eau élevés et non contrôlés en provenance du lac Érié, le niveau d’eau du lac Ontario risquait fort de demeurer extrême dans les années à venir. Cela étant, la CMI a estimé qu’il fallait d’abord aider le Conseil à peaufiner son processus décisionnel dans les plus brefs délais pour pouvoir faire face à un éventuel retour prochain de crues extrêmes. Comme ils l’ont indiqué au Comité GAGL à l’étape de la préparation de ce rapport, les membres du Conseil auraient aimé, lors des dernières années de crue, pouvoir se faire une meilleure idée des répercussions possibles de leurs décisions de déviation, et ils ont trouvé difficile de prendre ces décisions sans avoir une idée précise des risques et des incertitudes en découlant Comité GAGL, 2020a. Ces préoccupations des membres du Conseil suscitées par le manque de données prévisionnelles ont retenu l’attention de la CMI et des divers acteurs du bassin modes d’utilisation et intérêts divers, surtout compte tenu de la nature sans précédent des récents épisodes de crue et des impacts que pourraient avoir les changements climatiques dans l’avenir. recherche à l’origine de l’outil d’aide à la décision Même avant que le niveau du lac Ontario ne commence à diminuer par rapport à ses pics de 2017 et de 2019, le Comité GAGL et ses partenaires avaient commencé à recueillir des données au sujet de l’impact des crues sur six modes d’utilisation et intérêts dans l’ensemble du réseau du lac Ontario et du Saint-Laurent, tels que définis par la CMI dans le rapport sur le Plan 2014 CMI, 2014. C’est ainsi que le Comité GAGL a recueilli des renseignements détaillés sur l’endommagement des berges, sur les effets ressentis par le transport maritime et l’écosystème du fleuve, ainsi que sur les impacts constatés au niveau de la production d’hydroélectricité, des prises d’eau municipales et de la navigation de plaisance Comité GAGL, 2018. Le Comité GAGL a plus particulièrement commencé à recueillir des données sur les impacts subis par les communautés autochtones riveraines du Saint-Laurent et du lac Ontario. Le Comité GAGL a invité les membres du Conseil à préciser quels renseignements leur étaient nécessaires pour les aider dans leurs prises de décisions. Le Comité et ses associés se sont penchés sur le cadre de régularisation et ont exploré d’autres stratégies de déviation à appliquer éventuellement. Un Groupe consultatif public GCP — composé de représentants d’un large éventail de secteurs d’activités et d’intérêts tableau 1 riverains du lac Ontario et du Saint-Laurent — a prodigué des conseils et fait part au Comité GAGL de commentaires utiles sur les impacts des crues extrêmes ressentis par les secteurs représentés au sein du GCP CMI, 2020b. Ces données et points de vue nouveaux ont permis au Comité GAGL de mettre au point un outil interactif destiné à synthétiser et à présenter au Conseil tout un ensemble de données objectives sur les compromis à faire entre les intérêts et les régions géographiques concernés, compromis qui sont inhérents à de nombreuses décisions de déviation. L’Outil d’aide à la décision OAD fournira donc systématiquement aux membres du Conseil un ensemble d’informations qui les aideront à comparer les impacts des déviations envisagées sur les divers modes d’utilisation et intérêts. La possibilité de tester les stratégies de déviation en fonction de différents scénarios d’apports d’eau permettra de lever une partie des incertitudes relatives aux conditions hydrologiques futures. Tableau 1 Liste des six modes d’utilisation et intérêts identifiés par le GEILOFSL, 2006 et la CMI, 2014 Réseaux d’aqueducs municipaux et industriels Navigation commerciale Production d’hydroélectricité Propriétés riveraines du lac et du fleuve y compris les terres agricoles Écosystème du lac et du fleuve Navigation de plaisance et tourisme *Le Comité GAGL tient compte des nations autochtones dans le processus de gestion adaptative Liste des six modes d’utilisation et intérêts identifiés par le GEILOFSL, 2006 et la CMI, 2014 En situation de crue extrême du lac Ontario et du Saint-Laurent, le réglage des vannes des ouvrages compensateurs peut ne pas respecter le Plan de régulation, mais demeurer conforme à l’Ordonnance de 2016. Le Conseil est autorisé à exercer son pouvoir discrétionnaire consistant à fixer le débit dans de telles conditions et à dévier des règles et des limites habituelles énoncées dans le Plan, cela afin d’alléger, autant que faire se peut, les impacts en amont et en aval. Les déviations appliquées peuvent consister à modifier les niveaux d’eau — à raison de quelques centimètres ou pouces, mais pas de quelques mètres ou pieds — par l’ajustement du débit sortant du lac Ontario et donc du débit du Saint-Laurent. À cause des conditions d’apports d’eau lors de la dernière crue extrême, le Conseil a dû appliquer maintes déviations par rapport à ce que prévoit le Plan. D’ailleurs des décisions de déviation discrétionnaires ont été prises près de la moitié du temps entre janvier 2017 et décembre 2020 Figure 1, voir plus de détails à la section Figure 1 Pourcentage du temps où ont été appliquées les règles d’exploitation ou les limites du Plan 2014 par rapport au pourcentage de temps où des déviations ont été appliquées entre 2017 et 2020 Courbe d’exploitation du Plan 2014 Limites du Plan 2014 Déviations majeures critère H14 Déviations condition J Déviations mineures L’OAD devrait se révéler d’une aide efficace, mais il ne prendra pas de décisions de déviation à la place du Conseil et il ne lui donnera pas non plus de nouveaux pouvoirs pour faire face à des niveaux d’eau extrêmes. Il arrive souvent que le Conseil soit appelé à intervenir après que des impacts graves ont été ressentis figure 2. Le Conseil dispose d’une marge d’action limitée; il peut prendre des mesures pour atténuer légèrement ces impacts, mais il ne peut pas les contrer complétement. Figure 2 Exemples d’impacts riverains en 2017 et Inondation d’une marina, lac Ontario New York Source Marina d’Arney, B Inondation des berges du cours supérieur du Saint-Laurent Ontario Source CMI, C Action mécanique des vagues sur la berge, Grèce New York Source Rutz , D Débordement du lac Saint-Louis Québec Source CMI Selon des études1 menées par le Conseil CILOFSL, 2017, le Comité GAGL GAGL, 2018, la CMI et d’autres parties prenantes, les précipitations extraordinairement abondantes et persistantes ainsi que d’autres événements naturels ont été à l’origine des niveaux de crue de 2017, 2019 et du début de 2020 figure 3. Ces études ont démontré que ni le Plan 2014 ni aucun autre plan de régularisation n’aurait pu permettre d’éviter les dommages causés par les inondations. Cependant, les préoccupations persistantes suscitées par l’impact des crues extrêmes de 2017 et de 2019 ont amené la CMI et les deux gouvernements nationaux à décider de déclencher sans tarder l’examen du Plan 2014, en fonction de quoi le Canada et les États-Unis ont financé la tenue de l’examen accéléré. Figure 3 Niveaux d’eau 2 du lac Ontario, 2017-2020Source Conseil international du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent 2017 2018 2019 2020 Min. Max. Moyenne Au cours de l’hiver 2019-2020, les apports d’eau élevés en provenance du lac Érié ainsi que du bassin du lac Ontario et du Saint-Laurent ont maintenu le niveau du lac Ontario au-dessus de son maximum, ou presque, et au-dessus du point où le Conseil est autorisé à dévier des prescriptions du Plan 2014. Compte tenu de conditions météorologiques favorables à la formation de la couverture de glace sur le fleuve, le Conseil a pu dévier du Plan et appliquer des débits sortants exceptionnellement élevés pour la période hivernale, évitant ainsi que le niveau du lac ne monte davantage durant la saison. Le niveau a commencé à baisser en mars 2020 et, principalement sous l’effet de faibles précipitations et du ruissellement modéré suivant la fonte des neiges dans le bassin au printemps, les niveaux du lac et du fleuve sont alors passés sous le seuil de niveau élevé. Les fluctuations du niveau du lac Ontario tout au long de 2021 sont un parfait exemple du genre d’incertitudes auxquelles le Conseil est confronté relativement aux futurs apports d’eau. Le niveau du lac est rapidement tombé sous la moyenne à long terme au début de l’année et une sécheresse printanière inhabituelle s’est installée dans certaines parties du bassin du lac et du fleuve. Quelques mois à peine après que l’on eut craint des crues, le niveau du lac Ontario a diminué au point où le Conseil a été autorisé à appliquer des déviations destinées à corriger le faible niveau d’eau. À la fin mai 2021, le Conseil a commencé à réduire le débit sortant du lac Ontario pour le faire passer sous la cote précisée dans le Plan de 2014 de sorte à atténuer les impacts possibles des niveaux d’étiage sur les prises d’eau municipales, la navigation et la production d’électricité, en amont et en aval. Toutefois, les niveaux des lacs Michigan-Huron et Érié sont demeurés bien au-dessus de la moyenne durant l’été 2021, et la sécheresse dans le bassin du lac Ontario a cédé la place à plusieurs mois de précipitations supérieures à la moyenne. Au début octobre, le niveau du lac Ontario était repassé au-dessus de sa cote moyenne à long terme ECCC, 2021. Cela étant, et compte tenu de la variabilité des apports d’eau dans le lac Ontario, de l’incertitude qu’ils suscitent ainsi que d’autres facteurs hydrologiques, il était tout à fait justifié que la phase 1 soit axée sur la capacité du Conseil à gérer des niveaux d’eau extrêmement élevés par l’application de déviations. Les faibles niveaux d’eau du printemps et du début de l’été 2021 et la correction rapide de ces conditions n’en soulignent pas moins l’importance de recourir aux techniques de gestion adaptative pour faire face aux conditions changeantes à court et à long terme. L’objectif de la phase 1 n’était pas d’aboutir à une recommandation globale sur la façon de dévier du Plan, ni d’optimiser le système. Il s’agissait plutôt de recueillir, de traiter et de présenter l’information dont le Conseil a besoin pour l’aider dans sa prise de décisions. Le rapport de la phase 2 de l’examen accéléré du Plan comportera une analyse plus poussée de ce que donne le Plan 2014 en situation de niveaux d’eau extrêmes hauts et bas, ainsi que de la nécessité de modifier ce plan. Les travaux de la phase 2 de l’examen accéléré devraient se terminer au quatrième trimestre de 2024. Pour en savoir plus sur l’examen accéléré du Plan 2014, voir 2Le réseau, les principaux acteurs, et la régularisation du débit sortant réseau, les principaux acteurs, et la régularisation du débit sortant Le lac Ontario et le fleuve Saint-Laurent constituent un réseau complexe, dynamique et interconnecté présentant de nombreuses caractéristiques naturelles uniques et des structures artificielles qui servent à réguler les débits dans ce réseau lacustre et fluvial interconnecté. La Commission mixte internationale CMI et son Conseil international du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent Conseil gèrent le débit sortant du lac Ontario conformément aux ordonnances d’approbation émises par la CMI. Le débit sortant est contrôlé dans des conditions hydrologiques et climatiques très variables sous l’effet des fluctuations du régime de précipitations et des variations de température, qui sont les deux principaux déterminants des niveaux d’eau dans le réseau. La gestion du débit sortant vise à atteindre les résultats escomptés compte tenu d’un large éventail d’intérêts, au Canada et aux États-Unis. lac Ontario et le fleuve Saint-Laurent Considéré du point de vue de la régularisation du débit sortant, le réseau du lac Ontario et du Saint-Laurent s’étend du cours inférieur de la rivière Niagara, englobe le lac Ontario et va aussi loin que Trois-Rivières Québec le long du Saint-Laurent, à quelque 140 km 87 mi en aval de Montréal figure 4. Le lac Ontario est le plus à l’est et le plus au sud des cinq Grands Lacs figure 5. Toute l’eau provenant des quatre Grands Lacs d’amont pénètre dans le lac Ontario par la rivière Niagara et le canal Welland. Par sa superficie, le lac Ontario est le 12e plan d’eau douce en importance sur Terre 19 011 km2 ou 7 340 mi2, mais il est le plus petit des cinq Grands Lacs. En volume, il se classe au quatrième rang, devant le lac Érié. Le lac Ontario mesure 311 km de long et 85 km de large dans sa plus grande largeur. La frontière canado-américaine le traverse à peu près son centre, 54 % de ses rives étant du côté canadien Comité de coordination des données hydrologiques et hydrauliques de base des Grands Lacs, 1977. Les Grands Lacs représentent le plus grand système d’eau douce au monde. Forts d’une biodiversité abondante, ils abritent environ 3 500 espèces de plantes et d’animaux et fournissent 20 % de l’approvisionnement mondial en eau douce NOAA, Figure 4 Carte du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent Bassin hydrographique des Grands Lacs d’amont Bassin du lac Ontario Bassin du fleuve Saint-Laurent Sous-bassin versant du Saint-Laurent Barrage Moses-Saunders Frontière provinciale Frontière internationale Les Grands Lacs, qui sont un territoire traditionnel visé par un traité signé avec divers peuples autochtones, dont les Anishinaabe, les Haudenosaunee, les Wendat, les Métis et d’autres, sont depuis toujours un centre résidentiel et commercial. Aujourd’hui, environ 8,75 millions de personnes vivent dans les municipalités qui bordent le lac Ontario, et des dizaines de milliers de ménages sont installés sur les berges du lac ou à proximité. La plus grande concentration d’aménagement du littoral se trouve dans la région fortement urbanisée de la grande région du Golden Horseshoe, qui s’étend des chutes Niagara à l’extrémité ouest du lac jusqu’à Toronto, la plus grande ville du Canada. Rochester, dans l’État de New York, compte la plus forte concentration de riverains du côté américain figure 4. Le lac Ontario se déverse dans le fleuve Saint-Laurent qui, par son débit, est le 13e plus important fleuve au monde Benke et al., 2005. Le Saint-Laurent s’écoule sur 1 191 km 740 mi avant de se jeter dans l’océan Atlantique; les 450 premiers kilomètres 280 mi, de la tête du fleuve, à Cape Vincent New York et Kingston Ontario, jusqu’à Trois-Rivières Québec, en aval, sont influencés par les variations du débit sortant du lac Ontario, comme le prévoit le Plan 2014. Le tronçon du fleuve situé tout de suite en amont du barrage hydroélectrique Moses-Saunders à Cornwall du côté ontarien et à Massena du côté new yorkais, est connu sous le nom de lac Saint-Laurent; il a été formé lors de la mise en service du barrage Moses-Saunders, en 1958. Le lac Saint-Laurent fait office de réservoir du barrage. Figure 5 Vue en coupe du réseau des Grands LacsSource IUGLS, 2012 À Montréal, le fleuve Saint-Laurent est rejoint par son plus grand affluent, la rivière des Outaouais, qui draine un bassin deux fois plus vaste que celui du lac Ontario. Au printemps, à la fonte des neiges, les énormes volumes d’eau emmagasinés dans le manteau neigeux sont libérés et se combinent éventuellement à la pluie pour donner lieu à de forts débits et à des inondations. On parle alors de crue printanière. Il se produit généralement deux pointes de crue printanière distinctes dans la rivière des Outaouais, à environ trois semaines d’intervalle. La première est due à des débits non régulés des affluents situés plus au sud. La deuxième pointe de crue, qui est partiellement régulé, résulte de la combinaison des débits élevés des affluents du nord et du débit du cours supérieur. Les crues printanières peuvent avoir une grande incidence sur le niveau et le débit du cours inférieur du Saint-Laurent, mais la CMI n’est pas habilitée à superviser la régularisation du débit de la rivière des Outaouais et elle n’intervient donc par dans les l’exploitation des barrages du bassin de ce cours d’eau Quelque 4,7 millions de personnes vivent dans les municipalités bordant le Saint-Laurent entre Cape Vincent et Trois-Rivières. La plus grande partie du littoral se trouve au Québec, le principal centre urbain étant Montréal, la deuxième ville en importance au Canada. Entre Cape Vincent et Montréal, le fleuve descend d’environ 69 m 226 pi. Avant les travaux d’aménagement de la Voie maritime, plusieurs rapides dans cette partie du fleuve le rendaient impraticable pour les grands navires. Toutefois, cette forte dénivellation présentait un intéressant potentiel sur le plan de la production hydroélectrique. C’est ainsi qu’après des décennies de discussions entre représentants du Canada et des États-Unis, en 1952, les deux pays ont demandé à la CMI d’approuver un projet de construction d’un premier barrage hydroélectrique, conformément au Traité des eaux limitrophes de 1909. Sa construction sur le Saint-Laurent, non loin de Cornwall Ontario et de Massena New York, était également nécessaire pour faciliter l’aménagement futur de la Voie maritime, sur lequel les deux gouvernements allaient s’entendre peu après. En octobre 1952, ce vaste projet qui allait durer sept ans était approuvé CMI, 1952. Toujours en 1952, alors que le lac Ontario venait de déborder, les deux gouvernements nationaux ont demandé à la CMI de déterminer si, compte tenu de tous les autres intérêts en jeu », des mesures pourraient être prises en vue de régulariser le niveau du lac Ontario pour le bénéfice des propriétaires riverains dans le respect de l’ordre de préséance à observer dans l’utilisation des eaux limitrophes comme le prévoit l’article VIII du Traité des eaux limitrophes de 1909 » CIILO, 1957. Le lac Ontario a atteint son niveau mensuel moyen record historique de 75,76 m 248,6 pi en juin 1952. Après plusieurs années d’étude et avec l’accord des gouvernements, la CMI a approuvé une fourchette de la réduction du niveau maximal du lac qui allait permettre un abaissement de 0,24 m 0,8 pi, à condition que les apports naturels d’eau ne soient pas supérieurs aux extrêmes passés CIILO, 1957. Afin de permettre cette réduction du niveau du lac Ontario au bénéfice des propriétaires riverains, il a fallu procéder à d’autres travaux de dragage dans des sections du cours supérieur du Saint-Laurent de sorte à en augmenter la capacité d’écoulement tout en permettant le maintien de vitesses sûres pour la navigation. Cette augmentation de la capacité d’écoulement du chenal allait permettre de réduire considérablement » les dommages futurs causés aux propriétés riveraines du lac Ontario, sans tous les éliminer CIILO, 1957, ni empêcher des dommages riverains plus graves advenant que les apports d’eau dans le lac soient nettement plus élevés que par le passé. Ce projet hydroélectrique, d’une durée de 7 ans, prévoyait la construction des barrages Moses-Saunders, Long Sault et Iroquois, la Massena Intake prise d’eau de Massena et 18 km 11,2 mi de digues Macfarlane, 2014. Les travaux d’élargissement du chenal dans le fleuve ont nécessité l’enlèvement de plus de 53 500 000 mètres cubes 70 000 000 verges cubes de matériaux Bryce, 1982. La construction du projet a permis de produire 1 957 mégawatts d’hydroélectricité, soit suffisamment pour alimenter quelque deux millions de foyers. Le projet, ainsi que les écluses et le dragage supplémentaire du chenal de la Voie maritime, ont permis à des navires à fort tirant d’eau d’emprunter le fleuve, ce qui a mis les Grands Lacs à la portée des cargos transocéaniques. La régularisation du débit sortant a naturellement découlé du projet hydroélectrique du Saint-Laurent. L’augmentation de la capacité du chenal dans le cours supérieur du Saint-Laurent ainsi que des barrages a permis de moduler le débit sortant du lac Ontario à la hausse comme à la baisse et d’atténuer les crues. Visite virtuelle du réseau du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent en anglais seulement Commission mixte internationale La CMI a été créée par le Traité des eaux limitrophes de 1909 entre le Canada et les États-Unis et elle est maintenant considérée comme l’un des plus anciens organismes internationaux au monde. La CMI a pour mission de prévenir ou de résoudre les différends concernant l’utilisation des eaux des plans et cours d’eau qui chevauchent ou franchissent la frontière canado-américaine. Il est souvent arrivé que les gouvernements nationaux demandent à la CMI de fixer les critères de construction, d’exploitation et d’entretien d’un barrage ou d’une dérivation susceptible d’avoir une incidence sur le niveau et le débit des eaux à hauteur de la frontière internationale. La CMI a établi des conditions pour encadrer les usages, dérivations et obstructions des eaux frontalières et à recommander des mesures de répartitions des eaux de nombreux plans d’eau qui s’écoulent le long de la frontière entre les États-Unis et le Canada ou qui la franchissent; très souvent, la CMI assure la surveillance des débits sortants et de l’utilisation des eaux. Dans les Grands Lacs, le débit sortant du lac Supérieur est régulé par des barrages sur la rivière St. Marys et le débit sortant du lac Ontario est régulé par des barrages installés sur le Saint-Laurent, cela sous la supervision de la CMI. La Commission a d’ailleurs établi des conseils pour superviser la régularisation à chacun de ces emplacements. La CMI a également pour mission de gérer les glaces, le débit et le niveau d’eau dans le Chippawa-Grass Island Pool, sur la rivière Niagara, ainsi que tout ce qui touche à la qualité de l’eau des Grands Lacs. La Commission est composée de trois membres de chaque pays qui sont nommés par leur gouvernement fédéral respectif. Elle s’appuie sur un personnel professionnel aux États-Unis et au Canada, qui compte un peu moins d’une quarantaine d’employés, et sur des organismes gouvernementaux partenaires dans les deux pays. La liste des membres de la CMI est consultable sur le site Web de la CMI. Pour en savoir plus sur la Commission, voir Barrage Moses-Saunders Conseil international du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent Le Conseil supervise les opérations du Plan 2014 sur le lac Ontario et le fleuve Saint-Laurent. Le présent rapport a été préparé à l’intention du Conseil pour l’aider à s’acquitter de sa mission et à respecter ses obligations en vertu de l’ordonnance d’approbation supplémentaire de 2016 et des directives connexes. Le Conseil est composé de six membres nommés par la CMI. Chaque gouvernement national y est représenté, tout comme le Québec, l’Ontario et l’État de New York. Au nom de la parité, la CMI désigne un sixième membre américain. Toutes les personnes nommées sont des professionnels spécialisés dans les questions liées à l’eau. Le Conseil est assisté d’un groupe consultatif intérimaire qui a pour but de veiller à ce que les membres du Conseil bénéficient des commentaires d’un vaste groupe de parties prenantes. Ce groupe consultatif est actuellement composé de six personnes, trois des États-Unis et trois du Canada, qui ont siégé au Conseil même jusqu’à la restructuration de décembre 2020. Le Conseil supervise l’application régulière du Plan 2014, lequel vise à répondre automatiquement aux fluctuations d’apports d’eau par une augmentation ou une diminution du débit sortant du lac Ontario à hauteur du barrage hydroélectrique Moses-Saunders ou en période d’entretien de ce barrage ou encore quand il faut corriger davantage le débit à hauteur du barrage Long Sault, toujours sur le Saint-Laurent voir la figure 10 de la section Le Conseil rend compte semestriellement à la CMI de ses activités et des niveaux d’eau relevés. Il est par ailleurs appuyé par un certain nombre de sous-comités et de membres du personnel dont les rôles et responsabilités sont présentés à la figure 6 et, de façon plus détaillée, sur le site Web du Conseil. La plupart du temps, le rôle du Conseil consiste à surveiller le débit sortant et les niveaux d’eau à mesure qu’ils fluctuent à la hausse ou à la baisse en réponse aux apports du lac Érié et aux apports d’origine météorologique. Il doit aussi veiller à ce que le débit sortant du lac Ontario soit établi conformément au Plan 2014. Quand les apports d’eau sont tels que le niveau du lac Ontario passe au-dessus ou au-dessous de certains seuils de déclenchement » établis dans la Directive sur les ajustements opérationnels, les écarts et les conditions extrêmes les ouvrages compensateurs doivent être exploités de manière à apporter tout le soulagement possible en amont et en aval. Le Conseil est autorisé à recourir à son pouvoir discrétionnaire pour fixer le débit comme il se doit dans des conditions extrêmes et à dévier du Plan afin d’atténuer l’impact de niveaux d’eau extrêmes. Le Conseil qui était en place sous le Plan de régularisation antérieur avait un pouvoir similaire, mais non identique. En cas de déviation quand les niveaux d’eau sont particulièrement bas, comme ce fut le cas au printemps et au début de l’été 2021, l’ordonnance d’approbation supplémentaire de 2016 exige que le Conseil accorde la priorité à la protection des prises d’eau municipales et industrielles, à la navigation commerciale et à la production d’hydroélectricité. En cas de déviation en période de crue extrême, l’ordonnance de 2016 exige plutôt que le Conseil accorde la priorité à la protection des propriétés riveraines, en tenant compte de celles qui se situent en amont, sur les bords du lac Ontario et du cours supérieur du Saint-Laurent, au-dessus des barrages, de même qu’en aval, le long du cours inférieur du fleuve. Il est prévu que le seuil de déclenchement dit haut » voir la figure 3 soit dépassé 2 % du temps et que le niveau d’eau passe en dessous du seuil dit bas » 10 % du temps. Figure 6 Rôles et responsabilités du Conseil international du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent Les mesures prises une fois les seuils de déclenchement atteints constituent ce qui est qualifié de déviations majeures par rapport au Plan. Celles-ci modifient le débit de sortie pour tenter d’obtenir les changements de niveau d’eau souhaités dans le lac Ontario ou le Saint-Laurent. Le Conseil dispose du pouvoir de dévier du Plan si le niveau du lac Ontario demeure au-dessus du seuil de crue » ou au-dessous du seuil d’étiage ». Une fois que les niveaux d’eau extrêmes sont corrigés et qu’il n’est plus nécessaire d’appliquer de déviations majeures, le Conseil doit soumettre à la CMI sa stratégie de retour aux débits sortants du Plan 2014. Il doit également déterminer s’il sera avantageux de corriger ensuite le débit sortant afin de compenser ou de rétablir le volume d’eau relâché du lac Ontario au-delà de ce que prévoyait éventuellement le Plan 2014. En période d’étiage, la même règle s’appliquerait au volume d’eau supplémentaire » retenu dans le lac Ontario. La CMI décide, au cas par cas et selon les recommandations du Conseil, si des déviations de compensation sont nécessaires. Cette décision est le plus souvent fondée sur les conditions du moment et les prévisions. Par exemple, à compter d’octobre 2021 et pendant huit semaines, le Conseil a augmenté le débit sortant du lac Ontario de 200 m3/s 7 100 pi3/s par rapport à la valeur fixée dans le Plan 2014 afin de ramener le niveau du lac Ontario à ce qu’il aurait été si le débit sortant n’avait pas été modifié plus tôt au printemps ou au début de l’été de cette année-là de la fin mai à la mi-juillet et si le Conseil avait plutôt suivi strictement les prescriptions du Plan 2014. Cette mesure a visé à réduire le niveau du lac Ontario de 4 cm avant la mi-décembre 2021 afin de compenser les volumes d’eau qui avaient été ajoutés au lac en raison de la déviation antérieure, laquelle avait donné lieu à un dépassement du seuil de déclenchement du critère H14. Le Conseil peut également prendre des mesures mineures » à court terme destinées à favoriser un mode d’utilisation ou un intérêt particulier sans pour autant nuire indûment aux autres. Par exemple, si les conditions le justifient, le Conseil augmente temporairement le niveau du réservoir du barrage pendant quelques jours à l’automne afin que les bateaux sur le lac Saint-Laurent puissent être facilement sortis de l’eau avant la saison hivernale. Sous réserve des exigences de l’ordonnance de 2016, la CMI peut également autoriser le Conseil à apporter temporairement des modifications mineures à la régularisation du débit sortant en vertu dune disposition l’Ordonnance d’approbation supplémentaire de 2016 appelée condition J. Ce genre d’autorisation permet au Conseil d’effectuer des modifications temporaires ou des changements mineurs au débit sortant du lac Ontario afin de déterminer les modifications ou changements souhaitables par rapport au Plan de régularisation. Le Conseil doit faire rapport à la CMI du résultat de ces changements ou modifications temporaires, ainsi que de ses recommandations en la matière que la Commission peut ensuite accepter ou rejeter. À l’hiver 2019-2020 et 2020-2021, la CMI a autorisé le Conseil, aux termes de la condition J, à vérifier la viabilité de débits sortants supérieurs aux limites opérationnelles hivernales du Plan, à condition que cela n’ait que peu ou pas d’incidence négative sur d’autres aspects, comme la formation de glace. Il peut toutefois être difficile d’appliquer des déviations dans tous les cas de figure à cause de la complexité du réseau hydrographique et des incertitudes qu’il soulève. Par exemple, une augmentation du débit sortant pour réduire l’impact des inondations sur les rives du lac Ontario peut augmenter le risque d’inondation dans certaines parties riveraines du Saint-Laurent, en aval des barrages. Par ailleurs, une augmentation du débit sortant peut aussi entraîner une baisse du niveau d’eau dans d’autres parties du Saint-Laurent, comme le lac Saint-Laurent. À l’inverse, une forte réduction du débit entraîne une hausse marquée et rapide du niveau du lac Saint-Laurent et une baisse correspondante de niveau en aval des barrages voir la figure 27 et l’analyse à la section Le processus de déviation est donc un exercice d’équilibre lors duquel le Conseil doit tenir compte des répercussions de ses décisions non seulement sur les propriétés riveraines, mais aussi sur d’autres modes d’utilisation et intérêts, comme la navigation commerciale et les écosystèmes du lac et du fleuve. Il doit aussi tenir compte de la nécessité de maintenir une couverture de glace stable sur les parties sensibles du fleuve, comme l’indique l’ordonnance d’approbation supplémentaire de 2016 et la Directive sur les ajustements opérationnels, les écarts et les conditions extrêmes. Ce compromis délicat peut entraîner des divergences d’opinion entre parties estimant que leur région ou leurs intérêts ont été lésés par une décision de déviation. Comme l’expérience de 2017 et de 2019-2020 l’a clairement démontré, aucune stratégie de déviation ni aucune autre mesure de régularisation ne permettra jamais d’éviter des inondations extrêmes en cas de précipitations excessives et imprévisibles, de fonte tardive des neiges ou d’autres inconnues comme un fort débit de la rivière des Outaouais au printemps. Voir la section pour plus de détails sur les facteurs qui compliquent les décisions de déviation. Pour en savoir plus sur le Conseil Comité de gestion adaptative des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent Le Comité de gestion adaptative des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent GAGL a été créé par la CMI en janvier 2015. La directive qui le vise précise que le Comité est chargé d’évaluer et d’appuyer les plans de régularisation des débits sortants du lac Ontario et du lac Supérieur, ainsi que la gestion du niveau et du débit de la rivière Niagara plus précisément du bassin de l’île Chippawa-Grass. Le Comité GAGL rend compte aux conseils responsables de ces opérations. Le présent examen accéléré du plan de gestion du lac Ontario est le premier de ce genre à être réalisé par le Comité GAGL. Le Comité GAGL est composé de neuf experts techniques de chaque pays nommés par la CMI, en plus des secrétaires assurant le soutien administratif. Comme son nom l’indique, le Comité GAGL a recours à la gestion adaptative – technique qui remplace la surveillance statique par un processus dynamique. Le Comité utilise la surveillance, la modélisation et l’analyse des nouvelles données probantes de façon itérative et continue pour recommander des façons d’améliorer les plans de régularisation des débits sortants et pour les adapter aux circonstances changeantes, notamment aux changements climatiques. Le Comité GAGL a élaboré un document de stratégie à court et à long terme GAGL, 2020b destiné à guider le processus de gestion adaptative et l’examen accéléré du Plan 2014. La stratégie décrit les composantes essentielles du processus de gestion adaptative ainsi que les priorités pour les phases 1 et 2 de l’examen accéléré du Plan 2014. La stratégie a été modifiée pour tenir compte des commentaires fournis à la CMI dans le rapport du Government Accountability Office américain GAO-20-529, juillet 2020. Pour en savoir plus sur le Comité GAGL Groupe consultatif public pour la phase 1 de l’examen accéléré du Plan 2014 En mai 2020, la CMI a mis sur pied un Groupe consultatif public GCP de 18 membres pour aider le Comité GAGL durant la phase 1 de l’examen accéléré du Plan 2014. Les 18 membres du Groupe, issus de Premières Nations, d’associations de citoyens, de groupements d’affaires et de loisirs, d’organismes de défense de l’environnement et d’entités gouvernementales locales, représentent les modes d’utilisation et les intérêts du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent. Ils ont commencé à tenir des réunions virtuelles deux fois par mois en juin 2020. Les membres, tous des bénévoles, ont consacré beaucoup de temps à assister à une vingtaine de réunions virtuelles, le plus souvent conjointement avec le Comité GAGL et le personnel du Conseil, et d’autres fois séparément. Le GCP a été chargé de conseiller le Comité GAGL sur les informations, les outils et les critères utilisés pour aider le Conseil à prendre des décisions de déviation. Le GCP a apporté de la transparence au processus et veillé à ce que le Conseil dispose des renseignements les plus pertinents possibles pour prendre ses décisions, ce que le Government Accountability Office des États-Unis a encouragé dans son rapport de juillet 2020 GAO-20-529, 2020. Le GCP n’a pas eu un accès direct au Conseil, et n’a pas exercé d’influence directe sur les décisions de ce dernier, mais ses membres ont fourni des commentaires précieux relativement aux impacts des crues sur les secteurs et les intérêts qu’ils représentent et ont grandement contribué à l’élaboration de l’outil d’aide à la décision OAD. Ce faisant, ils ont acquis une compréhension et une sensibilité accrues des enjeux et des expériences des autres régions et des autres intérêts ainsi que de la complexité du réseau hydrographique du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent. Le GCP était composé de personnes représentant les parties ou organismes suivants résidents de l’île Ault Ontario; Club nautique de Beaconsfield Québec; Boating Ontario Association; Communauté métropolitaine de Montréal; Assemblée législative du comté de Jefferson New York; Conseil des Mohawks d’Akwesasne; Administration portuaire de Montréal/RUSL; New York Power Authority; gouvernement du comté de Niagara New York; résidents riverains de la région de Rochester New York; Association des pilotes de la Voie maritime du Saint-Laurent; Save our Sodus New York; Save the River/Upper St. Lawrence Riverkeeper; The Nature Conservancy; Conseil touristique international des Mille-Îles; Union des producteurs agricoles; United Shoreline Ontario; Université du Québec à Trois-Rivières. Voir la section du présent rapport pour plus de détails et consulter des débits sortants du Plan 2014 Dans son ordonnance d’approbation supplémentaire du 8 décembre 2016, émise à la suite de l’approbation des gouvernements du Canada et des États-Unis, la CMI a adopté le nouveau plan de régularisation pour le lac Ontario et la section adjacente du fleuve Saint-Laurent, connu sous le nom de Plan 2014. Les premières lâchures conformes à l’ordonnance de 2016 et au Plan 2014 ont eu lieu à la fin janvier 2017 en remplacement de ce que prévoyait le plan de régularisation précédent plan 1958-D qui était en vigueur depuis 1963. Le Plan 2014, conçu pour tenir compte d’un plus large éventail de conditions hydrologiques que son prédécesseur, est l’aboutissement de plus de 16 ans d’études, de consultations publiques et de révisions CMI, 2014. Fondamentalement, ce plan fixe les volumes d’eau devant être relâchés au niveau du barrage Moses-Saunders et du barrage déversoir de Long Sault, situé à environ 160 km en aval de la pointe est du lac Ontario. Le Plan 2014 doit normalement permettre de maintenir les niveaux du lac Ontario et du Saint-Laurent dans la fourchette des niveaux d’eau du siècle dernier, et cela la majeure partie du temps. Toutefois, ni ce plan ni aucune autre mesure de gestion du débit ne peuvent contrôler les niveaux d’eau et prévenir les graves impacts de précipitations excessives, de débits entrants élevés et d’autres facteurs naturels imprévisibles à l’origine de niveaux extrêmes, qu’ils soient hauts ou même bas, comme en période de sécheresse. Le Plan 2014 prescrit normalement le débit sortant du lac Ontario de semaine en semaine. Selon ce plan, la quantité d’eau en provenance du lac est en grande partie régie par une courbe mobile d’exploitation fondée sur la relation hauteur-débit antérieure aux travaux d’aménagement, si bien que, quand les apports d’eau dans le lac Ontario ou le niveau de ce dernier augmentent, le débit augmente et, quand les apports d’eau ou le niveau diminuent, le débit diminue également. La courbe d’exploitation tient compte du niveau du lac sur le moment ainsi que des apports d’eau récents et estimés à court terme dans le lac Ontario. En général, dans des conditions d’apports d’eau semblables à celles d’un passé connu, le Plan permet de maintenir le lac et le fleuve dans la fourchette historique des niveaux saisonniers. Le Plan a également été conçu pour atteindre certains objectifs socioéconomiques et environnementaux précis, comme fournir des conditions favorables aux terres humides riveraines et à la navigation de plaisance, tout en respectant l’ordre de priorité des utilisations énoncées dans le traité et en appuyant d’autres modes d’utilisation et d’autres intérêts CMI, 20143. Le Plan énonce une série de limites en fonction desquelles le débit sortant du lac est restreint ou augmenté dans certaines conditions afin de tenir compte des modes d’utilisation et des intérêts particuliers susceptibles d’être touchés par le niveau et le débit d’eau CMI, 2014 – Annexe B. Ces limites de débit ont été élaborées à partir de celles du Plan 1958-D, qui est l’ancien plan de régularisation, et de ce qui a été appris au fil de décennies d’expérience en matière de déviations par rapport à ce Plan. Tableau 2 Niveau du lac Ontario Srigl, 1985Niveau à Pointe-Claire SRIGL 1985 76,0>249,4Les fondations de nombreuses maisons ont été submergées à des niveaux d’eau statiques; les fondations d’un grand nombre de maisons riveraines ont risqué d’être submergées, et l’on s’attendait à ce que bien des propriétaires signalent l’inondation du premier étage de structures primaires. Les édifices de la rue Harbour ont été inondées, et la seule route d’accès à la péninsule Gosport un secteur résidentiel a été submergée. Risque élevé de dommages structuraux causés par les vagues, même lors de petites tempêtes. Les fondations d’environ 250 bâtiments principaux sont à moins de 76,5 m d’élévation. Jusqu’à 620 bâtiments situés à une élévation inférieure à 77 m courent un plus grand risque de subir des impacts en cas de grosses tempêtes. Grave> 75,8 et ≤76,0>248,7 à ≤249,4Les fondations de certaines résidences ont été submergées à des niveaux d’eau statiques; de nombreuses structures primaires présentent un risque d’inondation au niveau des fondations lors de tempêtes et leur premier étage pourrait être inondé ou il pourrait être impossible d’utiliser des systèmes septiques en de nombreux endroits. Risque généralisé d’inondations causées par les tempêtes dans les zones ouvertes du littoral de Brighton. Une centaine de maisons touchées à ces niveaux en 2017 et 2019 selon la municipalité – pose nécessaire de sacs de sable. Majeure> 75,5 et ≤75,8>247,7 à ≤248,7Les fondations de quelques maisons ont été submergées à des niveaux d’eau statiques. Risque étendu d’inondations des zones basses critiques en cas de tempête s’abattant sur les secteurs ouverts du littoral de Brighton. Beaucoup de questionnaires font état d’inondation des fondations/vides sanitaires, de bâtiments annexes, de terrasses, de fosses septiques, de puits riverains, de services publics, des accès routiers, et de quais et de pelouses inondations importantes dans ces derniers cas. Risque de présence d’eau dans les fondations de certaines maisons - pose nécessaire de sacs de sable. Modérée>75,3 et ≤75,5>247,1 à ≤247,7En certains endroits, immeubles et propriétés ont été inondés lors de tempêtes particulièrement extrêmes. Risque élevé d’inondation en cas de tempête s’abattant sur les zones ouvertes du littoral. En certains endroits, pour 2017 et 2019, les réponses au questionnaire du Comité GAGL font état d’inondation des pelouses et d’endommagement des quais/hangars à bateaux riverains et/ou d’une impossibilité à accéder aux propriétés. Quelques maisons riveraines <5 % risquent d’avoir de l’eau à hauteur des fondations lors de tempêtes. Quelques signalements de problèmes de fosses septiques dans les réponses aux questionnaires du Comité GAGL pour 2017 et 2019. Peu préoccupante ≤75,3≤247,1Niveau maximal classique en été – plus grand risque de tempêtes plus importantes et d’érosion au printemps ou à l’automne. D’après les réponses au questionnaire du Comité GAGL les premiers impacts signalés ont été constatés à partir de 75 m 246 pi d’élévation. Presque aucune fondation de maison n’a été inondée à des niveaux d’eau statiques; peu ou pas de maisons risquent d’être inondées lors de tempêtes. Presque aucun signalement de problèmes de fosses septiques dans les réponses aux questionnaires du Comité GAGL. Extrait du relevé des extrants pour la zone d’impacts de Brighton OntarioÀ noter qu’il s’agit d’une version préliminaire qui continuera d’être modifiée dans le cadre du processus de gestion adaptative Source Comité GAGL Sur la carte de l’OAD, les zones d’impacts sont codées en couleur. D’un simple coup d’œil, les membres du Conseil peuvent voir quelles collectivités sont susceptibles de subir des impacts majeurs » en fonction du niveau d’eau, et lesquelles peuvent s’attendre à subir des impacts graves ». Ils peuvent voir l’incidence sur le degré d’impact d’une stratégie de déviation qui commence ou prend fin, ou l’évolution dans le temps. Le Conseil peut examiner de plus près toutes les collectivités qu’il choisit pour voir en détail quels impacts elles subiraient. L’outil permet au Conseil de juger de la durée des inondations en divers endroits, y compris dans les zones agricoles. L’OAD offre également une description textuelle, fondée sur les données recueillies au sujet des crues de 2017 et de 2019, du type d’impacts prévus à un site donné pour chaque zone d’impacts. Les récits couvrent non seulement les bâtiments riverains, mais aussi les marinas locales, les parcs, les réseaux d’aqueducs et d’égouts et les infrastructures municipales. De même, des zones d’impacts ont été créées pour un douzième emplacement, le lac Saint-Laurent, qui est unique sur le plan hydrologique par rapport au reste du réseau parce qu’il fait office de bassin de retenue au barrage Moses-Saunders. Le niveau du lac Saint-Laurent baisse rapidement quand le débit sortant au barrage est augmenté et, inversement, quand le débit diminue, le niveau augmente. Le niveau d’eau du lac Saint-Laurent a des impacts sur la production d’hydroélectricité, la navigation commerciale, la navigation de plaisance, l’écosystème local et les réseaux hydrographiques, et ces éléments sont inclus dans les zones d’impacts du lac Saint-Laurent. Afin de fournir des renseignements supplémentaires sur chaque collectivité où des zones d’impacts ont été créées, le Comité GAGL a élaboré un prototype de carte interactive, ou carte de récit. Dans ce contexte, une carte de récit est une aide visuelle construite sur un cadre ArcGIS; il s’agit d’une technique que la CMI a utilisée dans d’autres bassins hydrographiques pour fournir des renseignements facilement accessibles. La carte de récit de Brighton présente les données sur les bâtiments inondés du littoral, mais elle comprend de nombreux autres éléments, dont une description détaillée et des photographies de la collectivité lors d’épisodes de crue passés ainsi que l’emplacement des ressources locales comme les quais, les parcs et les réseaux d’adduction d’eau et d’eaux usées. Le Comité GAGL a exploité les données du recensement pour fournir des renseignements sur la population, comme l’âge et le revenu, qui témoignent de la capacité de chaque collectivité à faire face à des crues extrêmes, en se fondant sur les recommandations du GCP. Le Comité GAGL travaille sur au moins deux autres cartes de récit qui devraient être prêtes sous peu, une pour une collectivité au Québec et une autre pour une collectivité dans l’État de New York. L’objectif est d’élaborer éventuellement des cartes de récit pour chaque emplacement mis en évidence par une zone d’impacts si le Conseil juge qu’elles seraient utiles. Le Comité GAGL a commencé à rencontrer les représentants des collectivités pour discuter des données existantes et pour les valider. Il continuera son action dans ce sens. Il est possible que certaines zones d’impacts ou que les données sous-jacentes seront modifiées au fil du temps dans le cadre d’un processus de gestion adaptative. Le Comité GAGL prévoit également d’ajouter des zones d’impacts axées sur les collectivités autochtones et sur certains aspects des écosystèmes du lac Ontario et du Saint-Laurent. Le recensement de ces zones d’impacts est donc un travail en cours, mais le Comité GAGL est convaincu que ces premières itérations constituent un bon point de départ pour définir la sensibilité aux niveaux d’eau. Aperçu Davantage de données seront nécessaires pour améliorer et affiner l’OAD. et visualisation des données dans l’Outil d’aide à la décision L’OAD offre aux membres du Conseil un ensemble de données riches qui apportent de nombreux points sur les mesure décrites ci-dessus. Les données sont présentées sous forme graphique afin de pouvoir être saisies rapidement. Certains graphiques figure 43 permettent au Conseil de comparer le rendement des stratégies de déviation pour des séquences d’apports d’eau précises au cours d’une année donnée. Dans la figure, les conditions observées sont indiquées en noir. Le niveau d’eau prévu sans déviation est indiqué en blanc, tandis que les stratégies de déviation 1 et 2 sont, respectivement indiquées par des tirets et par une courbe de couleur marron. Dans tous les cas, les niveaux d’eau seraient suffisamment élevés pour entrer donner lieu à des impacts graves » compte tenu de la séquence d’apports d’eau choisie. La stratégie de déviation 1 serait très semblable aux conditions de base pour les niveaux du lac Ontario, tandis que la stratégie de déviation 2 augmente légèrement la rapidité à laquelle le niveau du lac diminue. Figure 43 Illustration graphique comparant les prévisions. Pour une seule séquence d’apports d’eau à partir de différentes stratégies de déviation et pour certaines zones d’impacts. Faible Modéré Majeur Grave Extrême Observé Préprojet Stratégie de déviation 1 Stratégie de déviation 2 Conditions de base L’OAD présente également l’impact des déviations envisagées sur les navires commerciaux dans le Saint-Laurent. Pour le moment, les extrants sont exprimés à la fois en tonnage de marchandises dont la livraison est retardée ou perturbée, et en pertes financières en vertu de scénarios de déviation qui forcent l’arrêt de la navigation commerciale. Cette mesure s’appuie sur l’étude de l’Institute for Water Resources qui estime le tonnage de marchandises retardées et les coûts financiers découlant d’un arrêt de la navigation. Les membres du Conseil n’avaient jamais eu accès à ces documents auparavant. Il s’agit actuellement du seul indicateur de l’OAD permettant d’estimer les impacts en dollars, ce qui rend difficile la comparaison de ces valeurs avec d’autres indicateurs comme le nombre d’immeubles inondés. Toutefois, les données économiques permettent au Conseil de contextualiser les impacts d’une interruption de la navigation commerciale sur une région et de faire un examen objectif des coûts à partir duquel vérifier toute information concernant les impacts qu’il reçoit directement du secteur de la navigation commerciale. À l’avenir, le Comité GAGL cherchera à intégrer les données économiques d’autres secteurs également. Exemples illustratifs de l’outil d’aide à la décision Estimation du nombre de bâtiments dans l’ensemble du réseau qui pourraient être touchés dans des conditions de vent calme et dans des conditions transitoires Nombre de jours pendant lesquels le niveau d’eau à chacun des 12 emplacements donnera lieu à impacts majeurs, graves ou extrêmes Niveau le plus élevé que l’eau pourrait atteindre après certaines déviations et conditions d’apports d’eau ou séries de changements de niveau d’eau dans les six prochains mois Nombre de bâtiments à chacun des 12 emplacements qui seraient inondés lors d’une crue Aperçu L’OAD, produit des recherches du Comité GAGL, répond au besoin d’informations supplémentaires du Conseil. affichés dans l’outil d’aide à la décision Il est rare qu’une décision permette d’améliorer les résultats pour chaque intérêt de chaque catégorie. En cas de décision de déviation produisant une combinaison de résultats — certains meilleurs et d’autres pires que ceux qu’aurait donné l’application du Plan 2014 — , le Conseil doit évaluer le bien-fondé de sa décision. C’est l’un des aspects les plus difficiles et parfois, le plus controversé de son travail. L’OAD contribuera à la prise de décisions en matière de compromis. Une section de l’outil donne une comparaison directe des différents impacts sur les modes d’utilisation et les intérêts qui interviennent le plus souvent dans l’équilibre entre les répercussions positives et les répercussions négatives d’une déviation proposée. Les propriétés sur les rives du lac Ontario ainsi que des cours supérieur et inférieur du Saint-Laurent figure 44 et figure 45 en sont un excellent exemple. Comme nous l’avons vu, un abaissement du niveau d’eau qui pourrait atténuer les inondations en bordure du lac Ontario peut aggraver les conditions pour les deux zones riveraines du fleuve Saint-Laurent. Figure 44 Illustration des compromis à réaliser entre les zones d’impacts des collectivités en fonction du nombre de jours prévus à un niveau d’eau égal ou supérieur à celui de la principale catégorie de niveau d’eau et selon le 80e centile des scénarios de prévision Conditions de base Stratégie de déviation 1 Stratégie de déviation 2 Figure 45 Illustration du nombre de bâtiments touchés en amont et en avalInclut une prévision du nombre de constructions touchées et la variation du pourcentage connexe du nombre prévu de bâtiments inondés, comme cela pourrait être illustré dans l’OAD selon différents scénarios de débit sortant dans différentes parties du réseau Conditions de base Stratégie de déviation 1 Stratégie de déviation 2 Préprojet Partant du nombre de bâtiments inondés, l’outil montre l’impact que pourrait avoir une déviation proposée sur les propriétés riveraines en regroupant les données pour les régions riveraines du lac Ontario et des cours supérieur et inférieur du Saint-Laurent. L’outil donne aussi un instantané des impacts par secteur et par bâtiment inondé sur les berges du lac Ontario et du Saint-Laurent, ainsi que du tonnage de marchandises commerciales retardées. À plusieurs égards, l’outil met en évidence le choix auquel le Conseil fait face quand il envisage de dévier de la limite F inondation Comment répartir équitablement l’impact des crues entre les zones riveraines en amont et en aval. Il informe également les décisions relatives à la limite L transport maritime qui peuvent avoir une incidence sur l’industrie de la navigation commerciale, et il vise à aider à la prise de décisions en lien avec la limite I formation de glace en mettant l’accent sur les impacts écosystémiques dans le lac Saint-Laurent. L’OAD fournit au Conseil des données améliorées pour l’aider à comprendre les compromis qui pourraient s’imposer sur le plan des risques à cause des déviations proposées. Il est appelé à se demander si une déviation pourrait être utile maintenant, mais causer des problèmes plus tard. Dans l’affirmative, à quel point ces problèmes pourraient-ils être graves? Où les impacts serontils ressentis le plus longtemps et où serontils de courte durée? Est-ce qu’un grand nombre de personnes dans une partie du réseau profitera un peu des déviations tandis qu’un nombre beaucoup plus faible en souffrira beaucoup ailleurs? Y a-t-il un risque que les avantages d’une décision de régularisation soient annulés par d’autres facteurs, comme des vents et des vagues violents ou un changement brusque des conditions météorologiques? Les données et l’information ne seront jamais parfaites, mais l’outil permet au Conseil de mieux comparer entre eux les impacts des différentes stratégies de déviation dans l’ensemble du réseau et d’obtenir des réponses à ces questions et à d’autres. Cela n’est possible que si le Conseil a confiance dans l’information et les données présentées. Il est donc impératif que l’outil soit continuellement mis à jour et vérifié et qu’il soit maintenu à jour par un personnel de soutien spécialisé auquel le Conseil fait confiance. Aperçu L’OAD aide le Conseil à mieux comprendre les compromis et à comparer les stratégies de déviation entre elles. Il nécessitera un suivi et des améliorations continues pour demeurer pertinent pour le Conseil. d’aide à la décision face au risque et à l’incertitude Les décisions que le Conseil doit prendre relativement aux déviations sont caractérisées par le risque et l’incertitude. Le risque est un indicateur de la probabilité et des conséquences d’événements futurs incertains. Il représente la possibilité d’un résultat indésirable Yoe, 2017. Comme l’illustre la figure 46, le risque est un indicateur de la gravité de l’impact et de la probabilité qu’il se produise. Figure 46 Évaluation de l’exposition au risque. Risque = gravité des impacts multipliée par la probabilité d’occurrenceModifié en fonction du graphique original de utilisé avec permission, © Mark Warner, Dans des conditions extrêmes, quand le Conseil a le pouvoir de dévier du Plan 2014, il doit décider, en temps réel et pendant que divers intérêts et diverses régions subissent des impacts, s’il y a lieu ou non de dévier des limites du Plan. Le Conseil comprend que ces décisions pourraient avoir des impacts sur d’autres intérêts et régions. Ce ne sont pas des décisions faciles, surtout face à un degré élevé d’incertitude quant aux conditions futures et aux résultats réels d’une décision de déviation. Par exemple, en 2017, à mesure que le niveau de l’eau augmentait — comme nous l’avons vu —, le Conseil disposait de peu d’informations sur les résultats qu’il obtiendrait si la limite F était dépassée dans le cours inférieur du fleuve. D’un autre côté, le Conseil n’a pas été en mesure d’évaluer le risque supplémentaire que les tempêtes pourraient avoir sur les propriétés riveraines du lac Ontario quand les niveaux d’eau étaient si hauts. Figure 47 Effets de l’incertitude sur les impacts et la probabilité des résultatsModifié en fonction du graphique original de utilisé avec permission, © Mark Warner, Le Comité GAGL a tenté d’aider le Conseil à mieux comprendre le risque ou la probabilité qu’un mauvais résultat découle d’une décision de déviation. Le Comité a également tenté de réduire l’incertitude entourant les résultats attendus et la probabilité d’occurrence. Cela n’a pas été facile étant donné la grandeur du bassin, la difficulté de recueillir des renseignements dans des conditions extrêmes et le niveau de détail requis pour éclairer une décision de déviation dont le résultat est mesuré en centimètres et en pouces, et non en pieds et en mètres. Toutefois, le Comité GAGL a réalisé des progrès considérables dans l’identification des impacts en amont sur le lac Ontario, sur le cours supérieur du Saint-Laurent, y compris dans le lac Saint-Laurent, et en aval sur le cours inférieur du Saint-Laurent. L’OAD permet au Conseil d’explorer les différences entre les divers résultats des stratégies de déviation dans ces régions géographiques. Le Comité GAGL a également caractérisé les impacts pour un certain nombre d’intérêts, de sorte que le Conseil peut mieux comprendre qui est touché par les extrêmes, la gravité de ces impacts et si sa stratégie de déviation peut améliorer les conditions. Cela peut aider le Conseil à évaluer le risque de prendre ou de ne pas prendre de mesures, et le risque de transférer les impacts d’un intérêt ou d’une région à l’autre. L’incertitude relative aux conditions prévues sera toujours un problème pour le Conseil, mais le Comité GAGL continue de chercher les meilleures données scientifiques et il travaillera avec ses partenaires pour trouver des moyens d’améliorer les prévisions à moyen et à long terme. Les changements climatiques ajoutent encore plus d’incertitude. Le récent rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat GIEC signale que des changements rapides et généralisés se sont produits dans l’atmosphère, les océans, les régions glaciaires et arctiques et la biosphère, que l’ampleur de ces changements est sans précédent et qu’ils concernent déjà de nombreux phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes GIEC, 2021. Les Grands Lacs ont toujours été et continueront d’être un système dynamique dont le comportement ne pourra qu’être exacerbé par les changements climatiques. Comme prévu, le Comité GAGL intégrera une évaluation des changements climatiques dans son analyse de la phase 2. Entre-temps, il a élaboré des scénarios plus extrêmes dont le Conseil doit tenir compte dans ses évaluations du risque lié aux apports d’eau futurs Comité GAGL, 2021b. Le Conseil peut ainsi évaluer le risque dans diverses conditions futures afin de réduire au minimum le risque de surprises. De plus, le Comité GAGL a essayé, avec l’OAD, d’isoler le risque supplémentaire que présentent des facteurs de complication comme le vent, les vagues, les ondes de tempête et les apports des affluents. Les résultats sont présentés à la fois en termes d’eau calme la partie sur laquelle le Conseil peut exercer une influence, mais aussi en termes de probabilité d’événements pluvieux majeurs et de l’incidence que cela peut avoir ou non sur une décision de déviation. Il s’agit d’une exigence permanente, car les conditions, les intérêts et la science changent constamment. Le Comité GAGL continuera de déterminer les principaux secteurs de risque qui entourent les décisions relatives aux déviations et les incertitudes qui peuvent avoir une incidence sur ce risque. Le Comité GAGL cherchera également des occasions de réduire cette incertitude grâce à une surveillance, à une évaluation et à une vérification accrues, et il déterminera quelles incertitudes demeureront non résolues dans un avenir prévisible. Il continuera de travailler sur la façon dont le risque et l’incertitude sont affichés par l’OAD et sur les domaines de recherche axés sur la réduction de l’incertitude qui devront être poursuivis lors de la phase 2 et au-delà. Le risque et l’incertitude sont des composantes fondamentales du mécanisme de gestion adaptative continue. Il faut en tenir compte pour que les décisions puissent être ajustées au fur et à mesure que l’on en apprend davantage ou que les conditions changent. Le Conseil ne prendra jamais aucune décision sans un certain degré de risque et d’incertitude. La gestion adaptative peut permettre de cerner les risques et de réduire le plus possible le niveau d’incertitude grâce à la surveillance, à la modélisation et à la vérification continues. Elle permet aussi de présenter cette information au Conseil pour l’éclairer dans sa prise de décisions en matière de déviation. Aperçu Pour le Conseil, le risque et l’incertitude entourent ses prises de décisions relatives aux déviations. Le Comité GAGL peut aider en cherchant à réduire l’incertitude dans la mesure du possible. C’est là une exigence permanente de la gestion adaptative. 6Contribution du Groupe consultatif public du Groupe consultatif public Les 18 membres bénévoles donc non rémunérés du Groupe consultatif public GCP — nommés par la CMI pour promouvoir la participation du public et la transparence — se sont réunis de façon suivie entre juin 2020 et octobre 2021. Le GCP a été créé afin que les représentants de groupes directement touchés par les déviations décidées par le Conseil puissent présenter leurs points de vue sur les impacts des niveaux d’eau extrêmes au Comité de gestion adaptative GAGL des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent. Le Comité GAGL et le GCP ont ainsi travaillé ensemble pour comprendre et évaluer les données relatives aux impacts sur le réseau hydrographique, ce qui a contribué à bâtir la confiance envers la CMI. Il était également escompté que les membres des GCP communiqueraient leurs points de vue à leurs commettants, à leurs collègues et à leurs voisins, un objectif qu’ils ont atteint de leur mieux. Le groupe consultatif s’est vu confié le rôle de fournir des commentaires sur la façon d’évaluer les impacts des niveaux extrêmes et d’aider le Comité GAGL à examiner les critères décisionnels du Conseil international du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent le Conseil sur les déviations à appliquer. Le GCP devait également aider à formuler un moyen de présenter cette information au Conseil et à trouver des façons de communiquer avec leurs mandants au sujet de ce qui est fait pour mieux éclairer les décisions de déviation. Bon nombre des séances du GCP en 2020 ont été consacrées à la mécanique de la régularisation du débit sortant du lac Ontario, ce qui a été l’occasion pour les représentants du Comité GAGL d’expliquer comment et pourquoi les décisions sont prises. Pour les membres du GCP, ce fut l’occasion de présenter leurs priorités et leurs intérêts et d’exprimer leurs préoccupations au sujet des répercussions de ces décisions. Grâce à ces échanges intensifs, le groupe consultatif dans son entier a acquis une bien meilleure compréhension des difficultés liées à la gestion de ce réseau complexe, ce qui implique de tenir compte des différences de coûts, d’impacts subis, de protections nécessaires et d’avantages entre les régions géographiques et les intérêts, ainsi que d’un ensemble de compromis délicats dans le cadre d’une approche de gestion axée sur le risque qui est techniquement très exigeante, pleine d’incertitudes et difficile à communiquer aux parties prenantes. Le GCP a terminé son travail de 2020 en décrivant ce qu’il avait appris et en cernant d’autres enjeux clés concernant la résilience et les interventions d’urgence, enjeux qui ne relèvent pas du mandat de la CMI, mais qui sont jugés essentiels à la gestion des inondations. Le GCP a également demandé plus de clarté et de transparence en ce qui concerne la gouvernance de la CMI. du Groupe consultatif public sur l’outil d’aide à la décision En 2021, le Groupe consultatif a consacré une grande partie de son temps à l’Outil d’aide à la décision OAD. Il a aidé le Comité GAGL à fixer les principaux objectifs établis pour cet outil, notamment en veillant à ce que tous les modes d’utilisation et tous les intérêts soient pris en compte et à ce que l’analyse des impacts soit multidimensionnelle et fondée sur des données probantes. Le GCP a reconnu que les compromis devraient être fondés sur la surveillance et sur les résultats du modèle, mais que la présentation de ces compromis ne rendrait pas toujours la décision plus claire pour les membres du Conseil, surtout quand les facteurs de nature à contrer les impacts ne pointent pas dans une direction claire. Toutefois, le GCP a généralement conclu que, grâce à l’OAD, les enjeux et les préoccupations de chacun des intérêts et des régions sont reconnus et évalués. Il est convenu que l’OAD doit être souple, en ce sens qu’il doit pouvoir être mis à jour facilement, sous la forme d’une intégration de nouvelles données et stratégies. Il doit aussi permettre l’inclusion d’un large éventail de scénarios d’apports d’eau plausibles allant de faibles à élevés. Les risques associés à une décision de déviation quelconque devraient être tout aussi évidents. Le GCP a également formulé des suggestions sur la création de zones d’impacts et l’élaboration des descriptions des impacts dans chaque zone. Il a fait de nombreuses suggestions visant à faire en sorte que les résultats de l’outil soient plus conviviaux, complets et transparents. Le GCP a discuté de ces questions avec le Comité GAGL et d’autres. Après des échanges suivis sur la question, certains membres du GCP en sont venus à estimer qu’il n’est pas possible de savoir si des décisions de déviation permettent de parvenir à un équilibre entre les intérêts et les régions. Cela est notamment dû à la nature complexe du réseau du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent, à l’incertitude inhérente aux prévisions météorologiques, à la façon dont les impacts se traduisent en coûts assumés par les divers intérêts comme le secteur de la navigation commerciale qui représente une imposante chaîne d’approvisionnement, par rapport aux propriétaires privés et par rapport à la réaction des écosystèmes, et les limites inhérentes à la régularisation de l’eau par rapport à des phénomènes naturels comme les conditions extrêmes d’humidité et de sécheresse. Pendant que le Comité GAGL travaillait sur l’outil, les membres du GCP ont fait pression sur le Comité GAGL pour qu’il n’alimente pas seulement l’outil à coups d’indicateurs numériques, mais qu’il intègre aussi ce qui correspond, selon son rapport, à une vision plus nuancée et plus axée sur les personnes dans la façon dont les différentes décisions de déviation peuvent influer sur diverses parties du réseau. Selon les membres du GCP, les indicateurs des niveaux d’inondation des bâtiments ne sont pas représentatifs de l’ensemble des impacts riverains. Ils ont donc souhaité que l’on tienne compte de la perturbation de la vie et des moyens de subsistance des résidents, ainsi que des indicateurs locaux et systémiques. Le GCP a souligné que l’OAD devrait inclure les impacts sur les infrastructures locales routes, quais, réseaux d’égout, parcs et éléments du genre et qu’il fallait trouver une façon d’utiliser l’OAD pour communiquer les impacts plus subtils, mais sensibles des crues extrêmes sur les riverains sous la forme d’une perturbation de la vie quotidienne ou d’un stress physique et émotionnel, ce que les membres du GCP ont jugé difficile à mesurer. Les membres des GCP ont fait valoir que le public ferait davantage confiance aux décisions du Conseil s’il savait que les préoccupations et les répercussions locales sont intégrées à l’outil. Pour montrer comment cela pourrait se faire, le Comité GAGL a créé un prototype de carte récit pour un quartier riverain de la municipalité de Brighton Ontario, comme nous l’avons vu à la section Le prototype de carte de Brighton a été bien accueilli par le GCP. du processus de consultation-sensibilisation du public lors de la Phase 1 par le Groupe consultatif public En 2021, le GCP a consacré la majeure partie de son temps à l’examen de l’OAD, mais il a également été invité à commenter les leçons apprises et à faire part de ses réflexions sur le processus de consultation-sensibilisation du public à plus long terme. D’un autre côté, le GCP a rencontré certaines difficultés, surtout en ce qui a trait au temps nécessaire pour participer pleinement au processus et à l’énormité du défi que représentait la compréhension des systèmes naturels et humains complexes du bassin versant. Au cours de ces discussions, le GCP a relevé les avantages ayant découlé du processus Celui-ci a été l’occasion d’échanger des renseignements et d’informer d’autres membres du GCP ainsi que des membres du Comité GAGL. Les membres du GCP ont pu parler de leurs propres expériences relatives au lac Ontario et au Saint-Laurent ainsi que de leurs propres difficultés à composer avec des niveaux d’eau extrêmement élevés. Ils ont indiqué qu’ils étaient prêts à faire plus que des présentations d’information structurées. Les membres du GCP ont établi de bonnes relations avec les autres, surtout au sein d’un groupe diversifié, et ont réglé leurs différends dans un climat de respect mutuel, même s’ils n’ont pas été en mesure de se rencontrer en personne en raison de la pandémie de COVID-19. Le processus a permis de renforcer la confiance grâce à des échanges ouverts le personnel du Conseil a tenu les membres du GCP informés des conditions actuelles et des stratégies de déviation du Conseil. Le Comité consultatif a contribué à façonner le travail de consultation-sensibilisation du public par le Comité GAGL ou par le Conseil sous la forme de conseils sur les questionnaires et sur la conception des réunions publiques. D’un autre côté, le GCP a rencontré certaines difficultés, surtout en ce qui a trait au temps nécessaire pour participer pleinement au processus et à l’énormité du défi que représentait la compréhension des systèmes naturels et humains complexes du bassin versant. Les membres ont également eu de la difficulté à assumer la fonction de communication avec leurs réseaux respectifs, en partie parce que l’information produite par le Comité GAGL était au stade de l’élaboration et qu’elle n’était donc pas prête à être distribuée au public, et en partie parce que les membres du GCP n’avaient pas la capacité de communiquer des informations dans une région aussi vaste et diversifiée. Certains d’entre eux ont conclu qu’il était irréaliste de s’attendre à ce qu’un groupe relativement restreint de bénévoles gère la consultation-sensibilisation des commettants sur des sujets qui suscitent la controverse dans l’atmosphère actuelle d’un discours public polarisé. S’agissant de l’avenir de la fonction consultative publique, les membres du GCP verraient d’un bon œil la reconduction de leur groupe pour tirer parti des relations sociales et des connaissances acquises en plus d’un an. Toutefois, le temps devrait être mieux géré par le recours à des sous-groupes de travail et à un matériel éducatif plus concis et plus accessible pour communiquer avec le public. Les membres du GCP ont suggéré que, si le GCP est maintenu pour la phase 2, les membres actuels devraient être invités à rester pour être graduellement remplacés par des nouveaux. Le GCP a recommandé que les nouveaux membres reflètent une plus grande diversité sur le plan du statut socioéconomique, de la race, de l’identité de genre et de l’origine ethnique afin de fournir une vaste gamme d’expériences et de connaissances. Le groupe a fait des suggestions précises pour protéger et éventuellement rémunérer les bénévoles de façon à leur permettre de conserver leur indépendance. Enfin, le GCP a apprécié le redoublement des efforts de communication et exhorté la CMI, le Conseil et le Comité GAGL à continuer d’améliorer les communications publiques. Il a également suggéré de communiquer dans un langage plus simple et de s’appuyer sur un programme de relations publiques pour ouvrir la communication dans les deux sens avec les collectivités riveraines du Saint-Laurent et du lac Ontario. Dans un communiqué de décembre 2020, le GCP a formulé des recommandations sur des sujets allant au-delà de sa mission initiale, mais qu’il a jugé impérieux au titre de la gestion des inondations. Selon le GCP, la CMI devrait exhorter les organismes gouvernementaux à créer et à financer de solides plans d’intervention d’urgence susceptibles d’être activés en cas de menace de crues extrêmes, et à encourager le gouvernement à planifier la résilience des rives et la régularisation ainsi qu’à verser des subventions pour aider les propriétaires fonciers, les municipalités et les autres parties prenantes Aperçu Le GCP recommande des changements au processus pour la phase 2 afin de le rendre plus efficace et acceptable pour les nouveaux membres. Comité GAGL apprécie le travail du Groupe consultatif public Du point de vue du Comité GAGL, le GCP a représenté ajout de taille au processus d’examen accéléré de la phase 1. Malgré la pandémie, le Comité GAGL a pu faire connaissance des membres du GCP et en apprendre davantage sur les problèmes de leurs milieux respectifs, recueillir leurs commentaires et établir des relations avec eux, bien que virtuelles. Le Comité GAGL a été très satisfait du degré de participation des membres du GCP, ainsi que de leur dévouement et de leur volonté à découvrir les points de vue de chacun. Le Comité GAGL a également apprécié les commentaires réfléchis reçus au sujet de l’OAD et les conseils sur la façon de répondre aux préoccupations exprimées. Le Comité a aussi apprécié le rôle de coordination joué par la firme de consultants, Consensus Building Institute CBI, qui regroupe des animateurs experts qui ont exercé une modération neutre et offert un espace approprié pour la discussion et le débat. Le Comité GAGL reconnaît le fardeau imposé aux membres des GCP, tant en ce qui a trait à l’engagement nécessaire en temps envers un processus somme toute exigeant, que pour communiquer avec leurs réseaux respectifs. Le Comité est d’accord avec l’évaluation du GCP selon laquelle il faut plus de matériel pour l’aider sur ce plan. Cela a été difficile pendant l’examen accéléré de la phase 1 en raison des délais serrés et de la participation du GCP à l’élaboration en temps réel de l’OAD, raisons pour lesquelles les documents de communication n’étaient pas encore disponibles. Néanmoins, le Comité GAGL est profondément reconnaissant du fait que le GCP ait occasionnellement communiqué avec ses mandants et fait passer une information tout à fait valable par l’entremise des médias traditionnels et des médias sociaux, ce qui a aidé à informer les plus grosses collectivités du processus du Comité GAGL et à corriger les problèmes d’information. Le Comité GAGL a parfois trouvé difficile de maintenir le rythme nécessaire pour tenir le GCP au courant et à jour, mais en même temps, le calendrier semestriel des réunions a permis de faire avancer le processus. À l’occasion, il a eu de la difficulté à gérer les attentes élevées du GCP, surtout face à des demandes spéciales de renseignements précis et relativement à son rôle de comité consultatif du Comité GAGL et non du Conseil. Le Comité GAGL reconnaît et apprécie les recommandations formulées par le GCP quant à la nécessité de se doter de plans d’intervention d’urgence solides et de planifier en fonction d’une plus grande résilience, et il reconnaît l’importance de ces aspects pour parvenir à réduire les risques de crue et à améliorer les interventions en cas d’inondation. Bien que ces recommandations dépassent largement la portée du Comité GAGL, elles ont été communiquées à la CMI, et le Comité GAGL appuiera la CMI dans son examen de la meilleure façon de les répercuter aux organismes responsables. Dans l’ensemble, le GCP a apporté un excellent soutien au Comité GAGL et a joué un rôle essentiel dans l’élaboration de l’OAD. Le Comité GAGL espère que la CMI renouvellera le mandat du GCP pour la phase 2 de l’examen accéléré. Aperçu Le GCP s’est avéré extrêmement utile pendant la phase 1 de l’examen accéléré du Plan 2014. 7Constatations et recommandations de la phase 1 et transition à la phase 2 Quelles seront les prochaines étapes? et recommandations de la phase 1 et transition à la phase 2 Quelles seront les prochaines étapes? L’examen accéléré du Plan 2014 est un bon exemple d’application de la gestion adaptative. Il fait partie d’un processus itératif visant à réduire l’incertitude grâce à des mécanismes de surveillance et à la modélisation du réseau hydrographique, ainsi qu’à l’apprentissage par la pratique. Cette première phase de l’examen accéléré visait à combler certaines lacunes immédiates en matière de données et d’informations nécessaires à l’appui des décisions discrétionnaires de déviation du Conseil international du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent. Cela comprenait la collecte d’informations auprès des personnes directement touchées par les dernières crues et la réalisation d’études techniques destinées à évaluer les impacts sur les différents intérêts et différentes régions. Cette première phase était axée en partie sur les limites de débit du Plan 2014 et sur la façon dont ces limites devraient être prises en compte dans tous les cas où le Conseil est habilité à s’écarter des débits du Plan 2014. Le résumé suivant porte sur les principales constatations de la phase 1 à partir d’un regroupement des observations et des points de vue soulevés dans les sections précédentes du présent rapport. Bateaux à voile qui naviguent sur le lac Ontario à Toronto Ontario au Canada des principales conclusions Principale conclusion 1 Il y a lieu de tenir compte des points de vue et des savoirs traditionnels des peuples autochtones dans le processus de gestion adaptative et dans l’examen continu des plans de régularisation. Sections et Le Comité de gestion adaptative des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent GAGL a noté que peu d’informations ont été recueillies auprès des communautés autochtones au sujet des impacts des dernières crues. Le Comité GAGL respecte et reconnaît les droits des communautés autochtones installées en bordure du lac et du fleuve, et il cherche à combler les lacunes constatées dans le cadre d’un effort de gestion adaptative, y compris pour ce qui est des perspectives culturelles et des pratiques traditionnelles. C’est ainsi qu’en 2021, le Comité GAGL a lancé un processus en vue d’en apprendre davantage sur les points de vue des Premières Nations, des Nations tribales et de la Nation métisse le long des rives du lac Ontario et du Saint-Laurent, que celles-ci aient ou non des droits sur des territoires riverains. Principale conclusion 2 Le GCP, qui a joué un rôle utile, recommande des changements au processus pour la phase 2 afin de le rendre plus efficace et plus acceptable pour les nouveaux membres. Sections et Le Comité GAGL a jugé que le Groupe consultatif public GCP a apporté une contribution de taille au processus d’examen accéléré de la phase 1. Les membres du GCP, qui ont activement participé, se sont montrés dévoués et disposés à apprendre les uns des autres et à écouter les points de vue exprimés. Le Comité GAGL a reçu des commentaires intelligents au sujet de l’Outil d’aide à la décision OAD ainsi que des conseils sur la façon de répondre aux préoccupations soulevées. Le Comité GAGL a parfois trouvé difficile de maintenir le rythme nécessaire pour tenir le GCP au courant et à jour, mais en même temps, les réunions fréquentes ont permis de garder le cap. Le Comité GAGL a parfois eu de la difficulté à gérer les attentes élevées du GCP, surtout dans les cas de demandes spéciales de renseignements précis et relativement au rôle qui lui a été attribué en tant que comité consultatif du Comité GAGL et non du Conseil. Le Comité GAGL a constaté que le consultant dont les services ont été retenus à contrat a joué un rôle essentiel pour maintenir l’engagement du GCP, et pour assurer la facilitation et la coordination du travail par des experts, ainsi que la modération en toute neutralité et la prestation d’un espace sécuritaire pour la discussion et le débat. Le GCP et le Comité du PAG ont convenu qu’il faudrait constituer un groupe semblable au GCP pour la phase 2. En outre, le GCP a laissé entendre qu’il conviendrait de mieux gérer le temps en faisant appel à des sous-groupes de travail et en disposant de matériel éducatif plus concis et plus accessible pour communiquer avec le public. Le Comité GAGL et le GCP ont également convenu que tout changement à la composition actuelle devrait se faire par étapes. Principale conclusion 3 Le Conseil fait face à des problèmes complexes, dont les changements climatiques. La mise à l’essai de scénarios est une approche utile pour mieux comprendre les incertitudes. Section et Le Comité GAGL et le Conseil ont dégagé un certain nombre de facteurs qui compliquent les décisions de déviation. Le moindre de ces facteurs n’est certainement pas l’incertitude que font planer les futurs apports d’eau. Les prévisions de précipitations au-delà d’un horizon de quelques jours ne sont toujours pas fiables. Pourtant, une période de fortes pluies ou de sécheresse marquée peut facilement effacer les avantages d’une déviation. Les changements climatiques ne font qu’exacerber cette incertitude et accroître la probabilité d’une variabilité encore plus grande des apports d’eau dans l’avenir. Bien que l’incertitude qui plane sur les conditions prévues demeure un problème pour le Conseil, le Comité GAGL continuera de rechercher les meilleures données scientifiques et travaillera avec ses partenaires pour trouver des façons d’améliorer les prévisions à moyen et à long terme. Entre-temps, le Comité GAGL a élaboré des scénarios d’apports d’eau extrêmes qui ne se limitent pas aux données historiques dont le Conseil peut tenir compte dans son évaluation du risque liés aux apports d’eau. Principale conclusion 4 Le Conseil a besoin de plus d’informations sur les impacts cumulatifs qu’occasionnent les déviations par rapport au Plan de régularisation. Les recherches du Comité GAGL aideront le Conseil à mieux comprendre l’évolution des risques entre les divers intérêts et les différentes régions géographiques. Sections et Le Conseil a voulu être davantage certains des risques que les crues extrêmes posaient pour les intérêts et les régions, et en quoi ces risques pouvaient être modifiés par ses décisions de déviation. Il a ainsi recensé certains risques graves liés aux décisions de déviation Au cours des crues printanières De graves inondations dans le cours inférieur du Saint-Laurent peuvent découler d’une augmentation même modeste du débit sortant du lac Ontario. Pendant et après la formation des glaces Les dommages écologiques dans le lac Saint-Laurent peuvent être causés par des débits sortants hivernaux anormalement élevés, tout comme l’affaiblissement de la couverture de glace du fleuve et les dommages causés par les inondations locales qui en résultent. Pendant la saison de navigation La fermeture de la Voie maritime, qui a eu des impacts négatifs sur l’industrie du transport maritime et sur ses clients, peut découler de déviations au-dessus de la limite L. Le Comité GAGL a caractérisé les impacts sur un certain nombre d’intérêts, de sorte que le Conseil puisse mieux comprendre qui est touché par les extrêmes; avoir une idée de l’ampleur des impacts, et savoir si sa stratégie de déviation peut améliorer les conditions. Cela pourrait l’aider à évaluer le risque associé à telle ou telle de mesure envisagée et le risque de transférer les impacts d’un intérêt ou d’une région à l’autre. Principale conclusion 5 Les nouvelles informations peuvent permettre de modifier les limites et les déviations par rapport à ces dernières. La recherche ouvre des possibilités en termes de déviations dans l’avenir et s’accompagnent d’options de planification à explorer durant la phase 2. Sections et Limite I La limite I exige que le niveau du lac Saint-Laurent soit maintenu à 71,8 m 235,56 pi ou plus, tel que mesuré au barrage Long Sault. Cette valeur a été précisée parce qu’on croyait qu’il s’agissait du niveau minimal nécessaire afin de permettre aux prises d’eau des usines de traitement des eaux de fonctionner correctement. Les recherches du Comité GAGL ont révélé que ce minimum n’est peut-être pas un facteur limitatif. En revanche, de nouvelles recherches menées à l’appui du Comité GAGL ont révélé que les bas niveaux du lac Saint-Laurent pourraient mener à l’échouement de créatures aquatiques et ont conclu à la nécessité d’effectuer d’autres recherches. Le Comité GAGL a également déterminé qu’un autre facteur limitatif pourrait être la perte d’efficacité des centrales hydroélectriques quand elles sont exploitées à des une tête ou hauteur de retenue très faible à cause du bas niveau du lac Saint-Laurent. Les recherches du Comité GAGL ont également indiqué qu’il serait possible, pour le Conseil, d’appliquer une déviation visant à augmenter le débit sortant hivernal au-delà de la limite I actuelle à 9 430 m3/s 333 000 pi3/s, quand la couverture de glace est stable dans certaines circonstances et recommande la tenue d’une étude plus approfondie. Limite L De façon générale, la limite L permet de fixer un débit sortant maximum à hauteur du barrage Moses-Saunders afin de maintenir des courants sans danger pour la navigation commerciale dans la Voie maritime. Une autre partie de la limite L permet également de s’assurer que le niveau du lac Saint-Laurent demeure suffisamment élevé pour que les navires puissent emprunter les chenaux. La recherche et le travail de consultation-sensibilisation des parties prenantes menés par le Comité GAGL ont révélé qu’une certaine marge de manœuvre pourrait s’appliquer à cette limite, surtout en été, quand des mesures d’atténuation sont en place. Cette souplesse est limitée à l’automne, quand les courants sont plus forts et que le niveau du fleuve baisse. Le Comité GAGL a effectué une évaluation indépendante, objective et non exclusive de la durée, du moment et de l’ampleur des impacts sur le secteur de la navigation commerciale pouvant découler de scénarios de débits extrêmement élevés. Cette recherche a permis de constater que toute fermeture temporaire de la Voie maritime peut entraîner des répercussions marquées et mesurables, la plus redoutable étant une fermeture prolongée en milieu de saison ou une fin hâtive de la saison de navigation, principalement en raison du volume de trafic et de la nature du fret transporté. De plus, le Comité GAGL a constaté que les deux débits maximums associés à la limite L du Plan 2014, de 10 200 m3/s 360 000 pi3/s et de 10 700 m3/s 378 000 pi3/s, ne reposent sur aucune base empirique et qu’il y a lieu de revoir les hypothèses régissant la détermination de ces derniers. De plus, le Comité GAGL a consacré plusieurs études au lac Saint-Laurent, qui peut être négativement touché par toute tentative de réduction de débordement du lac Ontario, ce qui est donc essentiel au processus décisionnel du Conseil. Les seuils de faible niveau du lac Saint-Laurent ont été remis en question et un travail supplémentaire de collecte des données s’impose. Le Conseil a souligné l’importance de disposer de renseignements plus détaillés pour l’aider à décider s’il peut dépasser les limites de débit sans danger, et d’établir le risque de prendre ou de ne pas prendre de mesures ainsi que le risque découlant du transfert des impacts d’un intérêt ou d’une région à l’autre. Limite F L’objectif fondamental de la limite F est de limiter les crues printanières et les inondations possibles, y compris celles causées ou exacerbées par la crue printanière de la rivière des Outaouais, ou par le ruissellement printanier, et d’ équilibrer » les impacts en amont et en aval. Lors des crues de 2017 et de 2019-2020, le Conseil a constaté qu’il manquait d’informations pour élaborer avec confiance une stratégie de déviation à la limite F. Le Comité GAGL a trouvé plusieurs ajustements possibles à la limite F ou des façons, pour le Conseil, de réagir à cette limite, mais cela pourra faire l’objet d’une étude et d’une évaluation plus poussées à la faveur de la phase 2. Il serait notamment question d’augmenter pas à pas les niveaux cibles du lac Saint-Louis et/ou d’omettre la tranche inférieure de ces niveaux. Par ailleurs, il serait possible de modifier l’application des cibles en fonction du moment de la crue, de lier les niveaux cibles aux apports du lac Érié ou de la rivière des Outaouais et d’ajouter une composante distincte à la limite F pour tenir plus directement compte du niveau du lac Saint-Pierre. Tous ces éléments devront faire l’objet d’un examen et d’une évaluation plus approfondis avant que le Conseil ne puisse envisager sérieusement de présenter une demande d’option de déviation ou de modification au Plan lui-même, lors de la phase 2. L’inondation de bâtiments est un des principaux indicateurs d’impacts pouvant être appliqués à la grandeur du fleuve et du lac. Cet indicateur a permis de déterminer toute une série d’impacts à l’échelle régionale, en amont et en aval, ainsi que les seuils critiques de niveau d’eau susceptibles d’éclairer les décisions de déviation par rapport à la limite F. À la faveur de diverses études, le Comité GAGL a été en mesure de mieux cerner l’ampleur des impacts sur les intérêts riverains dans différentes conditions et pour différents emplacements, et ainsi de fixer des seuils critiques de niveau d’eau zones d’impacts, cela pour informer le Conseil au sujet de l’impact de ses décisions relatives aux déviations dans différentes régions géographiques. Principale conclusion 6 Les décisions relatives aux déviations effectuées par le Conseil sont marquées par le risque et l’incertitude. Le Comité GAGL peut apporter une aide à cet égard en cherchant à réduire l’incertitude dans la mesure du possible. Il s’agit d’une exigence permanente de la gestion adaptative. Section Aucune décision du Conseil ne sera jamais complétement à l’abri du risque et de l’incertitude. La gestion adaptative vise à cerner les risques et à réduire le plus possible le niveau d’incertitude par le biais d’une surveillance, d’une modélisation et d’une vérification continues. Avec l’OAD, le Comité GAGL a tenté de cerner les risques et les incertitudes pour le Conseil. Par exemple, pour isoler le risque supplémentaire associé à des facteurs de complication comme le vent, les vagues, les ondes de tempête et les apports des affluents, les résultats sont présentés en termes d’eau calme et en termes de probabilités saisonnalisées pour les événements de tempête majeurs, le tout étant associé aux éventuelles incidences sur la décision d’appliquer ou non une déviation. Le Comité GAGL ne peut pas éliminer l’incertitude, mais il peut continuer à travailler à l’amélioration de la science et des données et à combler les lacunes sur le plan des données afin de fournir les meilleures données scientifiques disponibles au Conseil. Principale conclusion 7 L’OAD, résultat des recherches du Comité GAGL, répond au besoin d’informations supplémentaires du Conseil, mais il ne peut pas éliminer les impacts ni garantir qu’un objectif sera atteint. Le Conseil doit quand même prendre des décisions qui soient conformes à l’ordonnance de 2016 et aux directives de la CMI. Section Les membres du Conseil aspirent à posséder une compréhension factuelle des compromis qui accompagnent toute déviation, soit de l’avantage que procure la modification du débit sortant pour aider un intérêt ou une région en regard du tort que cette décision peut causer à un autre intérêt ou à une autre région. Les membres du Conseil doivent avoir une idée des impacts par ailleurs incertains des conditions météorologiques à court et à long terme sur les niveaux et les débits d’eau qu’ils cherchent à modifier par l’application de déviations. L’OAD répond à ces besoins, car il renseigne mieux le Conseil dans son travail, qui est plus systématique et davantage fondé sur des données objectives et confirmées. Bien que l’OAD ne permette pas d’éliminer les incertitudes relatives aux futurs apports d’eau ni de fournir l’assurance complète que telle ou telle déviation produira le résultat visé par le Conseil, l’outil représente tout de même un grand progrès, car il permet au Conseil d’agir sur la base de beaucoup plus de connaissances qu’auparavant, avec une nouvelle capacité de comprendre les impacts entre les nombreux modes d’utilisation et intérêts concurrents. Il convient que le Conseil fasse confiance à l’information contenue dans l’OAD, ce qui revient à dire que sa mise à jour et son entretien sont essentiels à son fonctionnement et à son efficacité s’agissant des décisions du Conseil. La responsabilité de la décision discrétionnaire d’appliquer une déviation incombe aux six membres du Conseil en conformité avec l’ordonnance d’approbation supplémentaire de 2016 et des directives de la CMI qui y sont associées. L’OAD n’est pas un outil de prise de décision. Comment l’OAD répond aux besoins du Conseil L’OAD permettra au Conseil d’évaluer le nombre de propriétés riveraines du Saint-Laurent et du lac Ontario risquant d’être inondées à la suite d’une déviation particulière, ainsi que les impacts éventuels de cette déviation sur la navigation commerciale. L’outil aidera le Conseil à comparer les impacts d’une collectivité à l’autre en donnant aux membres du Conseil une perspective détaillée de toute une gamme d’impacts sur des collectivités particulières situées du côté québécois, ontarien et new yorkais, ainsi que sur les rives du lac Saint-Laurent, sous la forme de ce qu’on appelle des zones d’impacts ». Pour certaines collectivités en particulier, des descriptions très détaillées et un contexte local sont fournis dans un produit de cartographie interactive supplémentaire. À l’heure actuelle, un seul exemple est disponible, mais d’autres pourront être mis au point à l’avenir. L’OAD traite de l’incertitude associée aux conditions météorologiques en permettant aux membres du Conseil de voir comment se concrétiseraient les différentes options de déviation suivant divers scénarios futurs d’apports d’eau. Principale conclusion 8 Pour alimenter l’OAD, d’autres données sont nécessaires au sujet de divers aspects impacts extrêmes des faibles niveaux d’eau sur tous les intérêts; impacts sur les écosystèmes; autres zones d’impacts, y compris dans le cas des communautés autochtones; cartes de récits supplémentaires; répercussions financières possibles sur des intérêts autres que la navigation commerciale. Section La phase 1 de l’examen accéléré a été amorcée en raison des préoccupations suscitées par les niveaux d’eau extrêmes. Au printemps 2021, ce sont les faibles niveaux d’eau qui sont devenus préoccupants. Cela démontre à quel point la gestion adaptative est nécessaire, car les conditions changent constamment. L’une des principales lacunes qu’il va falloir combler dans l’OAD est l’absence de données sur les faibles niveaux d’eau. D’autres indicateurs écosystémiques, en particulier pour le cours supérieur du Saint-Laurent et pour les secteurs aval susceptibles d’être touchés par des déviations à court terme, devraient également être ajoutés à l’OAD. Une étude plus approfondie des impacts écosystémiques dus aux bas niveaux d’eau du lac Saint-Laurent pendant l’hiver est également nécessaire. Les impacts à plus long terme sur les écosystèmes qui ne sont peut-être pas apparents à court terme devraient être examinés lors de la phase 2. L’érosion des berges du cours inférieur doit être un indicateur à retenir, ce qui a été mentionné lors des réunions municipales du Québec en raison des forts débits sortants qui ont perduré en 2017 et 2019-2020. L’érosion des berges est un autre impact important dans le cas du lac Ontario, mais il pourrait ne pas être possible de faire la différence entre un phénomène d’érosion des berges du lac associé à des décisions de déviation à court terme et une érosion due à des différences progressives de niveau d’eau se mesurant en quelques centimètres ou pouces. Bien que l’étude du Institute for Water Resources qui estime le tonnage de marchandises retardées et les coûts financiers des arrêts de la navigation fournisse des renseignements auxquels les membres du Conseil n’ont jamais eu accès auparavant, les données disponibles ne couvrent actuellement pas le port de Montréal ni les eaux en aval. Compte tenu de l’importance de ce port pour le trafic de porte-conteneurs au long cours, il s’agit-là d’une autre lacune à combler. Le Comité GAGL devrait continuer de travailler avec les corporations de la Voie maritime à l’élaboration d’un indicateur commun ainsi que d’un modèle complet de navigation commerciale dans les Grands Lacs et le Saint-Laurent. La navigation de plaisance et le tourisme ont été fortement touchés par les crues de 2017 et de 2019 et le sont manifestement par les niveaux d’eau extrêmement bas niveaux d’étiage. Bien que certains travaux aient été entrepris à la phase 1, d’autres études seront nécessaires pour mieux comprendre la sensibilité aux impacts directs et indirects des décisions de déviation sur ce secteur. Cet aspect fera l’objet d’une plus grande attention lors de la phase 2 de l’examen accéléré. Même si des études ciblées ont été réalisées pour le lac Saint-Laurent lors de la phase 1, à cause des impacts immédiats et parfois majeurs que les décisions de déviation peuvent avoir directement sur le réservoir du barrage, il y aurait lieu de faire, pour toute la région du lac Saint-Laurent, une étude complète et détaillée de toutes les catégories d’impacts sur l’écosystème, navigation de plaisance et le tourisme, les utilisations municipales de l’eau, les Premières Nations, les propriétés riveraines, la navigation commerciale et les infrastructures hydroélectriques. Certains autres endroits du réseau pourraient nécessiter une étude plus spécifique des indicateurs qui leur sont plus particulièrement pertinents, comme le tourisme dans la région des Mille-Îles, les connaissances écologiques traditionnelles et les savoirs traditionnels dans les régions de la baie de Quinte et du lac Saint-François, et l’agriculture aux abords du lac Saint-Pierre. Le GCP a fortement encouragé le Comité GAGL à inclure un plus large éventail d’indicateurs dans l’OAD pour refléter le caractère personnel que revêtent certains impacts sur les berges pour le Conseil. Bien que des efforts préliminaires aient été déployés pour intégrer ces indicateurs, le Comité GAGL devra continuellement examiner l’ensemble des indicateurs de l’OAD et déterminer si ceux-ci reflètent adéquatement l’éventail des impacts subis par les différents modes d’utilisation et intérêts. De plus, le Comité GAGL continuera de travailler à l’établissement d’indicateurs communs, mesurables, pour tous les intérêts, y compris les coûts financiers, et cela dans la mesure du possible. de la phase 1 Résumé des recommandations A. Que l’établissement de relations avec les Autochtones se poursuive durant la phase 2 et au-delà B. Que la consultation-sensibilisation du public se poursuive durant la phase 2 et dans le cadre du processus de gestion adaptative à plus long terme C. Que l’outil d’aide à la décision soit considéré comme un outil dynamique nécessitant des mises à jour et des améliorations constantes D. Que le Conseil utilise l’OAD pour se préparer à la prochaine situation de crise E. Que l’on continue de combler le manque de données et d’explorer de nouvelles technologies F. Que la phase 2 de l’examen accéléré prévoie un examen complet du Plan 2014 voir la section Recommandation A Que l’établissement de relations avec les autochtones se poursuive durant la phase 2 et après En juillet 2021, les premières activités de sensibilisation avaient eu lieu auprès des représentants de toutes les Premières Nations, des Nations tribales et des Métis vivant directement le long des rives du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent, ainsi que des Nations autochtones ayant des droits sur les territoires riverains énumérés à la section et un certain nombre de réunions virtuelles individuelles ont été organisées. Le Comité GAGL a continué de faire un suivi auprès de diverses Premières Nations, de Nations tribales et de la Nation métisse tout au long de l’été et de l’automne 202. Ce fut le point de départ à l’instauration d’un dialogue et à l’établissement de relations afin d’améliorer l’apprentissage et l’intégration des perspectives et des connaissances autochtones, et l’on s’attend à ce que cela se poursuive tout au long de la phase 2. Le Comité GAGL s’engage à explorer les possibilités d’inclure le savoir écologique traditionnel, les points de vue culturels et les façons traditionnelles de savoir dans le travail d’évaluation du plan et dans le processus continu de gestion adaptative, cela pour éclairer l’examen continu du Plan 2014 et le travail sur les Grands Lacs d’amont en lien avec le Plan 2012 pour les débits sortants du lac Supérieur. Recommandation B Que le travail de consultation-sensibilisation du public se poursuive durant la phase 2 et dans le cadre du processus de gestion adaptative à plus long terme Le Comité GAGL a constaté que le GCP a apporté une précieuse contribution au processus de la phase 1 et a apprécié ses commentaires réfléchis. Le Comité GAGL appuie entièrement la reconduction du GCP à la phase 2 et en fait une recommandation. Le Comité examinera les recommandations du GCP concernant la consultation-sensibilisation suivie du public et travaillera avec la CMI aux prochaines étapes. Il sera notamment question des recommandations du GCP voulant qu’un nouveau comité traduise une plus grande diversité sur les plans socioéconomique, racial, identitaire de genre et ethnique afin de fournir un plus grand éventail d’expériences et de connaissances. Le GCP a exhorté la CMI, le Conseil et le Comité GAGL à continuer d’améliorer leurs communications avec le public et il a recommandé l’adoption d’un programme de relations publiques pour favoriser les communications bilatérales dans les collectivités bordant le Saint-Laurent et le lac Ontario. Le Comité GAGL recommande en outre que l’on continue de faire appel à un facilitateur indépendant pour garantir l’efficacité et l’efficience de la consultation-sensibilisation du public. Recommandation C Que l’outil d’aide à la décision soit considéré comme un outil dynamique nécessitant des mises à jour et des améliorations constantes L’information provenant de diverses sources a été utilisée par le Comité GAGL pour élaborer l’OAD afin d’aider le Conseil à évaluer les impacts et les compromis associés aux niveaux d’eau élevés dans tout le réseau du lac Ontario et du Saint-Laurent. Même si le Conseil estime que l’information fournie par l’outil soit une amélioration considérable, force est de reconnaître que l’outil ne sera efficace que si le Conseil a pleinement confiance dans l’information qu’il fournit. Il est donc essentiel que l’OAD soit continuellement mis à jour et amélioré au fil du temps en tant que composante continue de la gestion adaptative. L’OAD se présente actuellement sous la forme d’un outil Microsoft Excel. Le Comité GAGL devrait explorer d’autres plateformes d’après l’utilisation projetée, l’accessibilité et le rendement à long terme de l’OAD. Il faudrait élaborer et mettre en œuvre une stratégie d’entretien et de mise à jour continus de l’OAD, y compris pour ce qui est des ressources et du soutien de l’organisme au sein du Comité et du Conseil du GAGL. Il a été déterminé que l’OAD pourrait avoir des avantages à la fois pour communiquer avec le public et pour informer les praticiens qui s’intéressent aux questions relatives aux niveaux d’eau et à la résilience. Le Comité GAGL devrait poursuivre les discussions avec le Conseil sur les modes d’utilisation possibles de certaines versions de l’outil par le public et les praticiens. À tout le moins, le Conseil et le Comité GAGL devraient envisager la possibilité d’utiliser les résultats de l’OAD comme moyens de communiquer avec le public sur la façon dont une décision de déviation a été prise et pourquoi. Recommandation D Que le conseil utilise l’OAD pour se préparer a la prochaine situation de crise Même avec les renseignements supplémentaires fournis par l’OAD, les décisions de déviation ne seront pas faciles. L’hydroclimatologie a clairement établi que des niveaux plus élevés que ceux observés en 2017 et 2019-2020 sont possibles en amont et en aval. Et bien que la phase 1 ait été axée sur les niveaux extrêmement élevés, il est reconnu — surtout compte tenu de l’expérience du printemps et de l’été 2021 — que les niveaux extrêmement bas niveaux d’étiage doivent également être pris en compte et qu’ils seront ajoutés à l’OAD à l’avenir. Encore une fois, cela montre pourquoi la gestion adaptative est nécessaire pour composer avec un réseau hydrographique qui subit des changements constamment. Compte tenu de toute cette variabilité, de la nature dynamique du réseau et du fait que de nouvelles informations continueront d’être incluses dans l’OAD, le Comité GAGL recommande fortement que le Conseil continue de pratiquer avec l’OAD afin que les membres s’habituent à utiliser l’outil en mode opérationnel. Il est également recommandé que le Conseil utilise l’OAD pour explorer différents scénarios extrêmes et de voir comment les membres du Conseil pourront utiliser l’outil pour évaluer le risque et l’incertitude associés aux diverses options de déviation avant un événement extrême de niveau haut ou bas. Il est fort probable que les membres du Conseil eux-mêmes ne manipuleront pas l’outil, et qu’ils seront appuyés pour cela par le Comité GAGL et par le personnel du Conseil, mais il faut que le Conseil et les membres du Groupe consultatif intérimaire comprennent bien l’outil et les données qui servent à l’alimenter . Ce faisant, le Conseil sera mieux préparé à faire face aux futures conditions extrêmes, et il pourra travailler avec le Comité GAGL pour déterminer les améliorations à apporter à l’OAD. Recommandation E Que l’on continue de combler le manque de données et d’explorer de nouvelles technologies La gestion adaptative vise à circonscrire les risques et à réduire le plus possible le niveau d’incertitude au moyen d’une surveillance, d’une modélisation et d’une vérification continues, ce qui doit continuer d’éclairer la prise de décisions du Conseil en matière de déviation. Le Comité GAGL a le mandat permanent d’examiner et d’évaluer le rendement des plans de régularisation, ce qui exige une collecte et une vérification continues des données. Le Comité GAGL devrait prioriser les lacunes sur le plan des données mentionnées dans les constats ci-dessus et les combler systématiquement. Le Comité GAGL devrait, dans la mesure du possible, chercher à établir des indicateurs communs. Il devrait aussi examiner et utiliser des technologies nouvelles et en évolution comme l’apprentissage automatique pour recueillir des données plus efficacement. Des procédures et des protocoles de partage de données, et, au besoin, des protocoles d’entente de partage de données, devraient être établis avec d’éventuels organismes partenaires afin de permettre au Comité GAGL d’accéder aux données, à l’information et aux outils générés. Recommandation F Que la phase 2 de l’examen accéléré comporte un examen complet du plan 2014 see section vers la phase 2 de l’examen accéléré et examen approfondi du Plan 2014 La phase 2 comprendra une analyse des modifications possibles des règles, des limites et des seuils de déclenchement du Plan 2014. Une étude effectuée lors de la phase 1 par le Comité GAGL a permis de dégager un certain nombre de changements qui pourraient être apportés aux limites I, J, L et F, changements qui seront davantage étudiés à la phase 2 voir la section d’autres pourraient être ajoutés. La prochaine phase s’appuiera sur les données et les outils de modélisation élaborés au cours de la phase 1 voir le tableau 10 et comprendra l’acquisition et l’analyse de données sur les impacts de niveaux d’eau extrêmement élevés ou bas, en comblant les données manquantes susmentionnées. Les analyses de la phase 2 incluront directement les nations autochtones et mettront davantage l’accent sur les impacts sur les écosystèmes du lac Ontario et du Saint-Laurent que ce qui était prévu à la phase 1. En effet, certains de ces impacts ne seront mesurables qu’après plusieurs années et la phase 2 tiendra compte d’un horizon temporel très long. Les analyses seront menées selon un éventail complet de conditions d’apports d’eau possibles à l’avenir, y compris selon des scénarios de changements climatiques. Il convient de noter que même si la phase 1 visait principalement à fournir de l’information pour éclairer les décisions de déviation du Conseil et qu’elle n’a pas recommandé d’options particulières au Conseil, la phase 2, elle, obéira à une approche différente et plus complète pour évaluer les solutions de rechange aux règles, limites et niveaux de déclenchement pour améliorer les résultats et elle comprendra l’évaluation des options pour permettre le classement des solutions de rechange. Tableau 10 Phase 1Phase 2 Accent mis sur une meilleure information des décisions de déviationExamen du Plan 2014 – peut-on l’améliorer, surtout pendant les périodes de niveaux extrêmes hauts comme bas? Horizon à court terme semaines/moisHorizon temporel à long terme années/décennies Tient compte des prévisions sur six mois et de certains scénarios plus extrêmesTient compte de toutes les conditions possibles d’apports d’eau, y compris des changements climatiques Importance accrue accordée aux intérêts directement touchés par les décisions de déviationTient compte de tous les intérêts et de toutes les régions, y compris les impacts à long terme sur les écosystèmes, les perspectives et le savoir autochtone Établissement d’un outil d’aide à la décision pour éclairer les décisions de déviation du Conseil outil opérationnelNouveau modèle de vision partagée pour comparer et classer les solutions de rechange au plan de régularisation Comprend les commentaires et les conseils du Groupe consultatif publicComprend les commentaires et les conseils du public à déterminer en fonction des commentaires du Groupe consultatif public Le Conseil est un décideurRecommandation du Conseil — La CMI décide avec l’accord du gouvernement Terminé dans 20 moisTerminé en trois ans en attente de financement Différences entre la phase 1 et la phase 2 de l’examen accéléré Lessol la demi-vie du glyphosate est d’environ 47 jours (avec une plage de 2 à près de 200 jours selon sol type et diverses conditions environnementales). Mais ce n’est pas actif pendant une grande majorité de ce temps. Pour que le glyphosate soit actif en tant qu’herbicide, il doit d’abord (évidemment) pénétrer dans la plante. Un essai d’évaluation des quantités de substances de synthèse et de métaux déversés sous la forme d’apports diffus ou de rejets ponctuels dans les milieux naturels et de leur impact potentiel sur l’eau. Eau-Evolution s’intéresse ici à la pression exercée par les micropolluants chimiques, toutes origines confondues, sur le milieu naturel récepteur. Les différentes données publiques recueillies ne permettent pas d’avoir un historique assez ancien et elles ne sont malheureusement souvent ni adaptées, ni précises ni exhaustives. C’est pourquoi l’objectif de Eau-Evolution est très modeste pouvoir se faire une idée, même approximative, de la pression chimique diffuse ou ponctuelle sur la ressource en eau et de la qualité des données dans ce ordres de grandeur et quelques calculs "au coin du zinc" permettent de comparer les pressions exercées par les pesticides et par les rejets industriels sur les cours d’eau. METHODE Les données de production de substances chimiques en Europe Elles ont été téléchargées sur le Portail environnement de Eurostat "The indicator is compiled for 168 toxic chemicals… This indicator presents the trend in aggregated production volumes of toxic chemicals, broken down into five toxicity classes. The toxicity classes, beginning with the most dangerous, are Carcinogenic, mutagenic and reprotoxic CMR-chemicals ; Chronic toxic chemicals ; Very toxic chemicals ; Toxic chemicals ; Harmful chemicals". Les données sur les rejets ponctuels de substances chimiques en France Elles ont été téléchargées en août 2009 sur le site IREP Répertoire du Registre français des émissions polluantes et couvrent la France entière. Ces données concernent les installations classées établissements industriels et élevages soumises à autorisation préfectorale et ayant des émissions au-dessus des seuils de l’arrêté du 31 janvier 2008. Les stations d’épuration publiques qui sont dans le champ de la nomenclature des installations classées, par exemple qui ne traitent pas uniquement des eaux résiduaires urbaines, font partie du registre IREP. Les données sur les quantités de pesticides en France Elles ont été relevées en août 2009 sur les sites ORP Observatoire des Résidus de Pesticides de 1990 à 2000, et INFO de 2001 à 2008. Ces données concernent la France métropole. Les autres données Elles concernent la France métropole, de façon à pouvoir être croisées avec les données sur les quantités de pesticides précédentes. Elles ont été relevées sur les sites Ressource en eau renouvelable 186293 millions m3/an Eurostat Portail environnement Stock d’eaux souterraines environ 2000 milliards de m3 Cnrs Dossier eau SAU 27541223 ha en 2007 AGRESTE Rapports publics Surface totale 54908687 ha AGRESTE Rapports publics Nombre d’exploitations agricoles 506926 en 2007 AGRESTE Rapports publics Population 62449 milliers en 2009 INSEE population RESULTATS Un aperçu général avec les données de production de substances chimiques toxiques dans l’Europe des 15. Puis un zoom sur les données de pression disponibles pour les secteurs industriel et agricole pollution diffuse en France. La production de substances chimiques toxiques en Europe Les données publiques de production de substances toxiques en Europe permettent d’avoir une idée malheureusement très approximative de la pression chimique et de son évolution en Europe car, sauf erreur, on ne dispose pas des données sur les quantités utilisées. De plus, ces données ne sont pas forcément exhaustives, très agrégées, sans que l’on ait le détail des quantités par substance ni par pays. Le système d’agrégation des substances par niveau de toxicité est cependant assez parlant. La production annuelle Ces chiffres sont impressionnants par leur stabilité, par leur niveau et par le potentiel létal qu’ils représentent pour la vie et la biodiversité. Ainsi en 2007, la production était, en moyenne pour chaque pays, de 2200000 tonnes de cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques 533000 tonnes de toxiques chroniques 2267000 tonnes de substances très toxiques 4333000 tonnes de substances toxiques 2933000 tonnes de substances dangereuses 8933000 tonnes de substances chimiques non classées comme toxiques Il faut espérer que les ouvriers qui les manipulent en Europe ou dans le monde sont suffisamment informés et protégés. Le cumul depuis 1996 Beaucoup de ces substances, si elles se retrouvent dans les milieux naturels, seront persistantes sous la forme de la molécule mère ou d’un ou plusieurs de ses métabolites. C’est pourquoi la pression chimique se mesure aussi en terme de cumuls sur plusieurs années. Une fois que ces substances ont fini leur cycle de vie incorporées dans les produits et objets que nous utilisons tous les jours, quel est le risque de les retrouver dans les cours d’eau, les nappes souterraines, les eaux marines, l’air, les sols et bioaccumulées dans les graisses des êtres vivants, en Europe ou ailleurs ? Les rejets ponctuels industriels de substances chimiques toxiques en France Comme précisé sur le site de l’IREP, les données ne sont pas exhaustives, ni au niveau des substances, ni au niveau des établissements industriels pris en compte "Ce registre est constitué des données déclarées chaque année par les exploitants site de télé-déclaration L’obligation de déclaration par les exploitants des installations industrielles et des élevages est fixée polluants concernés et seuils de déclaration par l’arrêté du 24 décembre 2002 puis par l'arrêté du 31 janvier 2008 relatifs à la déclaration annuelle des émissions polluantes des installations classées soumises à autorisation JO du 07 mars 2003. Pour de nombreuses raisons, un tel registre ne peut être exhaustif. Les installations concernées sont les installations classées soumises à autorisation préfectorale, et plus particulièrement les installations relevant de la directive IPPC directive 96/61/CE relative à la prévention et à la réduction intégrées de la pollution. Le registre vise cent polluants pour les émissions dans l’eau, cinquante pour les émissions dans l’air notamment des substances toxiques et cancérigènes et 400 catégories de déchets dangereux". Compte tenu des enjeux, on aimerait connaitre les "nombreuses raisons" pour lesquelles "un tel registre ne peut être exhaustif". Les rejets industriels émis après traitement ou pré-traitement au sein de l’établissement vont soit dans le milieu naturel rejets directs, soit dans une station d’épuration collective rejets indirects pour les établissements industriels raccordés. Eau-Evolution ne s’intéresse ici qu’au sous-ensemble de données qui concernent les micropolluants, et les a classées en substances chimiques de synthèse pesticides, HAP et autres substances organiques ou en métaux au sens large. Les rejets ont été sommés par substance ou groupe de substances, par année et par type de rejet, direct ou indirect. La qualité des données ne permet pas de comparer les chiffres d’une année sur l’autre ni d’effectuer des cumuls les résultats ci-dessous ne valent donc que pour se faire une idée de l’ordre de grandeur de ces rejets. Le nombre d’établissements pris en compte Le tableau ci-dessous présente la progression annuelle du nombre d’établissements pour lesquels on a des déclarations disponibles, c’est-à-dire avec au moins un rejet déclaré dans l’eau, direct ou indirect __Année____Tous macro et micropolluants____HAP____Pesticides____Autres synthétiques____Métaux__ 20031138717137317 20041080727183374 200511841527178398 200611691334166391 2007200678662881355 Ce nombre progresse fortement en 2007, particulièrement pour les métaux qui sont les rejets de micropolluants qui concernent le plus d’établissements. Les rejets annuels Tonnages annuels de métaux La quantité de métaux rejetée déclarée, tous métaux confondus, est d’environ 100000 t/an. La qualité des données ne permet pas de présenter les cumuls sur plusieurs années. Ces cumuls seraient pourtant particulièrement pertinents pour évaluer correctement la pression des métaux sur les cours d’eau et les mers. Tonnages annuels de substances synthétiques La quantité de substances de synthèse rejetée déclarée, toutes substances confondues, est d’environ 1000 t/an. Là aussi, la qualité des données ne permet pas de présenter les cumuls sur plusieurs années. Proportions entre rejets directs et indirects On constate que la grande majorité des quantités de métaux rejetée se fait par voie directe. Pour les substances synthétiques, la proportion des rejets directs est d’environ 80 % des quantités rejetées. Les rejets maximaux par substance et par établissement entre 2003 et 2007 Ci-dessous, le détail des 69 substances micropolluants ou groupes de substances pour lesquelles un rejet a été déclaré entre 2003 et 2007, avec le rejet maximum annuel de la substance pour un même établissement sur cette période la plupart de ces rejets sont directs, dans le cas contraire cela est précisé au cas par cas HAP Anthracène 44 kg/an, Benzo[a]pyrène benzo[d-e-f]chrysène 10,3 kg/an, Fluoranthène 2 100 kg/an raccordé, Hydrocarbures aromatiques polycycliques HAP 3 690 kg/an Pesticides 1-2-dibromoéthane dibromure d'éthylène 4 kg/an, Alachlore 0,14 kg/an, Aldéhyde formique formaldéhyde 49 000 kg/an, Atrazine 2,4 kg/an, Chlorfenvinphos 0,00025 kg/an raccordé, Chlorpyriphos 0,5 kg/an, Diuron 18 kg/an, Endosulfan 0,6 kg/an, Epichlorhydrine 1-chloro-2-3-époxypropane 1 110 kg/an, Hexachlorobenzène HCB 9,9 kg/an, Hexachlorocyclohexane HCH 174 kg/an, Isoproturon 19 kg/an, Naphthalène 960 kg/an, Pentachlorobenzène 0,004 kg/an, Pentachlorophénol PCP 10,4 kg/an, Simazine 2,4 kg/an, Trifluraline 0,0013 kg/an raccordé Autres substances synthétiques 1-2-dichloroéthane DCE-chlorure d'éthylène 2 270 kg/an raccordé, 1-4-dioxane 10 000 kg/an, 3-3'-dichlorobenzidine 28 kg/an, Acrylonitrile 3 600 kg/an, Aniline 5 430 kg/an, Benzène 6 200 kg/an, Benzène-toluène-éthylbenzène-xylènes BTEX 20 000 kg/an, Chloroalcanes C10-13 1,6 kg/an, Chloroforme trichlorométhane 7 200 kg/an, Chlorure de vinyle chloroéthylène-monochlorure de vinyle-CVM 1 000 kg/an, Composés organohalogénés AOX 99 000 kg/an, Crésol mélange d'isomères 50 kg/an, Di2-éthylhexylephtalate DEHP 833 kg/an, Dichlorométhane DCM-chlorure de méthylène 23 200 kg/an, Dioxines et furanes PCDD + PCDF exprimés en iTeq 0,0005 kg/an, Diphénylethers bromés 0,022 kg/an raccordé, Hexachlorobutadiène HCBD 38 kg/an, Hydrazine 4 500 kg/an, Hydrocarbures C total 550 000 kg/an, Nonylphénols 15 000 kg/an raccordé, Octylphénols 0,5 kg/an, Oxyde de propylène 1-2 époxypropane 2 100 kg/an, Oxyde d'éthylène oxiranne 3 100 kg/an, Phénols Ctotal 74 900 kg/an raccordé, Sulfate de diméthyle 12 000 kg/an, Sulfure de carbone 27 900 kg/an, Tétrachloroéthylène PER-perchloroéthylène 2 700 kg/an, Tétrachlorure de carbone TCM-tétrachlorométhane 250 kg/an, Tributylétain et composés 11 kg/an, Trichlorobenzènes TCB 1 800 kg/an, Trichloroéthylène TRI 73 000 kg/an Métaux Aluminium et ses composés Al 24 000 000 kg/an, Antimoine et ses composés Sb 310 kg/an, Arsenic et ses composés As 2 400 kg/an, Béryllium glucinium 0,1 kg/an, Cadmium et ses composés Cd 430 kg/an, Chrome et ses composés Cr 590 000 kg/an, Chrome hexavalent et ses composés 9 800 kg/an, Cobalt et ses composés Co 4 400 kg/an, Cuivre et ses composés Cu 13 000 000 kg/an, Etain et ses composés Sn 6 930 kg/an, Fer et ses composés Fe 98 000 000 kg/an, Manganèse et ses composés Mn 180 000 kg/an raccordé, Mercure et ses composés Hg 308 kg/an, Nickel et ses composés Ni 28 000 000 kg/an, Plomb et ses composés Pb 21 000 kg/an, Titane et ses composés Ti 17 400 000 kg/an, Zinc et ses composés Zn 1 200 000 kg/an Comment de tels niveaux de rejets de matière première par établissement, même s’ils respectent les valeurs limites d’émission pH, température, débits, concentrations, flux, peuvent-ils être encore autorisés après 2000 ? La question se pose particulièrement pour certaines substances synthétiques persistantes et pour les métaux qui vont se fixer sur les MES et les sédiments et s’accumuler dans les mers au rythme des crues annuelles. La composition des rejets détaillée par substance en 2007 En 2007, les rejets ponctuels totaux étaient de 100817 tonnes de métaux dont 457 tonnes raccordés et de 955 tonnes de substances synthétiques dont 200 tonnes raccordés. Les rejets raccordés de métaux 0,4% se retrouvent sans doute en grande partie dans les boues des stations d’épuration collectives. Ce n’est pas forcément le cas pour les substances synthétiques raccordées 21% qui ne sont en outre que peu dégradées lors de leur passage dans des stations d’épuration collectives non équipées pour les éliminer spécifiquement, et qui se retrouvent a priori donc en grande partie dans les cours d’eau La part de contamination toxique des boues des stations d’épuration collectives due aux rejets des établissements industriels classés est estimée pour 2004 dans Aperçu de la pression sur la ressource en eau 2 Qualité générale. Ci-dessous donc le détail des 57 substances micropolluants ou groupes de substances pour lesquelles un rejet a été déclaré en 2007, avec le rejet total direct + raccordé correspondant HAP Anthracène 1,8 kg, Benzo[a]pyrène benzo[d-e-f]chrysène 19,6 kg, Fluoranthène 40,6 kg, Hydrocarbures aromatiques polycycliques HAP 66,2 kg Pesticides Alachlore 0,2 kg, Aldéhyde formique formaldéhyde 3 160 kg, Atrazine 0,9 kg, Chlorfenvinphos 0,0004 kg, Chlorpyriphos 0,7 kg, Diuron 26,3 kg, Endosulfan 0,6 kg, Hexachlorobenzène HCB 2,2 kg, Hexachlorocyclohexane HCH 195,7 kg, Isoproturon 7,3 kg, Naphthalène 735,9 kg, Pentachlorobenzène 0,004 kg, Pentachlorophénol PCP 0,1 kg, Simazine 2,5 kg, Trifluraline 0,003 kg Autres substances synthétiques 1-2-dichloroéthane DCE-chlorure d'éthylène 3 783,3 kg, Aniline 7 840 kg, Benzène 7 971,5 kg, Benzène-toluène-éthylbenzène-xylènes BTEX 15 915 kg, Chloroforme trichlorométhane 3 955,2 kg, Chlorure de vinyle chloroéthylène-monochlorure de vinyle-CVM 672 kg, Composés organohalogénés AOX 491 430 kg, Di2-éthylhexylephtalate DEHP 1 049,4 kg, Dichlorométhane DCM-chlorure de méthylène 73 127,7 kg, Dioxines et furanes PCDD + PCDF exprimés en iTeq 0,001 kg, Diphénylethers bromés 0,04 kg, Hexachlorobutadiène HCBD 41,9 kg, Hydrazine 172 kg, Hydrocarbures C total 218 600 kg, Nonylphénols 56,9 kg, Octylphénols 0,6 kg, Oxyde d'éthylène oxiranne 40 kg, Phénols Ctotal 120 707,2 kg, Tétrachloroéthylène PER-perchloroéthylène 2 831,9 kg, Tétrachlorure de carbone TCM-tétrachlorométhane 204,3 kg, Tributylétain et composés 0,1 kg, Trichlorobenzènes TCB 1 586,3 kg, Trichloroéthylène TRI 1 289,1 kg Métaux Aluminium et ses composés Al 19 584 240 kg, Arsenic et ses composés As 3 230 kg, Cadmium et ses composés Cd 1 602 kg, Chrome et ses composés Cr 479 137 kg, Chrome hexavalent et ses composés 515 kg, Cobalt et ses composés Co 1 242 kg, Cuivre et ses composés Cu 58 853 kg, Etain et ses composés Sn 6 653 kg, Fer et ses composés Fe 79 834 280 kg, Manganèse et ses composés Mn 291 158 kg, Mercure et ses composés Hg 707 kg, Nickel et ses composés Ni 32 895 kg, Plomb et ses composés Pb 15 620 kg, Titane et ses composés Ti 247 352 kg, Zinc et ses composés Zn 259 869 kg Si on enlève le Fer 79,8 milliers de tonnes, encore que les rejets paraissent très élevés pour ne pas avoir d’impact, tous les autres métaux sont potentiellement toxiques ou très toxiques. Notons en particulier, les rejets de 19,6 milliers de tonnes d’Aluminium, et de 1,1 milliers de tonnes partagés entre, dans l’ordre décroissant des quantités, Chrome, Zinc, Titane, Cuivre, nickel, Plomb, Etain, Arsenic, Cadmium, Cobalt et Mercure. Quant aux substances synthétiques, elles sont toutes potentiellement toxiques ou très toxiques. On peut s’étonner qu’il y ait, en 2007, des rejets de Simazine ou d’Atrazine. Gardons aussi en mémoire que toutes ces quantités sont sous-estimées par rapport à la réalité. La qualité des données Les noms des substances sont peu précis et certaines sont plus ou moins agrégées, si bien qu’elles ne sont pas facilement accessibles. Eau-Evolution a conservé pratiquement telle quelle la nomenclature des substances ou groupes de substances trouvée dans les données. On ne connait pas l’ampleur de la sous-évaluation des quantités rejetées réellement dans les eaux Combien d’établissements ne sont pas pris en compte parce qu’en-dessous du seuil de déclaration ? Et surtout quelles quantités par substance cela représente ? Combien de déclarations manquantes parmi les établissements au-dessus des seuils de déclaration ? Et surtout quelles quantités par substance cela représente ? Toutes les substances ne sont pas prises en compte seulement 100 polluants. Le Bisphénol A par exemple, que l’on trouve dans l’eau des cours d’eau, ne fait pas partie des substances recensées depuis 2003. Quelles quantités d’autres substances cela représente ? Certains champs, pourtant essentiels pour la protection de l’environnement, comme le nom du milieu récepteur du rejet sont très peu ou très mal renseignés il n’y a pas de codes hydrologiques non plus Sur 3092 identifiants de rejets, seuls 395 ont un champ "nommilieu" renseigné. Pour ce champ, au lieu d’avoir au moins le nom de la masse d’eau douce ou côtière dans laquelle s’effectue le rejet, on a des renseignements peu explicites et parfois confus, voire loufoques, avec même des contradictions apparentes avec le "libellerejet" sensé préciser si le rejet est direct ou raccordé. Ces données sur le nom du milieu récepteur sont inexploitables, par leur absence comme par leur présence, mais elles sont amusantes. Cette dernière particularité est rarement le cas pour les données sur l’eau et mérite donc quelques illustrations On trouve par exemple des rejets directs dans "Unitaire urbain" ou dans "DEGREMONT" ; Et des rejets indirects dans "CGE" ou dans "Milieu naturel". La précision des renseignements peut surprendre "E" ou "Milieu naturel" ou "Mer" ou "Méditerranée" ou "Océan indien" ; Avec parfois une note bucolique, comme pour ces deux rejets indirects, l’un dans "Une combe puis La loue et l'Audeux", l’autre dans "Milieu Naturel contre fossé du canal de St Quentin". Sur les 395 "nommilieu" renseignés, on arrive à en repérer une quarantaine qui pourraient avoir lieu en mer, ce qui ferait de 90% à 99% des rejets en cours d’eau, selon que l’on considère l’échantillon donc le milieu de rejet est renseigné ou l’échantillon total des rejets. Il semblerait donc que les données publiques sur les rejets industriels ne reflètent pas le niveau technique de l’industrie française. On peut aussi se demander comment, comme précisé sur le site de l’IREP "Ces données sont notamment utilisées par l’administration dans les diverses actions de réduction des pollutions qui sont engagées par l’inspection des installations classées". La pollution diffuse par les pesticides agricoles en France Un indicateur indirect de la pression par les pesticides est la proportion de la SAU surface agricole utilisée dédiée à l’agriculture biologique les superficies existantes et en cours de conversion en 2007 ne représentent que 2% de la SAU totale voir Aperçu de la pression sur la ressource en eau 2 Qualité générale. On dispose de données publiques qui décrivent les quantités de pesticides commercialisées chaque année en France métropole. Ces quantités sont destinées aux usages agricoles et représentent sans doute environ 90% de l'ensemble des quantités commercialisées. Elles sont exprimées en quantités de matières actives, donc compte non tenu des supports, solvants, diluants et adjuvants poudres minérales, alcools, huiles, etc.. Les quantités commercialisées ne sont pas forcément les quantités utilisées la même année. Il peut y avoir des écarts significatifs selon les années. Notamment pour les stockages réalisés en anticipation de la TGAP Taxe Générale sur les Activités Polluantes appliquée à partir du 1 janvier 2000. Les données publiques disponibles actuellement ne permettent pas de chiffrer la pression réelle, ni par substance, ni par bassin versant de rivière, ni par bassin versant hydrogéologique. Ce sont néanmoins les données chimiques pour lesquelles l’historique dont on dispose est le moins squelettique et le moins inexploitable. Graphique des ventes annuelles Les quantités de cuivre et de soufre ont baissé ces dernières années et sont d’environ 20000 t/an, cuivre et soufre confondus. Les quantités récentes de substances synthétiques sont d’environ 60000 t/an depuis 2000, et sont équivalentes à celles des années 1992 à 1995. Les quantités élevées des années juste avant 2000, et au moins pour 1999, sont vraisemblablement à mettre sur le compte d’un stockage pour anticiper de la mise en application de la TGAP. Parmi les pesticides de synthèse, dans l’ordre décroissant des quantités vendues, on trouve les herbicides, les fongicides, puis les insecticides et les autres substances nématicides, molluscicides, corvicides, etc. Graphique des ventes cumulées Si on s’intéresse à l’impact potentiel des pesticides sur la ressource en eau, on ne peut pas se contenter de chiffrer les apports annuels. Il faut absolument prendre aussi en compte dans la pression le cumul de ces substances, soit parce qu’elles ont entrainé une disparition ou une adaptation des communautés vivantes, soit parce qu’elles sont persistantes Les pesticides de synthèse, comme tous les autres micropolluants, ne disparaissent généralement pas d’une année sur l’autre des milieux naturels eau, sol et air. On trouve encore par exemple, dans les eaux, les particules des milieux aquatiques ou les sols, de l’Atrazine interdite en 2003, du Lindane interdit en 1998, du Chlordécone interdit en 1990/93 ou même du DDT interdit en 1973, etc. Ce caractère persistant concerne aussi leurs nombreux produits de dégradation et métabolites que l’on ne connait souvent même pas. Ce graphique permet de voir le cumul sur le nombre d’années que l’on souhaite. Le cumul depuis 1990 des quantités commercialisées de pesticides de synthèse est de 1255300 tonnes. Potentiel de contamination Que représentent les chiffres ci-dessus au niveau des pressions potentielle ou réelle sur la ressource en eau ? C’est ce que l’on va essayer de voir, sur les exemples de la ressource en eau renouvelable et du stock des eaux souterraines. Le flux annuel des eaux renouvelables correspond au bilan des apports pluviométriques nets pluie moins évapotranspiration corrigé par le bilan des flux entrants et sortant par les rivières. Ce volume qui se renouvelle chaque année représente le potentiel maximal de ressource en eau et ne peut, sauf à causer des préjudices quantitatifs, être exploité qu’en faible partie. Il est de 186293 millions m3/an. Le stock des eaux souterraines de la France est d’environ 2000 milliards de m3, soit 10 fois supérieur. Mais ce stock ne peut largement pas être exploité dans son intégralité la part exploitable dépend du niveau auquel les nappes peuvent être rabattues sans causer de préjudices quantitatifs significatifs et de leur capacité à se renouveler. Cette part peut être très faible. Pour calculer le potentiel de contamination annuel, on a supposé que toutes les quantités épandues partaient dans l’eau et que ni les molécules mères, ni leurs métabolites ne se dégradaient totalement, c’est-à-dire jusqu’à élimination complète sous forme de composés inorganiques. Dans ces conditions, la quantité de pesticides de synthèse déversée chaque année dans la nature pourrait rendre toute la ressource en eau renouvelable non potable, et avec un dépassement de 644 fois la norme eau potable pour la somme des pesticides 0,5 µg/L. Ou encore pourrait rendre tout le stock des eaux souterraines non potable, et avec un dépassement de 60 fois la norme eau potable pour la somme des pesticides 0,5 µg/L. Si l’on s’en réfère aux concentrations trouvées dans les eaux voir par exemple les articles Eau-Evolution sur le sujet, le potentiel de contamination des eaux s’actualise pour environ 0,5 % en contamination réelle des eaux superficielles ou souterraines. Le document du Cemagref Sur la trace des pesticides précise de même "En général, moins de 1 % des produits phytosanitaires épandus passent dans les écoulements d’une parcelle agricole, annoncent de concert Paul Bordenave à Rennes et Véronique Gouy à Lyon. À l’échelle du bassin versant, ce qui est retrouvé dans le cours d'eau ne dépasse pas 0,5 % des quantités appliquées. Souvent, c’est même 0,1 % des pesticides qui passe dans la rivière. Mais cela est bien suffisant pour contaminer les milieux aquatiques". Mais où passent donc les 99,5 % des pesticides de synthèse épandus ? En dehors de la part très variable qui part directement dans les eaux, l’atmosphère, ou est exportée avec les végétaux cultivés, tout le reste se retrouve finalement dans les sols, à des profondeurs plus ou moins importantes. Une fois dans les sols, et jusqu’à ce qu’ils quittent ce compartiment complètements dégradés ou pour passer dans les eaux souterraines, les pesticides entrent dans des processus de rétention/dégradation dont la durée est très variable selon les molécules, les sols et les conditions climatiques. Selon le document de la Fao, Évaluation de la contamination des sols, Manuel de référence "En règle générale, la dégradation d'un composé est considérée comme terminée après une période égale à cinq fois la demi-vie de ce produit." Si la demi-vie dans le sol DT50 d’un pesticide est d’environ 6 mois, ce qui est à la louche l’ordre de grandeur pour les substances récentes, il faut donc attendre environ trois ans pour qu’il disparaisse complètement, mais attention, en tant que molécule mère seulement. Car la DT50 des produits de dégradation peut être beaucoup plus élevée. C’est par exemple le cas de l’Aldrine dont la DT50 est de 20 à 100 jours elle se dégrade principalement en Dieldrine dont la DT50 passe à plus de 7 ans même document. Les substances qui ont traversé les horizons superficiels des sols ou qui sont déjà arrivées dans les eaux souterraines se retrouvent dans des environnements anoxiques et ne peuvent pratiquement plus se dégrader par la voix biologique. Leurs temps de séjour s’allongent alors de façon importante, jusqu’à atteindre plusieurs décennies. Seule une dégradation complète des molécules mères et de leurs métabolites constitue une élimination réelle des milieux naturels. Il séjourne donc en permanence dans les sols une espèce de ratatouille chimique de pesticides molécules mères et métabolites accumulés et transformés sur une durée réelle inconnue, sans compter les métaux lourds, hydrocarbures, etc. Le problème, c’est que l’on est incapable de chiffrer cette ratatouille et encore moins sa biodisponibilité ! Car il n’y a pas de banque de données sur la teneur en pesticides des sols agricoles. Cela signifie que l’on a autorisé une pollution généralisée des milieux naturels par des biocides dont on ne connaissait pas le comportement réel et pire, sans mettre immédiatement en place de banque de données sur la contamination des sols agricoles. Et que dire du sérieux de ces décisions qui fixent au pilfastron ? des objectifs de réduction peut être dramatiquement insuffisants puisqu’il manque l’essentiel des données de risque ! On ne peut rester indifférent à ces quelques remarques de l’Inra dans Pesticides, agriculture et environnement rapport d'expertise "Il n'existe pas de dispositif équivalent à ceux relatifs à l’eau et à l’air pour la caractérisation de la contamination des sols par les pesticides, que ce soit en France ou dans les autres pays d'Europe. La pollution chronique par les substances minérales cuivre et l'existence, pour certaines substances, de résidus non extractibles pose la question du risque environnemental à long terme, notamment dans le cas d'une réallocation des terres agricoles à d'autres usages. Un état des lieux sur la charge en pesticides des sols agricoles permettrait sans doute - de savoir à quelle échelle de temps un sol agricole peut être reconverti en autre chose qu'une terre cultivée - de faciliter la mise en place de l'approche comparative évoquée dans le Plan interministériel sur les phytosanitaires - de faciliter les débats sur les indicateurs qu'il convient de développer indicateurs de qualité versus indicateurs écologique - d’évaluer l'accumulation de substances qui à terme peuvent être transférées à d'autres milieux ou avoir des impacts sur différents compartiments biologiques, voire sur la santé humaine." Les chiffres présentés dans les graphiques ci-dessus donnent une idée du stock énorme de pesticides molécules mères et métabolites potentiellement retenus dans les sols, même si on calcule ce stock sur une durée hypothétique de seulement 5 ans. Non seulement on ne connait pas ce stock, mais nul ne connait l’impact du changement climatique températures et conditions hydrologiques sur la biodisponibilité des substances toxiques, sur la capacité des microorganismes du sol à s’adapter et à dégrader les cocktails toxiques Pesticides, HAP, métaux lourds, radioéléments, etc. et sur les quantités transférées dans les eaux souterraines. Par ailleurs, compte tenu des doses cumulées appliquées, on n’est pas à l’abri de phénomènes de saturation, et ce d’autant plus que la matière organique présente dans les sols agricoles diminue. Quelle que soit la quantité de pesticides qui reste en permanence présente dans les sols et les eaux, une grande partie des quantités déversées depuis des décennies 1255300 t depuis 1990 a déjà été, au moins en partie, dégradée par des processus physiques mais surtout biologiques. Et cela implique des impacts certains, peut être irréversibles, sur les communautés vivantes des sols et des eaux superficielles, qu’elles aient disparu ou qu’elles aient évolué pour s’adapter spécifiquement à telle ou telle molécule. La contamination des sols agricoles 220 mg/m2 de matières actives synthétiques chaque année, 4,6 g/m2 pour le cumul de 1990 à 2008 constitue donc une véritable bombe à retardement pour la contamination des eaux souterraines et pour l’avenir de ces sols. L’Inra signale d’ailleurs dans Pesticides, agriculture et environnement rapport d'expertise "La contamination des sols par différentes substances, dont les pesticides, a été reconnue comme l'une des principales menaces qui pèsent sur les sols européens." Outre de ne plus disposer d’eau potable sans coûts de traitement prohibitifs, nos descendants risquent de ne plus disposer que de sols agricoles stérilisés qu’ils pourront à juste titre appeler non pas Terra preta, mais Terra égoista ! Le prix à payer pour nous permettre notre mode de vie moderne Quelques chiffres à la louche et très globaux, uniquement pour avoir des ordres de grandeur. On a vu ci-dessus que la nature payait le prix fort, avec des impacts peut être parfois irréversibles sur les sols, l’air, l’eau et la biodiversité. Qu’un cocktail de ces substances perturbe la reproduction ou simplement le fonctionnement hyper sophistiqué et délicat du battement des cils des unicellulaires aquatiques, et ce sont beaucoup d’espèces qui disparaissent avec des perturbations potentielles sur l’ensemble de la chaîne alimentaire voir Les êtres vivants microscopiques de l’eau 1 et 2. Pour les "60 millions de consommateurs", le calcul est vite fait 60 millions de kg de pesticides de synthèse par an matières actives, cela représente 1 kg déversé dans le milieu naturel par citoyen et par an ! En réalité, ½ million d’exploitants agricoles se chargent pour nous d’en déverser 120 kg par exploitation chaque année. Ils le payent d’ailleurs, et sans doute plus que le reste de la population, sur le plan de la santé. Quelques extraits du document Agriculteurs et cancer le risque des pesticides "Le pouvoir cancérigène de ces pesticides est mal identifié. Les effets sur la santé sont bien connus pour les intoxications aiguës, mais mal connus pour les expositions modérées ou prolongées. Trois effets potentiels ont déjà été identifiés par des études épidémiologiques cancers, troubles neurologiques chroniques et troubles de la reproduction." "Les agriculteurs semblent plus touchés par certains cancers… hémopathies malignes leucémies, lymphomes malins, myélomes…, cancers cutanés, sarcomes des tissus mous, cancers de la prostate, cancers gastriques et cancers cérébraux." Résultats de l’étude Céréphy "La population étudiée concernait la Gironde, une région agricole utilisant de grandes quantités de pesticides 221 personnes de 16 ans et plus atteintes de tumeurs cérébrales ; 442 témoins indemnes de tumeur cérébrale, tirés au sort en Gironde. Selon les résultats déjà obtenus, les sujets les plus exposés professionnellement aux pesticides ont 2,6 fois plus de risque d'être atteint de tumeur cérébrale parmi les tumeurs cérébrales, le risque de développer un gliome est multiplié par 3,2. Par ailleurs, les sujets déclarant traiter régulièrement les plantes d'intérieur ont un risque 2,6 fois plus élevé des analyses complémentaires sont en cours pour expliciter ces résultats". Le prix à payer se chiffre aussi sur les prix d’achat, pour les exploitants et indirectement pour nous qui achetons leur production chaque exploitation agricole, si on se base sur le CA des ventes 2008 2079 Millions €, dépense environ 4000 €/an pour ses pesticides pesticides de synthèse, cuivre et soufre. CONCLUSION Et si on comparait les impacts potentiels dans les cours d’eau des rejets diffus agricoles et des rejets ponctuels industriels ? Selon les données de l’IREP, les ordres de grandeur des rejets de substances synthétiques dans les cours d’eau de France métropole sont d’environ 1000 t/an de substances synthétiques et 100 000 t/an de métaux les quantités indiquées par les données disponibles concernent en grande majorité la métropole. On se contentera de ces ordres de grandeur car, dans l’état actuel des données disponibles, on ne peut chiffrer ni les rejets qui vont directement dans la mer, ni la part des rejets indirects qui serait éliminée par les stations collectives, ni les rejets réels qui concerneraient l’ensemble des établissements et l’ensemble des substances. Ces 1000 t/an de rejets de substances synthétiques paraissent dérisoires devant la pression occasionnée par l’épandage de 60000 t/an de pesticides de synthèse. Mais les 1000 t/an sont déversées directement dans les cours d’eau, alors que les 60000 t/an sont épandues sur les cultures. Pour chiffrer les quantités de micropolluants synthétiques qui arrivent réellement dans les cours d’eau, il faut donc comparer les 1000 t/an des rejets ponctuels industriels avec, non pas 60000 t/an, mais 300 t/an pour des apports diffus agricoles 0,5% de 60000 t. L’ordre de grandeur devient donc identique ! Pour les métaux, les apports diffus agricoles se chiffrent à 20000 t/an Cuivre et Soufre, tandis que les rejets industriels dans les cours d’eau se chiffrent à 100000 t/an Soufre non compris. Même si on ne connait pas la part de cuivre agricole qui arrive dans les cours d’eau, l’ordre de grandeur est nettement déséquilibré vers le secteur industriel. La ressource en eau renouvelable arrive en grande partie vers la mer environ 90% par l’ensemble du réseau hydrographique superficiel pour le vérifier, on peut effectuer la somme des modules fournis par la banque HYDRO pour tous les grands cours d’eau. Le reste arrive par les écoulements souterrains. Sur cette base, on peut alors estimer la pression réelle sur les cours d’eau, en approximant, pour les pesticides agricoles, les apports dans les cours d’eau à 0,5% de 60000 t. Le graphe suivant présente les concentrations prévisibles moyennes dans les cours d’eau pour les rejets industriels de 2007 en France métropole La concentration prévisible pour le total des pesticides est de 1,8 µg/L de façon globale, mais si on considère qu’ils sont majoritairement épandus sur la SAU, elle devient d’environ 3,6 µg/L en moyenne pour les cours d’eau agricoles. La concentration moyenne prévisible pour les substances de synthèse substances anthropiques rejetées par l’industrie est de 5,6 µg/L, dont 2,9 µg/L pour les composés organohalogénés AOX, 1,2 µg/L pour les hydrocarbures et 0,6 µg/L pour les phénols. Dans les cours d’eau, la pollution métallique provient essentiellement du secteur industriel. Mais pour les substances chimiques de synthèse, toutes substances confondues et d'un point de vue strictement patrimonial, les secteurs agricole pollution diffuse et industriel apparaissent tout autant responsables de la contamination des cours d’eau. C’est bien entendu un constat global qui ne tient pas compte de la répartition géographique des rejets agricoles diffus et industriels, ni du cumul des rejets d’une année sur l’autre. Mais cela permet d’avoir des ordres de grandeurs pour les moyennes et pour les concentrations maximales qui peuvent être beaucoup plus élevées. Une fois arrivés dans les cours d’eau, les substances synthétiques agricoles ou industrielles vont plus ou moins se dégrader et se transformer en métabolites parfois très persistants pour finir par s’accumuler, avec les métaux, dans les MES, les sédiments et les organismes vivants des eaux douces et marines. Les concentrations réelles sont effectivement du même ordre de grandeur que les prévisions. A titre d’illustration, Eau-Evolution propose les articles suivants qui décrivent les valeurs quantifiées récemment respectivement dans l’eau, les MES ou les sédiments de quelques cours d’eau plus ou moins importants Tous les articles de la rubrique Micropolluants chimiques Pour l’eau du Rhin, de la Seine, de la Loire, de la Garonne et du Rhône La qualité de la recherche récente des substances chimiques dans les cours d’eau 9 les valeurs maximales quantifiées pour une sélection de 252 substances sur la période 1998 à 2008 [Annexe] Pour les MES de la Somme, de l’Escaut, de la Meuse, de la Moselle, du Rhin, du Rhône, de l’Adour, de la Garonne, de la Dordogne, de la Charente, de la Loire, de la Vilaine et de la Seine La contamination chimique des sédiments et des matières en suspension en aval de 13 grands cours d’eau 4 éléments de comparaison des teneurs maximales quantifiées dans les matières en suspension pour la période 2000 à 2008 [Annexe] Pour les sédiments de la Somme, de l’Escaut, de la Meuse, de la Moselle, du Rhin, du Rhône, de l’Adour, de la Garonne, de la Dordogne, de la Charente, de la Loire, de la Vilaine et de la Seine La contamination chimique des sédiments et des matières en suspension en aval de 13 grands cours d’eau 3 éléments de comparaison des teneurs maximales quantifiées dans les sédiments pour la période 2000 à 2008 [Annexe] Le fait que les rejets industriels de substances de synthèse soient autant responsables de la contamination chimique des cours d’eau que les pesticides ne doit cependant pas occulter la contamination de la majorité des sols et des nappes phréatiques agricoles par ces derniers. Dans le même ordre d’idée, les pesticides ne sont pas non plus les seuls responsables de la contamination des sols PCB, hydrocarbures, etc. et des nappes souterraines voir par exemple La "nappe alluviale de la Saône" au puits de Beauregard aperçu de la contamination chimique de l’eau. Mais pour comparer de la même façon la pression des rejets industriels et des pesticides sur les sols et les eaux souterraines, il faudrait d’abord connaitre les quantités provenant des apports industriels sur les sols, directement et par les retombées atmosphériques. Si quelqu’un sait où sont ces données, qu’il le fasse savoir ! Quant aux toxicités réelles in situ de toutes ces substances, qui sait seulement ce que peut donner à long terme l'association d'hydrocarbures et de métaux avec d'autres substances synthétiques, qu'elles soient ou non des pesticides ? Les rejets ponctuels sont encore plus inacceptables que les apports diffus, car ils sont traitables à la source, ce n’est qu’une question financière. Non seulement ces substances ont des impacts conséquents et durables sur les milieux aquatiques, mais en plus, elles en sont pas recyclées, ce qui parait de nos jours tout à fait aberrant, en particulier pour les métaux ! Ces quelques chiffres montrent qu’il ne suffira largement pas d’agir sur les pesticides pour diminuer la toxicité des eaux. La contamination actuelle des eaux, des MES et des sédiments n’étant pas acceptable du point de vue de la toxicité comme du point de vue patrimonial, il faudrait absolument revoir les fondements de la réglementation actuelle sur les rejets des ICPE. Dans l’idéal, sachant qu’ils finissent tôt ou tard par s’accumuler dans l’un ou l’autre des compartiments des milieux aquatiques, tous les rejets toxiques devraient être interdits. En attendant, il faudrait au moins abaisser les seuils fixés par les règlements actuels et les compléter par une réglementation intersectorielle des pollutions. Cela pourrait être un droit annuel à contaminer les eaux et les sédiments de la mer et des cours d’eau, pour les pesticides agricoles sur la base de 0,5% ou 1% des quantités arrivant dans les cours d’eau comme pour les rejets industriels. Ce droit à contaminer serait établi par substance mais aussi pour les cumuls de substances, et serait forcément basé sur la ressource en eau renouvelable annuelle par petit bassin versant et la nature des eaux côtières réceptrices par grand bassin versant. Il serait alors réparti en quotas et concernerait l’ensemble des établissements polluants, qu’ils soient industriels ou agricoles, et qu’ils soient petits ou gros pollueurs. Des données anachroniques en décalage choquant avec les enjeux Eurostat nous fournit les chiffres de production de 168 substances répertoriées comme toxiques, agrégés pour l’Europe. L’IREP répertorie moins de 100 toxiques, le chiffre 100 comprenant aussi les macropolluants. Tous les établissements ne sont pas pris en compte. Pour les pesticides, on doit se contenter des tonnages agrégés de substances commercialisées en France métropole. Ces données publiques ne sont en outre pas directement exploitables au niveau des milieux aquatiques récepteurs. Métaux, Pesticides, HAP, PCB et toutes les autres substances synthétiques, sans compter les radioéléments, nanoparticules, perturbateurs endocriniens, et autres Les données publiques sur la pression chimique sont loin de refléter la réalité de tout ce qui arrive de façon diffuse ou ponctuelle, directe ou indirecte dans les eaux. Mais qu’importe si on ne connait pas la pression réelle, puisque l’on ne mesure pas non plus la toxicité réelle ? Le bon état chimique vu par la Directive cadre sur l’eau ne prend en compte qu’une quarantaine de substances avec juste un "suivi" pour les sédiments… Le lecteur conclura de lui-même sur le sérieux de ces données avec l’article Cote d'alerte sur la pollution des eaux du journal du Cnrs dont voici quelques extraits "Les fleuves et les rivières contiennent des millions de tonnes de polluants formés des rejets chimiques de nos industries, de notre agriculture et de nos activités quotidiennes. Ce qui signifie que l'on y trouve de tout des solvants, des nitrates, des phosphates, des détergents, des produits cosmétiques, des PCB, notamment dans le Rhône, des nanoparticules de carbone qui pourraient jouer le rôle de surfaces absorbantes et de "pièges" pour d'autres contaminants… la liste comprend aussi des substances pharmaceutiques paracétamol, ibuprofène, anticancéreux, anti-cholestérol, anti-inflammatoires, pilule contraceptive…." "Nous voyons apparaître, dans de nombreux cours d'eau français, des phénomènes de féminisation des mâles chez certaines espèces de poissons truite arc-en-ciel, gardon…, de gastéropodes, de grenouilles…, ainsi que des phénomènes d'immunotoxicité qui se traduisent par une diminution de l'efficacité du système immunitaire entraînant une sensibilité accrue aux agents infectieux." "Chaque année, ce sont en moyenne plus de 6 millions de tonnes de produits toxiques qui sont déversés dans la mer, des hydrocarbures aux métaux lourds en passant par les engrais et les pesticides charriés par les fleuves… N'oublions jamais que, tôt ou tard, tout finit en mer et que cette dernière ne peut tout absorber…"Note Pour Eau-Evolution, la catégorie des pesticides regroupe toutes les substances utilisées, ou ayant été utilisées autrefois, pour leur pouvoir biocide par les secteurs agricole mais aussi industriel et domestique. Le classement de certaines substances est difficile et souvent délicat. Une quinzaine de substances sur les 972 recensées ont d’ailleurs changé de catégorie avec mise à jour de l’index des substances depuis la rédaction de cet article n-Butyl Phtalate, Butyl benzyl phtalate, Formaldehyde, etc.. Cela ne change en rien les résultats concernant les quantifications. Le lecteur est tout à fait libre de classer les substances dans la catégorie qui répond au mieux à ses interrogations. L’auteur rappelle que l’objectif premier de cette vitrine est de proposer des méthodes pour appréhender au mieux la réalité de la contamination chimique des milieux aquatiques. Les experts chimistes et toxicologues sont fortement invités à participer à l’amélioration de la pertinence de l’index des substances 20 août 2009Dernière actualisation
14/15. Le vinaigre blanc. Le vinaigre blanc est particulièrement efficace pour retirer les mauvaises herbes. Pour cela, diluez la moitié d’une bouteille de vinaigre blanc dans un litre d’eau et pulvérisez la préparation sur les herbes folles. 15 /15. L’huile essentielle de basilic.Hier, jai utilisé environ 3 litres environ 1 gallon de glyphosate Roundup générique dans mon jardin. Cétait le soir vers 18 heures. Ce matin, je me suis réveillé au son de la pluie. La pluie aura-t-elle dilué le glyphosate ou mes mauvaises herbes mourront-elles? Pour rendre cela plus générique Pour être efficace à 100%, combien de temps avant la pluie dois-je empoisonner? Réponse Le glyphosate doit être appliqué pendant que les plantes poussent activement et transpirent lhumidité, ce qui nécessite la lumière du soleil. Cela signifie que vous devez appliquer le glyphosate le matin pour quil prenne effet ce jour-là. Le glyphosate se désactive très facilement, donc une application la nuit, même sil ne pleut pas, est susceptible dêtre inefficace. Donc, appliquez le matin un jour qui devrait être ensoleillé et chaud sans pluie. Commentaires Réponse De Labsorption foliaire des herbicides ne se produit quen phase liquide; une fois quune gouttelette deau a séché sur la surface de la feuille et que les herbicides ont cristallisé peu ou pas dabsorption supplémentaire se produit. Par conséquent, toute condition environnementale accélérant le séchage des gouttelettes de pulvérisation sur une surface de feuille réduira Une faible humidité et des vents violents peuvent réduire considérablement le temps de séchage, laissant ainsi peu de temps à labsorption. Inversement, une humidité élevée avec peu de vent ralentit le taux de séchage et allonge le temps dabsorption. Les précipitations peu après 90 ºF peuvent également améliorer labsorption en réduisant la viscosité de la cuticule et en facilitant le passage des herbicides appliqués sur les feuilles. De lUniversité Purdue » Le glyphosate doit pénètre la surface des feuilles pour un contrôle efficace des mauvaises herbes. Alors que labsorption se produit relativement rapidement, la pluie après une application peut laver le glyphosate avant quil nait une chance de pénétrer dans la feuille. La période sans pluie requise pour éviter une activité réduite est in uencée par la sensibilité de la mauvaise herbe cible et le taux de glyphosate. Les petites mauvaises herbes dune espèce sensible nécessiteront une période sans pluie plus courte que les grandes ou dif ciles pour lutter contre les mauvaises herbes. Une période 30 minutes sans pluie peut être adéquate dans des conditions idéales. Cependant, lors de la pulvérisation de mauvaises herbes plus grosses, plusieurs heures entre lapplication et la pluie peuvent être nécessaires pour éviter une activité réduite. Les différences de résistance à la pluie entre les produits à base de glyphosate sont généralement faibles. Lajout de surfactant semble avoir des avantages marginaux sur lexigence de labsence de pluie. Commentaires Réponse Le glyphosate est un herbicide systémique. Il ne faut vraiment que quelques heures pour entrer dans lusine avant une pluie. Ce nest pas un tueur rapide en formulation de base, mais en labsence de résistance, il tue la plante entière. Les agriculteurs ont commencé à lutiliser dans les années 70 en utilisant des applicateurs de contact pour le brosser sur Johnsongrass. Roundup prendrait une semaine pour le tuer, mais il a tout compris, jusquaux rhizomes qui produisent de nouvelles plantes sous terre. Réponse Dépend de la formulation. Je comprends de ici et ici que de nombreux produits vendus à base de glyphosate sont pour la plupart inertes » Ingrédients. Lune des fonctions de ces derniers est dempêcher les ingrédients actifs de se laver en agissant comme des tensioactifs et des autocollants décrits de manière trop détaillée ici . En pratique, sil reste au moins quelques heures avant dêtre lavé, vous devriez voir des effets. Au pire, vous devrez réappliquer sur les mauvaises herbes les plus dures. Réponse Le glyphosate doit pénétrer la surface des feuilles pour assurer une suppression efficace des mauvaises herbes. Alors que labsorption se produit relativement rapidement, la pluie après une application peut laver le glyphosate avant quil nait une chance de pénétrer dans la feuille. La période sans pluie requise pour éviter une activité réduite est influencée par la sensibilité de la mauvaise herbe cible et le taux de glyphosate. Les petites mauvaises herbes dune espèce sensible nécessiteront une période sans pluie plus courte que les mauvaises herbes grandes ou difficiles à contrôler. Une période de 30 minutes sans pluie peut être adéquate dans des conditions idéales. Cependant, lors de la pulvérisation de mauvaises herbes plus grosses, plusieurs heures entre lapplication et la pluie peuvent être nécessaires pour éviter une activité réduite. Les différences de résistance à la pluie entre les produits à base de glyphosate sont généralement faibles. Lajout de plus de tensioactif semble avoir des avantages marginaux sur lexigence de labsence de pluie. Réponse Je suis un nouveau technicien de pulvérisation, mais un technicien de plus de 10 ans ma dit quil fallait 6 heures entre la pluie et lapplication. Cest lune des personnes auxquelles je fais attention quand il parle. Pas seulement son expérience, mais sa franchise. Commentaires Combiende temps avant de pouvoir marcher sur une terrasse réalisée en moquette de pierre ? Le séchage va dépendre de la température ambiante et du taux d'humidité dans l'air. A 20C° il faut compter 24 heures avant de pouvoir marcher dessus et 8 heures avant qu'il puisse y avoir de la pluie sur la moquette de pierre. Combien de temps dois-je attendre pour planter après avoir pulvérisé les mauvaises herbes avec Roundup ? -Ron. Selon Scotts, le fabricant du désherbant Roundup glyphosate, il est sûr de planter des fleurs ornementales, des arbustes et des arbres le lendemain ; et il est dit qu’après trois jours, on peut planter des herbes, des plantes et des arbres comestibles. Combien de temps le Roundup reste-t-il alors actif dans le sol ? La demi-vie du glyphosate dans le sol est d’environ 47 jours avec une fourchette de 2 à près de 200 jours selon le type de sol et les diverses conditions environnementales. Mais la plupart du temps, il est inactif. Pour que le glyphosate soit efficace comme herbicide, il doit évidemment pénétrer d’abord dans la plante. Alors la question se pose, combien de temps après la pulvérisation du Roundup puis-je laisser sortir mon chien ? Selon l’étiquette, Roundup est sans danger pour les animaux domestiques et les enfants une fois qu’il est complètement sec. Monsanto ne le recommande pas pour la sécurité de votre animal, mais plutôt pour empêcher les animaux de chasser les rafles humides dans d’autres zones de votre pelouse ou de vos parterres de fleurs. Les résidus humides de Roundup peuvent endommager vos plantes – et vos animaux de compagnie. De même, on peut se demander si le Roundup peut être mis dans un jardin avant la plantation ? Planter un jardin viable signifie éliminer les mauvaises herbes. Roundup utilise l’ingrédient actif glyphosate pour tuer les plantes sans discernement, il est donc préférable de l’utiliser avant de planter des fleurs ou des légumes dans votre jardin. Au lieu de cela, attendez au moins un jour pour les fleurs et trois jours pour les légumes. Le Roundup peut-il tuer un arbre ? Le Roundup, ou glyphosate, est un herbicide utilisé par une grande variété de consommateurs et de professionnels. Roundup est efficace sur une variété de graminées et de mauvaises herbes, mais est également efficace lorsqu’il est utilisé pour tuer des arbres indésirables ou endommagés. 19 Quelles canettes pouvez-vous recycler ? 29 Pouvez-vous affûter les ouvre-boîtes ? 25 grands ouvre-boîtes ? 27 Où puis-je trouver des pois chiches en conserve ? 15 Un brise-boîtes en aluminium peut-il écraser 10 boîtes en 10 secondes ? 25 La viande peut-elle être conservée ? 15 Pouvez-vous pressuriser le riz ? 25 Que peut-on fabriquer à partir de canettes recyclées ? 15 L’enfer peut-il galoper ? 21 Pouvez-vous manger des épinards en conserve? 12 mesure 6,5 pouces ? 39 Hermione meurt-elle dans Harry Potter et l’enfant maudit ? 39 Quelles voitures ont les convertisseurs catalytiques les plus chers ? 39 Que dois-je dire quand quelqu’un chante ? 37 Newsmax TV est-il disponible sur Spectrum ? 38 Pouvez-vous retourner la peinture à Home Depot sans reçu? 33 Y aura-t-il un deuxième film Get Smart ? 37 Pourquoi la Supra a-t-elle été abandonnée ? 39 Comment créer une lucarne avec des bardeaux ? 20 Que signifie e1 dans un poêle à granulés ? Météo voici combien de temps va durer l'accalmie avant le retour de la pluie. Il y aura davantage de nuages et parfois quelques précipitations sur la moitié ouest du pays mardi après-midi
Lesjournalistes du Point ont sélectionné plus de 200 de leurs coups de cœur (certes, la liste n’est pas exhaustive) pour convaincre les plus jeunes de plonger dans ces chefs-d’œuvre. Je
Pour empêcher les broussailles de repousser, de nombreux experts recommandent d’appliquer un herbicide chimique comme le triclopyr sur les souches et les tiges coupées ou de le mélanger au sol. Certains jardiniers ont réussi à utiliser du tissu paysager et des solutions de vinaigre et de sel maison plus naturelles pour empêcher la repousse. Sommaire1 Comment retirer définitivement mon pinceau ?2 Comment tuer un pinceau naturellement ?3 Comment tuer un pinceau et une vigne?4 Comment se débarrasser des broussailles et faire pousser de l’herbe ?5 Quel est le meilleur outil pour nettoyer les broussailles ?6 La brosse repousse-t-elle?7 Comment tuez-vous une grande surface d’un pinceau?8 Comment tuez-vous définitivement les mauvaises herbes et les broussailles ?9 Comment empêcher définitivement les mauvaises herbes de pousser ?10 Le débroussaillant blessera-t-il les arbres?11 Combien de temps faut-il pour que le tueur de broussailles agisse ?12 Comment se débarrasser des forêts envahies ?13 Comment nettoyer une broussaille sans tracteur ?14 Comment nettoyer ma zone boisée ?15 Comment nettoyer une colline envahie par la végétation ?16 Qu’est-ce que le débroussaillage ?17 Comment supprimer rapidement les ronces ?18 Existe-t-il une alternative au Roundup ?19 Comment tuer une brosse et un arbuste ? Comment effacer la brosse 1 Coupez la brosse ligneuse à l’aide d’un sécateur d’arbre. Coupez les broussailles et/ou les petits arbres aussi près du sol que possible, en tirant les broussailles hors du chemin et en un tas pendant que vous nettoyez. 2 Dégagez les plantes plus grandes. 3 Coupez les sous-bois emmêlés à l’aide d’un taille-bordures. 4 Effacer les débris coupés + Éliminer immédiatement. Dans un flacon pulvérisateur, mélangez deux tasses de vinaigre de cidre de pomme et quatre cuillères à soupe de détergent à vaisselle liquide n’importe quelle marque fera l’affaire. Vaporisez le pinceau, en partant des pointes jusqu’aux racines, et en veillant à saturer toute la zone. Répétez une fois par jour pendant une semaine complète et la brosse mourra rapidement. Les herbicides systémiques sont absorbés par le feuillage et pénètrent dans le système circulatoire des plantes, qui envoient le matériel dans les racines, les tuant. Le glyphosate Roundup, Eraser, Killzall et autres marques ou le triclopyr Brush-B-Gon, Brush Killer et autres marques sont couramment recommandés pour lutter contre les mauvaises herbes. Dégagez les broussailles épaisses ou les herbes hautes à l’aide d’un outil de débroussaillage. Utilisez une tronçonneuse pour abattre les grands arbres. Enlevez chaque souche d’arbre ou d’arbuste en creusant autour d’elle avec une pelle ou une lourde bêche de jardin. Vaporisez la zone avec un herbicide destructeur de broussailles. Rototillez le sol ou retournez-le avec votre pelle à une profondeur de 4 à 6 po. Quel est le meilleur outil pour nettoyer les broussailles ? Meilleurs outils pour nettoyer la tronçonneuse à brosse. Broyeur de souches. Coupe-herbe/Débroussailleuse. Hache. Pelle. Scie à archet. Sécateur d’arbre. Faux/Machette. La brosse repousse-t-elle? Sinon, ces types de buissons continueront de repousser année après année. À moins que vous ne les ayez coupés bas, ils sont trop hauts et trop gros pour être abattus avec une débroussailleuse normale sans endommager les lames. Comment tuez-vous une grande surface d’un pinceau? Pulvériser toute la zone avec l’un ou l’autre des produits chimiques tuerait les broussailles envahies, mais tuerait probablement aussi les arbres et les plantes désirables. Vous pouvez également acheter des herbicides triclopyr prémélangés si vous préférez ne pas mélanger vous-même l’herbicide et le mazout. Pour détruire tous les types de mauvaises herbes dans votre jardin, vaporisez un herbicide systémique non sélectif comme le glyphosate. Portez des vêtements de protection et vaporisez par temps sec et calme. Une fois que l’herbicide a fait effet et que les mauvaises herbes sont mortes jusqu’à leurs racines, enlevez-les. Comment empêcher les mauvaises herbes de repousser ? Tuez les mauvaises herbes à leurs racines pour les empêcher de repousser. Paillis, paillis, paillis. Désherber après la pluie. Assurez-vous de retirer les têtes des mauvaises herbes avant qu’elles n’aient la chance de monter en graine et de se répandre dans le jardin. Attention aux écarts entre les plantes. Le débroussaillant blessera-t-il les arbres? Désherbants à feuilles larges Les désherbants étiquetés comme sans danger pour la pelouse » sont conçus pour attaquer les mauvaises herbes à feuilles larges. Malheureusement, ces produits chimiques ne peuvent pas différencier les mauvaises herbes, les arbres et les arbustes. Ils nuiront à toutes les plantes non graminées. Utilisez-les avec précaution et évitez l’exposition directe aux arbres et arbustes. Combien de temps faut-il pour que le tueur de broussailles agisse ? Bayer fabrique l’herbicide systémique Bayer Advanced Brush Killer Plus. La bonne chose à ce sujet est qu’il pénètre dans la plante et tue le système racinaire. Cela peut prendre de une à six semaines pour fonctionner, mais cela vaut mieux que d’avoir à parcourir l’herbe à puce pour pulvériser à plusieurs reprises. Débarrassez-vous du bois mort Créez un jardin boisé avec une variété de plantes pour créer de l’intérêt pour vous et pour la faune. Clôturez une zone pour créer un enclos ombragé pour les animaux de compagnie. Construisez des cabanes dans les arbres et ajoutez des équipements de jeu pour les jeunes aventuriers. Gérer le boisé exclusivement pour la faune. Ayez votre propre retraite boisée. 5 outils pour nettoyer les broussailles à la main haches et hachettes. Une bonne hache bien aiguisée et une hache plus petite vous permettent de vous frayer un chemin à travers les broussailles épaisses et les arbustes. Tronçonneuse. Pour les arbres plus gros ou les grands groupes d’arbres, une tronçonneuse est beaucoup plus efficace qu’une hache. Grattoir à brosse. Bêche. Outils d’élagage. Couteau rotatif. Grappin à racines. Clairière. Comment nettoyer une cour boisée » wiki utile Apprenez en quelques étapes faciles Vérifiez vos lois locales. Étape 1 Vérifiez votre lot. Étape 2 Planifiez la suppression des broussailles. Étape 3 Collectez vos bénéfices. Étape 4 Abattez les arbres. Débroussailleuse. Étape 5 Retirez les buissons. Étape 6 Effacez les mauvaises herbes. Arrachez à la main les cimes des mauvaises herbes du sol dans la zone choisie. Coupez peu profondément dans le sol avec une bêche de jardin pour libérer tout système racinaire. Retirez toutes les racines et les matières végétales du sol. Placer dans un sac en plastique. Qu’est-ce que le débroussaillage ? Définition. L’enlèvement des broussailles à l’aide de moyens mécaniques, soit en les coupant manuellement, soit en utilisant des machines pour les écraser, les rouler, les fouetter ou les déchiqueter, soit par des moyens chimiques ou une combinaison de ceux-ci. Appliquez le désherbant à base de Gallop Glyphosate sur les extrémités fraîchement coupées des tiges, des pousses et des feuilles, en les mouillant soigneusement jusqu’au niveau du sol. Dégagez soigneusement chaque morceau des coupures et emballez-le pour qu’il pourrisse ou si vous nettoyez une grande surface de ronces, brûlez-le sur place. Existe-t-il une alternative au Roundup ? Six types d’herbicides alternatifs aux savons herbicides Roundup Natural Acids vinaigre et/ou acides citriques. Herbicides à base de sel. Huiles phytotoxiques Huiles essentielles comme le clou de girofle, la menthe poivrée, le pin ou la citronnelle. 19 avril 2016. Les tueurs de broussailles courants, le triclopyr et le glyphosate, sont très efficaces pour tuer les arbustes et peuvent également être utilisés pour éliminer les arbustes sauvages si vous souhaitez défricher la terre pour la culture.VD8rm.